J'ai mis Roubaix numéro 1 mais le fait qu'elle soit réservée à des ultra spécialistes et que la startlist ne soit vraiment pas terrible me fait hésiter.
Avec l'arrivée de Pogacar sur le Ronde, je crois que c'est le Tour des Flandres qui est le Monument numéro 1 actuellement !
Top 5 des monuments (partagez moi votre culture)
Modérateur : Modos VCN
Re: Top 5 des monuments (partagez moi votre culture)
De quel genre? On veut savoir.Bradounet_ a écrit : 10 avr. 2023, 15:21 je suis toujours à deux doigts de faire une connerie après l'arrivée

Sinon, pour ajouter à ce qui a été dit, ca depend aussi des epoques et donc des parcours. Et aussi en ce qui me concerne de la place dans le calendar. Par exemple, j’adore le TdL, mais le fait qu’il arrive 5 siecles apres les 4 autres, et en plus en toute fin de saison alors qu’on a tous le seum de voir la saison se terminer, y a quelque chose de pas agréable, quelque chose d’amer à gérer. Maintenant qu’ils m’ont retiré le magnifique Sormano (meme si j’en comprends les motivations), ça m’a quasi flingué tout le plaisir que j’avais à le regarder.
5/ Je vais donc le mettre 5eme, mais ça m’attriste un peu quelque part.
4/ Allez MSR, mais de pas grand grand chose face aux deux qui suivent. Elle a pourtant de quoi ne pas etre tres emballante, 280 km soporifiques et même quasi inutiles, il faut se le dire. Mais ce final à tres tres haute intensité, au suspense quasi inégalable depuis un moment maintenant (et adieu les sprints massifs

3/ RVV: normalement je devrais la mettre 2eme car ça envoie du steak et c’est toujours agréable à regarder. L’enchainement des bergs, dont certains sont absolument mythiques, lui donnent un côté jeu vidéo tres ludique. Mais…..mais………je ne peux pas supporter qu’un Monument fasse son final en circuit. C’est assez indécent, finalement et ça ne respecte pas l’histoire de la course, l’histoire du parcours. Ça m’embete franchement, d’autant qu’on sait tous que c’est fait pour le pognon. Ca artificialise la course, ça la désacralise. Le Muur n’est meme plus emprunté, shame on them…. Alors c’est sûr, on s’éclate hein, mais c’est trop de carton-pâte à mon goût, pour un sport qui aime généralement à honorer son histoire. Le Paterberg en ultime juge de paix (si la decision ne s’est faite avant), et alors meme que ce berg n’est qu’un bidule sorti de nulle part et sans aucune histoire, ça me derange profondément.
2/ Ils me l’ont bien salopé pendant un moment, ce Monument, avec son arrivée à Ans-la-Vilaine. Valverde m’y a provoqué de nombreuses crises de narcolepsie, meme si bizarrement j’adorais regarder la montée d’Ans avec les coureurs à l’agonie, au temps où venir à bout d’une course de 250km n’était pas aussi banale. La tension etait de l’acabit de celle sur le final de MSR. Mais c’etait vraiment trop moche de voir un Monument réduit à une course de côte. Terriblement frustrant. Je lisais chaque année les plaidoyers maginifiques d’Alexstru pour refaire de ce Monument la merveille qu’il etait/pouvait redevenir. Bravo Alex, tes efforts ont payé!

1/ Paris-Roubaix: j’ai déja tout dit. Course hors du temps, qui dépasse les coureurs et meme le sport en general. Absolument inégalable. A jamais.
Et je me joins à ceux qui accolent le Mondial aux Monuments. L’intensité de cette course est inégalable, quoi qu’il arrive. Et c’est ce que j’aime le plus dans le vélo et le sport en général: l’intensité, l’émotion générée par un événement. C’est comme au foot (meme si je ne suis pas un grand fan): autant je vais regarder un quart de finale ou un match retour par elimination de LdC avec plaisir, meme si ça se finit par 0-0. Autant tu n’arriveras pas à me faire regarder un match de championnat, tellement l’enjeu du match me semble absolument dérisoire.

Merci Albator 

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Re: Top 5 des monuments (partagez moi votre culture)
MONUMENTS :
1 PARIS ROUBAIX
Par essence, The Classique. Hors du temps (cette arrivée sur le vélodrome, digne des années 50!), c'est presqu'un autre cyclisme. Ainsi, la plus opposée qui soit aux grands tours. Un terrain inaccessible pour les coureurs de GT puisqu'hormis Wiggins, je n'ai pas l'impression qu'un seul vainqueur d'un Grand Tour se soit pointé au départ depuis 30 ans.
Elle est unique, et c'est déjà un exploit de la terminer. Bien au-dessus de la concurrence.
2 TOUR DE LOMBARDIE
Difficile de sélectionner la seconde place, j'ai finalement opté pour le Tour de Lombardie, parceque le parcours y est souvent sympa, mais aussi pour mettre en valeur les paysages traversés. Je ne vais pas me faire des amis, mais entre le lac de Côme et le plat pays ou le pays des térrils, ya comme qui dirait pas photo. C'est juste tellement beau. Le fait que la parcours ne soit pas monotone et change d'une année sur l'autre me séduit aussi. Et les dernières années ont réservé de belles courses, avec en point d'orgue la victoire de Pinot face au maitre des lieux!
3 TOUR DES FLANDRES
ça aurait du être en 2, la meilleure ambiance du circuit, des monts mythiques, une telle course en 2023, et c'est peut-être encore plus valorisant de l'avoir à son palmarès que la classique automnale. Mais, ya un gros mais, et je rejoins un avis déjà exprimé. Une classique, un monument, ce n'est même pas concevable pour moi que ça se fasse en circuit! Comme si les Flandres manquaient de monts pour en faire une vrai course.
4 LIEGE BASTOGNE LIEGE
Toujours mythique, mais on recule dans la hiérarchie, les courses des années 2010 y sont pour beaucoup dans ce ressenti. Comme l'impression d'avoir rêvé début avril pour que ça se termine sans saveur avec Liège. Elle pourrait retrouver ses lettres de noblesse si elle revenait enfin à se jouer bien plus loin de l'arrivée. Avec les standards 2023, peut-être qu'on y aura le droit dimanche prochain.
5 MILAN SAN REMO
Le coin est beau, c'est l'italie quoi. C'est la primavera, le vrai début de saison? Et puis, quelle ligne à son CV. Mais hormis ça, je n'y arrive pas, le parcours est nul, et jouer la gagne dans une portion à 3,33% me laisse de marbre. Bref, un monument, ya pas photo sur le sujet, mais pas au niveau des autres.
Hors monument à jamais mais aurait pu y aspirer
6 STRADE BIANCHE
Ce ne sera jamais un monument, car n'en n'a pas l'histoire, et puis elle est pour l'instant trop courte. Mais hormis ça, tout est réuni pour en faire chaque samedi de fin mars un moment unique. Le tracé, les chemins blancs, le palmarès récent et surtout le décor, le décor, le décor... La plus belle arrivée du circuit. Bien loin des zones d'activités belges...
7 AMSTEL GOLD RACE
Ce n'est pas un monument, mais derrière, la classique hollandaise vient vite à l'esprit. C'est aussi et surtout que dans la période "coupe du monde" elle semblait l'égale de roubaix ou liège. Me reste aussi en mémoire, les tentatives infructueuses d'Armstrong de remporter une autre course que le Tour. Et hier a montré à quel point elle pouvait être rendue très endurante.
petite parenthèse : du coup Pogacar et Van Der Poel en ont remporté 5/7! Seul Gilbert rivalise au XXIème siècle.
8 FLECHE WALLONE
Supplantée selon moi par les strade et l'asmtel, mais son histoire longue parle pour elle, et son arrivée est l'une des plus connue de la saison avec roubaix, san remo et sienne. Les victoires de Jaja, j'avais adoré, mais ça c'était avant que ça ne devienne qu'un championnat du monde de puncher sur un muur de 1 km. Une course où on peut encore faire plus de zzzzzzzzzzzzz que sur une étape du Tour...dommage..
3ème niveau :
Celles-ci me paraissent bien en dessous des 3 ci-dessus, mais c'est une sacré belle ligne à ton palmarès
9 GP E3
Le mini tour des flandres, la répétition avant l'heure, donc course de préparation, mais qui offre souvent des scenarii palpitants. 2023 n'a pas dérogé à la règle, loin s'en faut. Elle est pour moi dans le top 10 des courses d'un jour à remporter, bien que jamais "coupe du monde" et ignorée des tv à l'époque du critérium international
b] 10 GAND WEVELGEM[/b]
On peut pardonner à Wout de l'avoir offerte sur un plateau à Laporte car il l'avait déjà remportée. Ceci dit, elle a aussi une belle histoire associée au kemmel et à des courses bien nuancées d'une année sur l'autre. Elle clôture le top 10.
11 CLASICA SAN SEBASTIAN
Yes, on change de pays, et de saison. Le jaizkebel qui se jette dans l'atlantique en pleine période de vacances d'été.
La coupe du monde repartait avec elle fin juillet, début août.
Souvent un joli lot de consolation d'après Tour, mais qui semble ses dernières années être bien délaissée, même si on y retrouve toujours et encore de beaux vainqueurs.
12 PARIS-TOURS
C'était en son temps un moment fort de la saison. Le mur de Grammont flandrien laissait place au championnat du monde su sprint sur l'avenue de Grammont tourangelle. Et puis, la fin de la coupe du monde, l'arrivée du world tour lui a fait perdre sa saveur d'antan alors que paradoxalement le parcours devenait plus attrayant. Son histoire lui permet malgré tout de figurer encore devant d'autres classiques world tour
13 GP DE PLOUAY
On reste en France avec une classique qui n'aura pas réussi à atteindre l'aura souhaité. Depuis le milieu des années 90 le palmarès y est bien diversifié, mais elle semble décliner ces dernières années avec la concurrence de la vuelta, et les perspectives italiennes/ arc en ciel de fin de saison.
14 TOUR D'EMILIE
Retour en Italie (ah l'italie!), vers Bologne pour une course certes de prépa au tour de lombardie, mais qui a su attirer les meilleurs ces derniers temps avec un palmarès qui parle pour elle (tiens Pogi ne l'a pas remportée celle là!). Le parcours est fabuleusement dessiné!
15 FAUN ARDECHE CLASSIC
de toutes les classiques françaises, ma préférée. Elle offre un superbe parcours et on y retrouve de beaux vainqueurs.
Le scenario y est à chaque fois palpitant
16 GP de MONTREAL
La vrai course en circuit, un peu plus compliquée que son homologue du Quebec. Donc officieusement, la classique numéro 1 hors europe !
17 GP DU QUEBEC
l'une ne va pas sans l'autre, mais celle-ci laisse un tout petit peu moins de chances aux grimpeurs/puncheurs et est un peu plus réservée aux excellents sprinteurs
18 TRO BRO LEON
Saïd Haddou l'a popularisée, l'originalité du parcours avec ses ribinou. Dommage qu'elle n'attire pas encore les plus grands champions, mais je lui laisse sa place dans le top 20
19 MONT VENTOUX DENIVELE CHALLENGE
la plus récente, mais rien qu'au nom de la course, ça donne envie de la gagner. Elle méritera peut-être un jour un autre emplacement dans le calendrier...
20 GP DE FRANCFORT
Pour diversifier la liste des pays, et parcequ'il se passe au moins un truc quelque part le 1er mai. Elle a aussi une histoire et une belle série de vainqueur entre les années 90 et 2000
et si on poursuivait (sans en oublier j'espère..)
21 TRE VALLI VARESINE
22 HET NIEWSBLAD
23 FLECHE BRABANCONNE
24 DROME CLASSIC
25 A TRAVERS LES FLANDRES
26 GP LA MARSEILLAISE
27 TROFEO SERRA DE TRAMUNTANA
28 GP MIGUEL INDURAIN
29 TOUR DU JURA
30 GP CANTON D'ARGOVIE
1 PARIS ROUBAIX
Par essence, The Classique. Hors du temps (cette arrivée sur le vélodrome, digne des années 50!), c'est presqu'un autre cyclisme. Ainsi, la plus opposée qui soit aux grands tours. Un terrain inaccessible pour les coureurs de GT puisqu'hormis Wiggins, je n'ai pas l'impression qu'un seul vainqueur d'un Grand Tour se soit pointé au départ depuis 30 ans.
Elle est unique, et c'est déjà un exploit de la terminer. Bien au-dessus de la concurrence.
2 TOUR DE LOMBARDIE
Difficile de sélectionner la seconde place, j'ai finalement opté pour le Tour de Lombardie, parceque le parcours y est souvent sympa, mais aussi pour mettre en valeur les paysages traversés. Je ne vais pas me faire des amis, mais entre le lac de Côme et le plat pays ou le pays des térrils, ya comme qui dirait pas photo. C'est juste tellement beau. Le fait que la parcours ne soit pas monotone et change d'une année sur l'autre me séduit aussi. Et les dernières années ont réservé de belles courses, avec en point d'orgue la victoire de Pinot face au maitre des lieux!
3 TOUR DES FLANDRES
ça aurait du être en 2, la meilleure ambiance du circuit, des monts mythiques, une telle course en 2023, et c'est peut-être encore plus valorisant de l'avoir à son palmarès que la classique automnale. Mais, ya un gros mais, et je rejoins un avis déjà exprimé. Une classique, un monument, ce n'est même pas concevable pour moi que ça se fasse en circuit! Comme si les Flandres manquaient de monts pour en faire une vrai course.
4 LIEGE BASTOGNE LIEGE
Toujours mythique, mais on recule dans la hiérarchie, les courses des années 2010 y sont pour beaucoup dans ce ressenti. Comme l'impression d'avoir rêvé début avril pour que ça se termine sans saveur avec Liège. Elle pourrait retrouver ses lettres de noblesse si elle revenait enfin à se jouer bien plus loin de l'arrivée. Avec les standards 2023, peut-être qu'on y aura le droit dimanche prochain.
5 MILAN SAN REMO
Le coin est beau, c'est l'italie quoi. C'est la primavera, le vrai début de saison? Et puis, quelle ligne à son CV. Mais hormis ça, je n'y arrive pas, le parcours est nul, et jouer la gagne dans une portion à 3,33% me laisse de marbre. Bref, un monument, ya pas photo sur le sujet, mais pas au niveau des autres.
Hors monument à jamais mais aurait pu y aspirer
6 STRADE BIANCHE
Ce ne sera jamais un monument, car n'en n'a pas l'histoire, et puis elle est pour l'instant trop courte. Mais hormis ça, tout est réuni pour en faire chaque samedi de fin mars un moment unique. Le tracé, les chemins blancs, le palmarès récent et surtout le décor, le décor, le décor... La plus belle arrivée du circuit. Bien loin des zones d'activités belges...
7 AMSTEL GOLD RACE
Ce n'est pas un monument, mais derrière, la classique hollandaise vient vite à l'esprit. C'est aussi et surtout que dans la période "coupe du monde" elle semblait l'égale de roubaix ou liège. Me reste aussi en mémoire, les tentatives infructueuses d'Armstrong de remporter une autre course que le Tour. Et hier a montré à quel point elle pouvait être rendue très endurante.
petite parenthèse : du coup Pogacar et Van Der Poel en ont remporté 5/7! Seul Gilbert rivalise au XXIème siècle.
8 FLECHE WALLONE
Supplantée selon moi par les strade et l'asmtel, mais son histoire longue parle pour elle, et son arrivée est l'une des plus connue de la saison avec roubaix, san remo et sienne. Les victoires de Jaja, j'avais adoré, mais ça c'était avant que ça ne devienne qu'un championnat du monde de puncher sur un muur de 1 km. Une course où on peut encore faire plus de zzzzzzzzzzzzz que sur une étape du Tour...dommage..
3ème niveau :
Celles-ci me paraissent bien en dessous des 3 ci-dessus, mais c'est une sacré belle ligne à ton palmarès
9 GP E3
Le mini tour des flandres, la répétition avant l'heure, donc course de préparation, mais qui offre souvent des scenarii palpitants. 2023 n'a pas dérogé à la règle, loin s'en faut. Elle est pour moi dans le top 10 des courses d'un jour à remporter, bien que jamais "coupe du monde" et ignorée des tv à l'époque du critérium international
b] 10 GAND WEVELGEM[/b]
On peut pardonner à Wout de l'avoir offerte sur un plateau à Laporte car il l'avait déjà remportée. Ceci dit, elle a aussi une belle histoire associée au kemmel et à des courses bien nuancées d'une année sur l'autre. Elle clôture le top 10.
11 CLASICA SAN SEBASTIAN
Yes, on change de pays, et de saison. Le jaizkebel qui se jette dans l'atlantique en pleine période de vacances d'été.
La coupe du monde repartait avec elle fin juillet, début août.
Souvent un joli lot de consolation d'après Tour, mais qui semble ses dernières années être bien délaissée, même si on y retrouve toujours et encore de beaux vainqueurs.
12 PARIS-TOURS
C'était en son temps un moment fort de la saison. Le mur de Grammont flandrien laissait place au championnat du monde su sprint sur l'avenue de Grammont tourangelle. Et puis, la fin de la coupe du monde, l'arrivée du world tour lui a fait perdre sa saveur d'antan alors que paradoxalement le parcours devenait plus attrayant. Son histoire lui permet malgré tout de figurer encore devant d'autres classiques world tour
13 GP DE PLOUAY
On reste en France avec une classique qui n'aura pas réussi à atteindre l'aura souhaité. Depuis le milieu des années 90 le palmarès y est bien diversifié, mais elle semble décliner ces dernières années avec la concurrence de la vuelta, et les perspectives italiennes/ arc en ciel de fin de saison.
14 TOUR D'EMILIE
Retour en Italie (ah l'italie!), vers Bologne pour une course certes de prépa au tour de lombardie, mais qui a su attirer les meilleurs ces derniers temps avec un palmarès qui parle pour elle (tiens Pogi ne l'a pas remportée celle là!). Le parcours est fabuleusement dessiné!
15 FAUN ARDECHE CLASSIC
de toutes les classiques françaises, ma préférée. Elle offre un superbe parcours et on y retrouve de beaux vainqueurs.
Le scenario y est à chaque fois palpitant
16 GP de MONTREAL
La vrai course en circuit, un peu plus compliquée que son homologue du Quebec. Donc officieusement, la classique numéro 1 hors europe !
17 GP DU QUEBEC
l'une ne va pas sans l'autre, mais celle-ci laisse un tout petit peu moins de chances aux grimpeurs/puncheurs et est un peu plus réservée aux excellents sprinteurs
18 TRO BRO LEON
Saïd Haddou l'a popularisée, l'originalité du parcours avec ses ribinou. Dommage qu'elle n'attire pas encore les plus grands champions, mais je lui laisse sa place dans le top 20
19 MONT VENTOUX DENIVELE CHALLENGE
la plus récente, mais rien qu'au nom de la course, ça donne envie de la gagner. Elle méritera peut-être un jour un autre emplacement dans le calendrier...
20 GP DE FRANCFORT
Pour diversifier la liste des pays, et parcequ'il se passe au moins un truc quelque part le 1er mai. Elle a aussi une histoire et une belle série de vainqueur entre les années 90 et 2000
et si on poursuivait (sans en oublier j'espère..)
21 TRE VALLI VARESINE
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Re: Top 5 des monuments (partagez moi votre culture)
J'aurais beaucoup de mal à faire un classement, de le plus il est possible que chaque année je change d'avis.
Par contre cela n'a pas été évoqué (a part Doli) pour le Tour des Flandres on parle beaucoup de la ferveur "populaire" mais un truc me gène c'est que les places dans les monts stratégique sont payantes, de plus le circuit final ne me convient pas tellement pour une "classique en ligne" et aussi comme l'a dit Bradounet dans les années 90 on avait que la dernière heure de course, cela fait que mon intérêt pour cette classique est plutôt récent... donc oui j'ai pris du plaisir à la regarder mais j'ai du mal à en faire la plus importante
Sur le Tour de France ou Paris Roubaix tu te mets ou tu veux et personne ne réclame te réclame rien (pécuniairement et positionnement) un sport libre d'accès et populaire
Précision : Oui peut être les 500 dernier mètres et les champs sont différent au TDFrance
Pour Roubaix je suppose que le vélodrome aussi mais bon sa va
Pour LBL quand je la regardais dans les 90's elle n'était pas là course d'attente qu'elle est devenue, la course se décanté de loin defois et il n'y avait pas autant de coureurs qu'aujourd'hui au pied de la redoute.
Par contre cela n'a pas été évoqué (a part Doli) pour le Tour des Flandres on parle beaucoup de la ferveur "populaire" mais un truc me gène c'est que les places dans les monts stratégique sont payantes, de plus le circuit final ne me convient pas tellement pour une "classique en ligne" et aussi comme l'a dit Bradounet dans les années 90 on avait que la dernière heure de course, cela fait que mon intérêt pour cette classique est plutôt récent... donc oui j'ai pris du plaisir à la regarder mais j'ai du mal à en faire la plus importante

Sur le Tour de France ou Paris Roubaix tu te mets ou tu veux et personne ne réclame te réclame rien (pécuniairement et positionnement) un sport libre d'accès et populaire
Précision : Oui peut être les 500 dernier mètres et les champs sont différent au TDFrance
Pour Roubaix je suppose que le vélodrome aussi mais bon sa va
Pour LBL quand je la regardais dans les 90's elle n'était pas là course d'attente qu'elle est devenue, la course se décanté de loin defois et il n'y avait pas autant de coureurs qu'aujourd'hui au pied de la redoute.
Re: Top 5 des monuments (partagez moi votre culture)
Pour moi :
1 - Paris-Roubaix, pour tout ce que vous avez dit. Même pendant ma période où je ne suivais quasiment plus le vélo (période Armstrong en gros), je regardais quand même Paris-Roubaix. Elle a longtemps été un lien avec mon grand-père; de plus je suis originaire de là-bas. Quand j'étais gosse, dans la banlieue de Douai, à qqs km du parcours, c'était le jour le plus attendu de l'année; à égalité avec Noël, peut-être.
2 - RVV, parce que c'est la finale de la coupe du Monde dans le pays du vélo. Là où ce sport est roi. Le parcours est d'une difficulté extrême et la course est souvent formidable. Toutefois je suis d'accord avec Doli pour les défauts et le côté un brin artificiel du circuit.
3 - MSR; le parcours est assez nul, je suis d'accord avec la plupart d'entre vous. Mais la course est ultra-mythique. C'est une légende, et puis il y a la distance et la gloire incroyable du vainqueur. Et jadis, souvenez vous, lorsqu'un italien la gagnait, le mec devenait un héros national.
4 - LBL, une course mythique quand j'étais gosse, mais les années Valverde-Gerrans-Purito-D.Martin-Rui Costa lui ont fait un mal de dingue. Honte à ces années atroces où la course se jouait sur 500 mètres sans la moindre attaque de favori. C'est mieux depuis quelques années comme le souligne Velomen, mais pour moi un truc s'est brisé.
5- Il Lombardia; le parcours est formidable; c'est une superbe course. Mais je trouve qu'en "aura" , elle compte un peu moins. Et pour ma part, je ne l'ai découverte qu'extrêmement tard; dans ma jeunesse, en octobre, je ne regardais plus le vélo. Disons qu'elle est plus réservée aux vrais connaisseurs. Niveau grand public, hors Italie du moins, pas grand monde n'est au courant de son existence.
1 - Paris-Roubaix, pour tout ce que vous avez dit. Même pendant ma période où je ne suivais quasiment plus le vélo (période Armstrong en gros), je regardais quand même Paris-Roubaix. Elle a longtemps été un lien avec mon grand-père; de plus je suis originaire de là-bas. Quand j'étais gosse, dans la banlieue de Douai, à qqs km du parcours, c'était le jour le plus attendu de l'année; à égalité avec Noël, peut-être.
2 - RVV, parce que c'est la finale de la coupe du Monde dans le pays du vélo. Là où ce sport est roi. Le parcours est d'une difficulté extrême et la course est souvent formidable. Toutefois je suis d'accord avec Doli pour les défauts et le côté un brin artificiel du circuit.
3 - MSR; le parcours est assez nul, je suis d'accord avec la plupart d'entre vous. Mais la course est ultra-mythique. C'est une légende, et puis il y a la distance et la gloire incroyable du vainqueur. Et jadis, souvenez vous, lorsqu'un italien la gagnait, le mec devenait un héros national.
4 - LBL, une course mythique quand j'étais gosse, mais les années Valverde-Gerrans-Purito-D.Martin-Rui Costa lui ont fait un mal de dingue. Honte à ces années atroces où la course se jouait sur 500 mètres sans la moindre attaque de favori. C'est mieux depuis quelques années comme le souligne Velomen, mais pour moi un truc s'est brisé.
5- Il Lombardia; le parcours est formidable; c'est une superbe course. Mais je trouve qu'en "aura" , elle compte un peu moins. Et pour ma part, je ne l'ai découverte qu'extrêmement tard; dans ma jeunesse, en octobre, je ne regardais plus le vélo. Disons qu'elle est plus réservée aux vrais connaisseurs. Niveau grand public, hors Italie du moins, pas grand monde n'est au courant de son existence.
cheveu sur la soupe
Re: Top 5 des monuments (partagez moi votre culture)
1 Liège-Bastogne-Liège : La plus ancienne, la plus complète, et elle montre à tous nos belles Ardennes
2 Tour des Flandres : Toujours passionnant, toujours un vainqueur qui a des tripes. Incroyablement populaire. Trop, sans doute, puisque des moneymakers ont acheté cette course pour en faire un grand criterium avec 3 passages obligés au Vieux-Quaremont devant les giga-tentes de 20.000 "VIP" ayant déboursé de 1000 à 4000€ (selon le menu servi entre les passages).
Sinon, je mettrais cette course en 1.
3 Paris-Roubaix
4 Milan San Remo
5 Tour de Lombardie qui n'est plus un monument.

2 Tour des Flandres : Toujours passionnant, toujours un vainqueur qui a des tripes. Incroyablement populaire. Trop, sans doute, puisque des moneymakers ont acheté cette course pour en faire un grand criterium avec 3 passages obligés au Vieux-Quaremont devant les giga-tentes de 20.000 "VIP" ayant déboursé de 1000 à 4000€ (selon le menu servi entre les passages).
Sinon, je mettrais cette course en 1.
3 Paris-Roubaix
4 Milan San Remo
5 Tour de Lombardie qui n'est plus un monument.
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Re: Top 5 des monuments (partagez moi votre culture)
Pourquoi le Lombardie n'est plus un monument?
Pour moi
PR
Flandre
LBL
Lombardie
MSR
Les arguments pour le 1 & le 5 ont déja été dis.
C'est difficile de départager un 2 d'un 3: il y a beaucoup d'affect dans notre rapport à ces courses je trouve.
Pour moi
PR
Flandre
LBL
Lombardie
MSR
Les arguments pour le 1 & le 5 ont déja été dis.
C'est difficile de départager un 2 d'un 3: il y a beaucoup d'affect dans notre rapport à ces courses je trouve.
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Re: Top 5 des monuments (partagez moi votre culture)
oui si la Lombardie n'est plus un monument, on enlève aussi MSR et LBL..et on ne garde que la semaine sainte des flandres à roubaix.
Pas touche au Tour de Lombardie
Pas touche au Tour de Lombardie

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Re: Top 5 des monuments (partagez moi votre culture)
Je demande car je suis curieux des arguments et du mode de pensée.manu74annecy a écrit : 19 avr. 2023, 14:34 oui si la Lombardie n'est plus un monument, on enlève aussi MSR et LBL..et on ne garde que la semaine sainte des flandres à roubaix.
Pas touche au Tour de Lombardie![]()
De ton coté tu dis "on enlève aussi LBL" alors que c'est la numéro 1 pour Ray, ça met en contraste

C'est pour ça que je parle "d'affect", voire même de sentiment personnel. (enfance, souvenirs, émotions, coureur préféré, typologie de parcours preferé)

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Re: Top 5 des monuments (partagez moi votre culture)
C'est Ray qui l'exprime.
Disons qu'on a 5 courses historiques, spécifiques et longues qui sont un peu les 7 merveilles de l'ancien monde, les 4 tournois du grand chelem tennistiques ou en golf...
En déconsidérer une pourrait quivaler à en déconsidérer d'autres pour une raison en effet subjective
Disons qu'on a 5 courses historiques, spécifiques et longues qui sont un peu les 7 merveilles de l'ancien monde, les 4 tournois du grand chelem tennistiques ou en golf...
En déconsidérer une pourrait quivaler à en déconsidérer d'autres pour une raison en effet subjective
Re: Top 5 des monuments (partagez moi votre culture)
J’ai peur que Maitre Capello s’etouffe. Attention Manu.manu74annecy a écrit : 19 avr. 2023, 14:48
En déconsidérer une pourrait quivaler à en déconsidérer d'autres pour une raison en effet subjective

Merci Albator 

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Re: Top 5 des monuments (partagez moi votre culture)
Je ne sais même plus ce que je voulais dire pour le coup. 

Re: Top 5 des monuments (partagez moi votre culture)
Pour moi, un monument est un événement que l'on attend chaque fois avec une impatience de plus en plus forte que le jour J se rapproche, où l'on se lève le matin avec exhaltation, que l'on suit du début à la fin sans pouvoir décrocher l'oeil de son écran même quand il ne se passe rien, où presque chaque hectomètre est un lieu mémorable qu'on a l'impression d'avoir toujours connu sans jamais y avoir mis les pieds (le petit virage à gauche avec la rangée d'arbres ou la maison grise qui annonce le prochain moment chaud dans un kilomètre, ou bien qui se suffit à lui-même en étant juste le petit virage à gauche avec la rangée d'arbres ou la maison grise), dont la dramaturgie s'inscrit crescendo selon un scénario à la fois attendu et imprévisible, une course où plus d'une heure avant l'arrivée on commence à regretter que ce soit bientôt fini et, une fois que c'est terminé, où l'on a l'impression d'avoir vécu un grand moment même quand il s'agissait d'une petite édition, une course où l'on sent que les 175 coureurs au départ ont vécu 175 aventures.
Tout cela se répétant d'année en année depuis des temps immémoriaux.
Donc, je n'en vois que deux qui respectent ce cahier des charges.
Je classerai Paris Roubaix devant le Tour des Flandres, car c'est une course unique en son genre et un jour d'extase concentrée, tandis que le Tour des Flandres est le couronnement d'un long orgasme dont les préliminaires commencent dès le Volk.
Et il faut bien reconnaître que la numérotation décroissante des secteurs pavés, aucun scénariste d'Hollywood n'a jamais rien inventé de mieux.
Tout cela se répétant d'année en année depuis des temps immémoriaux.
Donc, je n'en vois que deux qui respectent ce cahier des charges.
Je classerai Paris Roubaix devant le Tour des Flandres, car c'est une course unique en son genre et un jour d'extase concentrée, tandis que le Tour des Flandres est le couronnement d'un long orgasme dont les préliminaires commencent dès le Volk.
Et il faut bien reconnaître que la numérotation décroissante des secteurs pavés, aucun scénariste d'Hollywood n'a jamais rien inventé de mieux.
Re: Top 5 des monuments (partagez moi votre culture)
1 - Paris-Roubaix
Un anachronisme, un voyage, une épopée. Dans un sport que certains admirent depuis des décennies, et qui n'a plus grand-chose à voir avec celui des forçats de la route, Paris-Roubaix est une madeleine de Proust.
C'est un souvenir d'une époque lointaine où le talent devait forcément se conjuguer avec l'imparfait revêtement des chaussées... Quand il y avait une chaussée.
Si tant de coureurs veulent la courir, c'est qu'il y a une raison. Ils ont le sentiment d'appartenir à la famille du vélo, celle dont les ancêtres avaient des boyaux autour du thorax. Ils ressemblaient à des aviateurs avec leurs lunettes particulières. Aujourd'hui ils ressemblent plus à des hommes-sandwichs. Mais l'effort reste bien similaire.
Et surtout, encore et toujours, ce qui fait l'unicité de Paris-Roubaix : elle accouche d'une vérité indéniable, ou d'une injustice crasse. Elle est sublime autant que répugnante. Ici, les coureurs sont avant tout des hommes qui essaient de filer droit entre les assauts du destin. Ils savent qu'ils jouent contre plus fort, mais ils essaient.
Autant de dégâts alors qu'il n'y a pas 100 mètres de montée, c'est aussi une chose unique dans la saison.
2 - Tour des Flandres
La grand messe ! Une intensité du début à la fin, des corps chahutés et secoués par les pavés, là aussi, mais en ajoutant le piment du relief. Un ruban coloré dans la campagne flamande, des coureurs arrêtés comme des Sam Bennett en montagne, par 200m d'altitude ...
L'impression inamovible qu'il faut passer par chaque village, chaque ferme, et qu'il faut y passer à plusieurs reprises, une fois par ici, une fois par là. On se demande si les lâchés sont moins forts ou s'ils sont juste désorientés. Certains se perdent dans la géographie cycliste, alors que d'autres entrent dans l'histoire de leur sport.
Comme déjà mentionné par certains, l'organisation porte atteinte à ce monument en établissant un circuit, qui en plus ne passe pas par les meilleurs monts. Comble du sacrilège, il n'y a plus le mur de Grammont. Un monument c'est pourtant ça : des adaptations parfois, des nouveautés de temps en temps, mais un respect des lieux emblématiques. On n'imagine pas la trouée d'Arenberg disparaître de Paris-Roubaix par choix. C'est pourtant ce qu'ils ont fait avec le Mur de Grammont.
3 - Tour de Lombardie
Le chant du cygne de la saison cycliste. Le dernier chef-d'œuvre avant d'hiberner et de rêver à de nouveaux exploits. Il Lombardia, c'est aussi beau que dur. Ce sont les derniers cols au milieu d'une végétation mordorée. Certains regrettent une adversité bien moindre que plus tôt dans l'année. Peut-être. Ceux qui sont là n'en sont que plus méritants. C'est le rappel inaltérable qu'une saison de vélo se termine en octobre, pas avant. Le parcours est somptueux, et ne laisse pas de répit. Le fait de le faire une fois dans un sens, une fois dans l'autre ajoute à sa particularité. Une des rares occasions pour des grimpeurs de s'illustrer sur une course d'un jour.
4 - Liège-Bastogne-Liège
L'aller-retour le plus célèbre avec Paris-Brest-Paris. Là aussi, ça grimpe. Le décor est différent et bien plus austère. Les forêts ardennaises abritent jalousement leurs champions. Elles les relâchent parfois, isolés et solitaires ou par petites grappes. Elles les malmènent sous des températures étranges à ce moment de l'année. On dit adieu à un printemps de classiques. Peut-être pour ça qu'on veut geler le moment (1980, mais pas que) L'enchaînement des difficultés fait frémir et l'on se trouve à la croisée des chemins. On y voit des classicmen endurants et durs au mal, qui croisent le fer avec des coureurs par étapes qui viennent de se réveiller.
Un bémol pour ce monument désormais : un scénario bien trop prévisible. Des bosses escamotées depuis de nombreuses années, voire décennies. Depuis combien de temps ne s'est-il rien passé dans la trilogie pourtant idéale Wanne-Stockeu-Haute-Levée ?
5 - Milan-San Remo
Une distance qui rend cette course unique dans l'année. La descente vers la Méditerranée, longue procession silencieuse où rien ne se passe.
Cela fait penser aux préparatifs des réveillons. On est là, on est ensemble, on s'ennuie presque et l'on s'interroge sur le bien-fondé d'une telle occasion. Et pourtant, tout à l'heure, ce sera le feu d'artifice, ce sera la fête, ce seront des souvenirs intenses et des moments mémorables. Mais ça, ce sera tout à l'heure.
Avant, il faudra faire preuve de constance, s'échauffer sur des capi insignifiants qui pourtant nous diront si on a les jambes ou pas. Et puis il faudra se réveiller et enlever toutes les couches superflues. Rester soudés avec les copains pour se placer. Jouer des coudes au bas de la Cipressa. En haut il faudra passer sous cette porte médiévale tellement étroite. Elle marque le début de la fin. Ou la fin du début, plutôt.
A partir de là, c'est une intensité que l'on retrouve à quelques moments de l'année : avant d'entrer sur Arenberg ou le Carrefour de l'Arbre. Dans les quelques kilomètres qui précèdent le Bourg-d'Oisans un jour de juillet, et évidemment, sur les quelques kilomètres du Poggio. Un tel "switch", un tel dédoublement de personnalité, si brutal, c'est unique dans l'année.
L'arrivée en pleine ville dans une effervescence toute italienne contribue aussi à la beauté du moment.
Un anachronisme, un voyage, une épopée. Dans un sport que certains admirent depuis des décennies, et qui n'a plus grand-chose à voir avec celui des forçats de la route, Paris-Roubaix est une madeleine de Proust.
C'est un souvenir d'une époque lointaine où le talent devait forcément se conjuguer avec l'imparfait revêtement des chaussées... Quand il y avait une chaussée.
Si tant de coureurs veulent la courir, c'est qu'il y a une raison. Ils ont le sentiment d'appartenir à la famille du vélo, celle dont les ancêtres avaient des boyaux autour du thorax. Ils ressemblaient à des aviateurs avec leurs lunettes particulières. Aujourd'hui ils ressemblent plus à des hommes-sandwichs. Mais l'effort reste bien similaire.
Et surtout, encore et toujours, ce qui fait l'unicité de Paris-Roubaix : elle accouche d'une vérité indéniable, ou d'une injustice crasse. Elle est sublime autant que répugnante. Ici, les coureurs sont avant tout des hommes qui essaient de filer droit entre les assauts du destin. Ils savent qu'ils jouent contre plus fort, mais ils essaient.
Autant de dégâts alors qu'il n'y a pas 100 mètres de montée, c'est aussi une chose unique dans la saison.
2 - Tour des Flandres
La grand messe ! Une intensité du début à la fin, des corps chahutés et secoués par les pavés, là aussi, mais en ajoutant le piment du relief. Un ruban coloré dans la campagne flamande, des coureurs arrêtés comme des Sam Bennett en montagne, par 200m d'altitude ...
L'impression inamovible qu'il faut passer par chaque village, chaque ferme, et qu'il faut y passer à plusieurs reprises, une fois par ici, une fois par là. On se demande si les lâchés sont moins forts ou s'ils sont juste désorientés. Certains se perdent dans la géographie cycliste, alors que d'autres entrent dans l'histoire de leur sport.
Comme déjà mentionné par certains, l'organisation porte atteinte à ce monument en établissant un circuit, qui en plus ne passe pas par les meilleurs monts. Comble du sacrilège, il n'y a plus le mur de Grammont. Un monument c'est pourtant ça : des adaptations parfois, des nouveautés de temps en temps, mais un respect des lieux emblématiques. On n'imagine pas la trouée d'Arenberg disparaître de Paris-Roubaix par choix. C'est pourtant ce qu'ils ont fait avec le Mur de Grammont.

3 - Tour de Lombardie
Le chant du cygne de la saison cycliste. Le dernier chef-d'œuvre avant d'hiberner et de rêver à de nouveaux exploits. Il Lombardia, c'est aussi beau que dur. Ce sont les derniers cols au milieu d'une végétation mordorée. Certains regrettent une adversité bien moindre que plus tôt dans l'année. Peut-être. Ceux qui sont là n'en sont que plus méritants. C'est le rappel inaltérable qu'une saison de vélo se termine en octobre, pas avant. Le parcours est somptueux, et ne laisse pas de répit. Le fait de le faire une fois dans un sens, une fois dans l'autre ajoute à sa particularité. Une des rares occasions pour des grimpeurs de s'illustrer sur une course d'un jour.

4 - Liège-Bastogne-Liège
L'aller-retour le plus célèbre avec Paris-Brest-Paris. Là aussi, ça grimpe. Le décor est différent et bien plus austère. Les forêts ardennaises abritent jalousement leurs champions. Elles les relâchent parfois, isolés et solitaires ou par petites grappes. Elles les malmènent sous des températures étranges à ce moment de l'année. On dit adieu à un printemps de classiques. Peut-être pour ça qu'on veut geler le moment (1980, mais pas que) L'enchaînement des difficultés fait frémir et l'on se trouve à la croisée des chemins. On y voit des classicmen endurants et durs au mal, qui croisent le fer avec des coureurs par étapes qui viennent de se réveiller.

Un bémol pour ce monument désormais : un scénario bien trop prévisible. Des bosses escamotées depuis de nombreuses années, voire décennies. Depuis combien de temps ne s'est-il rien passé dans la trilogie pourtant idéale Wanne-Stockeu-Haute-Levée ?

5 - Milan-San Remo
Une distance qui rend cette course unique dans l'année. La descente vers la Méditerranée, longue procession silencieuse où rien ne se passe.

Cela fait penser aux préparatifs des réveillons. On est là, on est ensemble, on s'ennuie presque et l'on s'interroge sur le bien-fondé d'une telle occasion. Et pourtant, tout à l'heure, ce sera le feu d'artifice, ce sera la fête, ce seront des souvenirs intenses et des moments mémorables. Mais ça, ce sera tout à l'heure.
Avant, il faudra faire preuve de constance, s'échauffer sur des capi insignifiants qui pourtant nous diront si on a les jambes ou pas. Et puis il faudra se réveiller et enlever toutes les couches superflues. Rester soudés avec les copains pour se placer. Jouer des coudes au bas de la Cipressa. En haut il faudra passer sous cette porte médiévale tellement étroite. Elle marque le début de la fin. Ou la fin du début, plutôt.
A partir de là, c'est une intensité que l'on retrouve à quelques moments de l'année : avant d'entrer sur Arenberg ou le Carrefour de l'Arbre. Dans les quelques kilomètres qui précèdent le Bourg-d'Oisans un jour de juillet, et évidemment, sur les quelques kilomètres du Poggio. Un tel "switch", un tel dédoublement de personnalité, si brutal, c'est unique dans l'année.

L'arrivée en pleine ville dans une effervescence toute italienne contribue aussi à la beauté du moment.
Re: Top 5 des monuments (partagez moi votre culture)
J’avais manqué ça. Tu écris très bien, fred! Très bel hommage à ces 5 courses. Et au vélo. 

Merci Albator 

Re: Top 5 des monuments (partagez moi votre culture)
Merci pour tous vos retours