Coeur-de-Lyon a écrit : 23 juil. 2019, 15:18
Le triptyque est vraiment terrible, c’est pas de chance pour Julian
C’est pas de chance, oui et non...
C’est ce qui a fait son succès aussi : il a couru en connaissance de cause en visant le début du Tour qu’il a écrasé - et au-delà de ses projections les plus folles sans doute.
Les autres aussi se sont préparé et ont couru en fonction de leurs objectifs/qualités ajustés au parcours....
(et ça s’étend aux équipiers : quand personne ne fait rouler chez les grosses équipes de favoris vers la Planche, ou au minimum et assez tard, c’est en pensant à la suite du Tour, pour ne pas griller des cartouches trop tôt. Cartouches qui ont été utilisées dans les Pyrénées (Jumbo, Movistar, GFDJ) et le seront encore dans les Alpes (Movistar, GFDJ, Ineos ? Etc.) )
Je vois ce que tu veux dire mais « pas de chance » c’est un peu comme si le parcours de la dernière semaine était sorti d’une pochette surprise ce week-end ;)
Alors qu’Alaphilippe a largement bénéficié du fait de courir comme si demain n’existait pas, et tant mieux pour lui, il a eu raison et ça a admirablement marché, sauf que demain existe et qu’il est normal que ça le rattrape.
Et c’est super pour le spectacle qu’il ait été assez fort pour que son Tour ciblé sur la première semaine (et puis en fait deux...) lui donne un bon petit matelas qui crée de l’incertitude par rapport à ceux qui ont calculé sur trois semaines en ciblant surtout la dernière.
Plus généralement, la découpe du parcours qui tronque l’analyse pour y prendre ce qui l’arrange sans voir que c’est une offense à la logique m’intrigue toujours : dernièrement Guillaume Martin - ça m’a étonné de lui d’ailleurs - s’est laissé aller à un « avec trois cent mètres de moins »... à propos des championnats de France.
Mais avec trois cent mètres de moins la course n’aurait pas été telle quelle la même amputée des trois cent derniers mètres, il se serait peut-être (sans doute) fait reprendre de la même manière, etc.