Il y a bien eu groupe de 13 coureurs ayant attaqué très tôt, mais seulement trois d’entre-eux passe le Lautaret avec encore une avance de 2’30, dont le toujours surprenant De Gendt. Mais la vallée scèle leur sort car le peloton des cadors roule fort sous l’impulsion de Indurain et de Rominger surtout. L’Izoart fait le ménage, Rominger est toujours là, mais pas Indurain qui semble mal digérer les à-coups de tantôt Contador, tantôt Ocana, c’est d'ailleurs lui qui passe en tête au sommet suivit de Nibali, Hinault et Zoetemelk, Rominger à perdu contact et passe avec 45" de retard. Il ne pourra revenir sur le groupe surtout mené par Ocana qui se détache enfin pour partir seul dès les premières pentes vers Risoul, mais il faiblit assez brutalement, Nibali et Contador qui devance d’une petite minute Hinault avec Zoetemelk dans sa roue, ont Ocana en vue après 5 km d’escalade, il semble résigné et le duo Hinault Zoetemelk le reprenne, mais là, le fier Espagnol parvient à les suivre, pas longtemps puisque Hinault a haussé le rythme toujours suivit par Zoetemelk et se rapproche des deux hommes de tête qui seront rejoint alors qu’il ne reste que 4 km, le quator reste ensemble encore un moment, puis Zoetemelk les remontent tous pour filer seul à la flamme rouge, Hinault devant Contador au sprint à moins de 5" du Hollandais.
1. Zoetemelk
2. Hinault
3. Contador
Le Tour imaginaire, le retour
Modérateur : Modos VCN
Re: Le Tour imaginaire, le retour
Etape étrange dans sa première partie, plus attendue dans sa seconde partie.
Malgré le menu copieux, et deux incursions à plus de 2000m, l'échappée du jour contient aussi pas mal d'hommes rapides et de rouleurs. Il faut croire que le classement pour le maillot vert apporte de la diversité à la composition des échappés, le sprint intermédiaire étant placé après 40 km de course. Citons entre autre : Peter Sagan, épaulé par son équipier Bodnar, Sean Kelly, Laurent Jalabert... Bien sûr les hommes à l'aise dans la pente ont aussi flairé le bon coup : Pierre Rolland, Illnur Zakarin, J.M Fuente ou encore Claudio Bortolotto. Quelques baroudeurs sont aussi là, pour leur propre compte ou dans un rôle d'équipier : Voeckler, Casar notamment.
Les sprinteurs s'amusent à faire le sprint et Kelly passe devant Sagan. Jalabert passe en 3ème position mais lui continue son effort. Il envisage peut-être une reconversion en baroudeur des montagnes
. Tout ce beau monde collabore bien et l'écart grandit. Le peloton décidera toutefois après le Lautaret, que 6 min est le maximum toléré. Fuente peut faire peur.
Mais alors qu'on se dirige vers deux courses - une pour l'étape, une pour le général - l'Izoard voit Nibali attaquer franchement. Il n'est suivi par personne. Même Bahamontes, un temps à hauteur de son pédalier, décide que le rythme est trop élevé et réintègre le peloton.
Nibali fait une montée de l'Izoard stratosphérique et réduit l'écart avec les échappés à 2'30". A l'avant, c'est Fuente qui fait le gros du boulot, aidé quand il le peut par Voeckler. Ti Blanc veut faire progresser l'échappée pour son leader Rolland, mais il faut bien dire qu'il n'a pas les qualités d'escaladeur de Fuente
Le sommet de l'Izoard passé, c'est le premier tournant de cette étape. Après le passage par la Casse Déserte, dans un virage serré au goudron quelque peu fondu, Zakarin part à la faute et tombe juste devant Fuente qui ne peut éviter la chute lui aussi. Rolland et Voeckler esquivent les coureurs au sol mais partent dans le décor. Bortolotto freine trop fort et s'en va tâter du gravier lui aussi.
L'hécatombe : des fourches se brisent, du lycra se déchire, des écorchures se multiplient. Sur la route, plus personne. C'est le désert, et il y a eu de la casse...
Environ deux minutes plus tard, Nibali aborde le même virage et passe comme si de rien n'était au moment où Fuente, son vélo cassé à la main, se relève péniblement. C'en est fini de ses ambitions. Il abandonnera après avoir rallié l'arrivée.
Le requin de Messine aborde la montée vers Risoul en solitaire. Son coup de pédale est toutefois moins fluide que dans l'Izoard. Sa position n'est plus la même. Il a présumé de ses forces et le peloton bien organisé est revenu à 1'30" au pied de la montée.
Nibali ressemble à Merckx dans Pra-Loup 75. Un vrai coup de bambou. Il déclarera après l'arrivée n'avoir pas pu s'alimenter comme il le voulait, sa voiture étant retardée par les secours portés aux échappés ayant chuté. Il est plus probable qu'il se soit brisé les ailes en allant trop loin dans l'effort, trop tôt.
L'arrivée au sommet donne des ailes au mauvais descendeur qu'est Bahamontes. En se relevant tout à l'heure, il a été sage et il peut alors repasser à l'attaque. Mains en haut du guidon, le torse qui se balance de droite à gauche dans son style caractéristique, il refait son retard sur Nibali. Il l'aperçoit. Derrière lui Bartali, Ocana et Gaul se sont aussi détachés. Ils plafonnent à 15" de l'aigle de Tolède mais eux aussi dépasseront Nibali, finalement 5ème.
1 - Bahamontes
2 - Bartali
3 - Ocana
Malgré le menu copieux, et deux incursions à plus de 2000m, l'échappée du jour contient aussi pas mal d'hommes rapides et de rouleurs. Il faut croire que le classement pour le maillot vert apporte de la diversité à la composition des échappés, le sprint intermédiaire étant placé après 40 km de course. Citons entre autre : Peter Sagan, épaulé par son équipier Bodnar, Sean Kelly, Laurent Jalabert... Bien sûr les hommes à l'aise dans la pente ont aussi flairé le bon coup : Pierre Rolland, Illnur Zakarin, J.M Fuente ou encore Claudio Bortolotto. Quelques baroudeurs sont aussi là, pour leur propre compte ou dans un rôle d'équipier : Voeckler, Casar notamment.
Les sprinteurs s'amusent à faire le sprint et Kelly passe devant Sagan. Jalabert passe en 3ème position mais lui continue son effort. Il envisage peut-être une reconversion en baroudeur des montagnes

Mais alors qu'on se dirige vers deux courses - une pour l'étape, une pour le général - l'Izoard voit Nibali attaquer franchement. Il n'est suivi par personne. Même Bahamontes, un temps à hauteur de son pédalier, décide que le rythme est trop élevé et réintègre le peloton.
Nibali fait une montée de l'Izoard stratosphérique et réduit l'écart avec les échappés à 2'30". A l'avant, c'est Fuente qui fait le gros du boulot, aidé quand il le peut par Voeckler. Ti Blanc veut faire progresser l'échappée pour son leader Rolland, mais il faut bien dire qu'il n'a pas les qualités d'escaladeur de Fuente

Le sommet de l'Izoard passé, c'est le premier tournant de cette étape. Après le passage par la Casse Déserte, dans un virage serré au goudron quelque peu fondu, Zakarin part à la faute et tombe juste devant Fuente qui ne peut éviter la chute lui aussi. Rolland et Voeckler esquivent les coureurs au sol mais partent dans le décor. Bortolotto freine trop fort et s'en va tâter du gravier lui aussi.
L'hécatombe : des fourches se brisent, du lycra se déchire, des écorchures se multiplient. Sur la route, plus personne. C'est le désert, et il y a eu de la casse...
Environ deux minutes plus tard, Nibali aborde le même virage et passe comme si de rien n'était au moment où Fuente, son vélo cassé à la main, se relève péniblement. C'en est fini de ses ambitions. Il abandonnera après avoir rallié l'arrivée.
Le requin de Messine aborde la montée vers Risoul en solitaire. Son coup de pédale est toutefois moins fluide que dans l'Izoard. Sa position n'est plus la même. Il a présumé de ses forces et le peloton bien organisé est revenu à 1'30" au pied de la montée.
Nibali ressemble à Merckx dans Pra-Loup 75. Un vrai coup de bambou. Il déclarera après l'arrivée n'avoir pas pu s'alimenter comme il le voulait, sa voiture étant retardée par les secours portés aux échappés ayant chuté. Il est plus probable qu'il se soit brisé les ailes en allant trop loin dans l'effort, trop tôt.
L'arrivée au sommet donne des ailes au mauvais descendeur qu'est Bahamontes. En se relevant tout à l'heure, il a été sage et il peut alors repasser à l'attaque. Mains en haut du guidon, le torse qui se balance de droite à gauche dans son style caractéristique, il refait son retard sur Nibali. Il l'aperçoit. Derrière lui Bartali, Ocana et Gaul se sont aussi détachés. Ils plafonnent à 15" de l'aigle de Tolède mais eux aussi dépasseront Nibali, finalement 5ème.
1 - Bahamontes
2 - Bartali
3 - Ocana