manu74annecy a écrit : 05 juil. 2021, 14:30
J'ai regardé en replay hier soir et vu les deux précédentes étapes, quelques réflexions :
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Le niveau d'ensemble est faible. Sans doute les conditions atmosphériques, les chutes ont fait le tri, mais la densité comparée au Tour 2020, au dauphiné 2020 semble à des années lumières, j'arrive pas trop à comprendre pourquoi. Au final on se retrouve avec des Lutsenko qui lutte pour le podium, des vingegaard, paret-peintre, cattaneo, bilbao qui vont tous finir dans le top 12, des Uran ou des Kelderman en mode suiveur pour faire top 5...wououah!
le prix de la surprise pour Franck Bonnamour, 17ème au général, et je m'en excuse, que je découvre totalement sur ce Tour et dont le plus haut fait d'arme sur une course par étape était une douzième place sur le CG du luxembourg ya 4 ans..
Mais qu'arrivent ils à
nibali, valverde, porte, mollema, krusijwijk, lopez, buchman, thomas, majka, d.martin, benoot, barguil, kuss, tao, que des podium/top 10 en puissance disparus des radars...
Sans Pogacar, on termine avec un classement digne du giro 2020!! Bref, retrouver le slovène au dessus de la mêlée n'a rien de surprenant car Carapaz, le dernier des mohicans à lui arriver à la cheville a fait meilleure impression dans le passé.
* Van Der Poel a t'il en partie changé le Tour. Je trouve que oui, déjà par son attitude en course, son panache, il est en partie à l'origine d'une journée folle vendredi restée dans les jambes et qu'en plus, avec Pogacar à qui on ne peut pas reprrocher non plus son attentisme, semble contaminer le peloton entier où tout le monde s'est fait pêter le caisson ce week-end. Ceci dit dans cette histoire, O'Connor et surtout Teuns (qui était loin d'être dans le top 10 au milieu de Romme) ont quand même mieux respecté la fable du lièvre et de la tortue.
Je ne cite pas tout ton message, mais pour apporter quelques pistes de réflexion.
- Sur la densité : 2020 était très particulier à cause de ces armadas surpuissantes, certes. Mais surtout, le Tour de France était le premier GT de l'année. Ca, c'était inédit, et je pense que ça a joué dans la forme "olympique" qu'avait certains. En plus d'avoir eu une approche perturbée, en tous cas différente et je le répète, inédite. 2020, c'est une grosse densité de courses majeures sur moins d'une demi-saison. 2021 mine de rien, c'est une saison normale ou presque.
- Sur la liste de coureurs que tu cites, il y en a quand même pas mal qui sont vieillissants (Nibali, Porte, D.Martin) ou déjà vieux ! (Valverde

) . Dans le reste des noms, il y en a qui ne rentraient même pas dans l'équation (Majka est là pour faire le taf pour Pogacar, Barguil n'a plus le potentiel et encore moins l'envie de se battre pour le général, Benoot n'a pas la constance sur 3 semaines en + de ne pas être assez bon grimpeur ...)
Pour Buchmann ou Kruiswijk, je te rejoins : ce sont des déceptions.
- Sur VDP et son impact sur la course : énorme. Quand ce type est au départ d'une course, la seule certitude c'est qu'il va y avoir du grabuge. En plus d'éclabousser la course de sa classe, il savait qu'il partirait au bout d'une semaine. Une raison de moins de courir à l'économie. Comme en +, Van Aert retrouve ses réflexes de courir derrière le batave quand il voit son cul se lever de la selle

, et que d'autres excellents coureurs les ont suivis sur l'étape de vendredi ... forcément ça fait des dégats.
Désormais, je pense comme Veji : la course va retrouver une physionomie un peu plus classique. J'espère qu'il y aura de belles étapes pour les prétendants au général (le Ventoux par exemple), mais je crains que l'on s'adonne de nouveau à la sieste traditionnelle de milieu d'après-midi.