BarthContPino a écrit : 08 sept. 2020, 08:58
Non mais c'est complétement ridicule vos messages. C'est psychologique. Aller y sur un vélo avec un mal de dos... Tu as plus de force dans les jambes. Ce qui tend bien vers une élimination sur chute et en plus, ce n'est pas de sa faute. Et comme il ne peut pas garder un rythme très soutenue au délà de 20 min ou de 10% grosso-modo, le TDF était terminé. Normal qu'il soit pas en confiance avant l'étape de montagne. A mon avis toute l'équipe le savait déjà.
Puis franchement, je ne comprends toujours pas en quoi la dernière étape du dauphine, il a craqué psychologiquement. Déjà il finit 2e sur une statiste 5 étoiles ! Et son geste d'énervement, c'est plutôt qu'il en veut et veut gagner le Dauphiné.
Bref, vous êtes de nombreux gens, qui une fois que vous vous êtes fait une idée, vous restez bloqué dessus. Bravo.
En tout cas pour moi, aucun doute, Pinot n'a pas eu de chance lors de la 1ere étape. Dommage !
Puisque, selon toi, tout a une explication scientifico-biomecanique, pourras-tu m’expliquer comment Schachmann reussit encore à etre sur le Tour (et pas pour faire du tourisme, cf etape 7 entre autres) avec une clavicule cassée?
Rends-toi compte du nombre de certitudes que tu assènes sur un simple ressenti. Et tu voudrais en plus faire la leçon aux autres?....
En fait, je ne sais meme pas pourquoi on s’echarpe...
Mais je pense quand meme que c’est parce que beaucoup d’entre nous voudraient sortir des analyses simplistes sur un sujet complexe (Pinot) qui se resument à, en gros:
- il echoue souvent avant tout parce qu’il est fragile mentalement/psychologiquement
- il echoue souvent avant tout parce qu’il a quand meme une guigne pas possible
L’erreur de Jimmy et consorts, actuellement, amha, est de moquer uniquement ceux qui ont osé dire que son craquage en 2020 n’est peut-etre pas uniquement dû à sa chute et ses consequences sur le plan physique. Et de rester bloqué là-dessus, comme une vérité absolue et incontestable qui devrait tout résumer et surtout balayer tout autre lecture du probleme. Sauf qu’il y a un gros passif avec Pinot, et que ses craquages/echecs commencent à s’empiler serieusement. Ce qui n’empeche pas Pinot d’avoir deja quelques tres belles lignes de palmares, par ailleurs.
Désolé pour Jimmy, mais rien ne prouve, malgré le diagnostic implacable de Dr rbl, que son mal de dos l'empêche à ce point d’appuyer sur les pedales autant qu’il le voudrait et de prendre 25mn sur une etape, avec toute une equipe qui va le tracter pendant 50km. Gaudu s’est éclaté le sacrum aussi: on aurait tous sans exception compris s’il avait bâché l’autre jour où il est à deux doigts de craquer en debut d’etape. Mais non, il s’est accroché et aujourd’hui, il est toujours là. Qu’aurait fait Pinot à sa place? Ou un Dan Martin (qui avait fini le Tour 2017 avec 2 vertebres pétées)? Personne ne le sait.
Entendons-nous bien: evidemment que sa blessure et ses douleurs doivent avoir une enorme incidence, mais personne ne peut affirmer avec certitude que d’autres facteurs n’ont aucune influence dans cet énième echec sur ce Tour, quand bien meme la chute et la blessure en seraient les principales responsables. Dire que tout est de la faute de la chute et des blessures consécutives, c’est tout aussi possiblement simpliste que de dire que tout est de la faute du mental. D’ailleurs, là où la video de Liam constitue pour certains une sorte de preuve de la violence du choc, certains n’y voient pas grand chose de
violent. Comme quoi, ce n’est pas si simple.
Un forumeur a aussi mis en avant que quand Pinot craque, il le fait tres souvent dans les grandes largeurs. Jusqu’à prendre des decisions particulierement bizarres, voire dangereuses (etape 20 Giro 2018, c’etait quoi ce délire?). On peut parler de son mental et de sa psychologie dans ces moments-là, ou ça reste interdit et chaque minute et chaque seconde du retard qu’il affichera à l’arrivée sera à mettre sur le compte unique de la blessure/douleur? On peut dire que tous les coureurs ne vont pas se comporter de la meme maniere face à la douleur, ou va-t-on bientot nous proposer un tableau excel qui etablira de maniere definitive « sacrum=2mn, lombaire=1mn25... »?
On l’a vu aussi plus d’une fois craquer nerveusement, gueuler et s’enerver sur son vélo lorsqu’il est lâché, là où d’autres auraient peut-etre gardé la tete froide, concentrée, et auraient peut-etre (j’insiste sur le « peut-etre ») réussi à gagner le Dauphiné 2020. Attention, je ne critique pas ce genre de comportements, bien au contraire puisque je trouve que ça le rend d’autant plus humain, mais disons que ca fait pas mal d’arguments pour etayer la théorie d’un gars/coureur qui serait un poil plus fragile/friable que les autres sur des apects autres que purement médicaux/physiques. Et qu’il n’est pas aussi fou de croire que ces aspects ont une incidence plus forte chez Pinot que chez bien d’autres, et que cette incidence, à force d’échecs sur les grands objectifs, aurait tendance à s’installer durablement dans l’approche globale de Pinot sur ses objectifs.
L’interview de Reichenbach (qui doit le connaitre un minimum, on est tous d’accord?) est assez éloquente, je trouve: il avait toute latitude pour ne se focaliser que sur la chute et dire que les 25mn prises par Pinot sont la seule consequence de sa chute et de ses blessures. Et pourtant...
En bref, j’espere qu’on a quand meme le droit de situer le débat entre deux reflexions simplistes qui voudraient poser un diagnostic ferme et définitif. Car c’est à mon avis notre plus grande erreur concernant un coureur dont je suis content d’apprendre qu’il fascine certains suiveurs etrangers au vu de ses (très) hauts et de ses (très) bas.