Merci les coureurs d'avoir dignement parcouru "ma" région et fêter les routes et les villes qui me sont si chères

Merci pour le spectacle.
Départ de Toulouse, où j'ai vécu 6 ans, mes années étudiantes et d'internat, en passant par les magnifiques banlieues; Bagatelle, La Reynerie, oui ça fait rêver, oui ça fait rêver!
Puis la plaine de la Garonne, on se croirait dans le Wild Wild Ouest (un peu), c'est plat, c'est long, on passe à côté de Muret, ville de mes parents. Merci Peter de faire l'animation, la bataille pour l'échappée fut un bon moment.
Puis les alentours de St Elix le Château, le Fousseret, Aurignac hauts lieux de mes exploits cyclistes en Ufolep; quelques côtes qui à moi, me font mal, mais à eux...ben on dirait du plat, les commentateurs ne les remarquent même pas. Légère humiliation.
Puis on passe dans une côte avant St Gaudens, c'est là que c'est que je me suis placé avec mon épouse et les marmots, on est bien tranquille, on a piqueniqué avant l'arrivée des incroyables coureurs. Moi je souffre bien dans c'te côte d'habitude, mais y passent en fumant la pipe. Je suis d'ailleurs surpris de constater que le grupetto a pris un peu d'avance sur le peloton. Technique innovante et intéressante pour rentrer dans les délais.
Je suis content pasque je vois Sagan, Matthews, Daniel Oss (qui impressionne ma femme avec sa belle chevelure), Wellens, puis dans le ploton Alaphilippe, Geraint Thomas dégageant une puissance et une assurance incroyable, on le croirait sorti d'un magazine "photoshopé", oui, je connais le futur vainqueur du Tour, puis Pinot ayant l'air frais, Bernal, Barguil, toutes les stars, quasi des demi-dieux. Et Oui. Et mon idole Van Aert bien sûr et même SK qui monte "ma" côte accroché à la bagnole.
Pis voilà c'est fini.
Avant on avait vu La Caravane Cochonou. Mes enfants ont récupéré pleins de petites conneries. Mais ils ont du batailler avec un vieux de 70 balais, complètement con, probablement vieux garçon, à qui j'ai bien eu envie de mettre un poing dans la gueule, mais vu qu'il était vieux, pas très grand, et pas très gros, je me suis dit que ce n'était pas comme affronter une bande de gitans balèzes, alors je me suis abstenu. Ah, que j'aime l'être humain. Que j'aime cette France éternelle, la France toujours là, celle de la caravane, la France franchouillarde, alcoolique, cholésterolémique aux airs d'accordéon et de bal-musette (et oui c'était ça dans la sono), filmé en super 8, je me serais cru à côté de mes parents alors âgé de 5 ans; douce France des campagnes et du Tour. Toujours la même un siècle après


Et puis, on rentre à la maison, on regarde si on est passé à la TV, comme des millierrs de ploucs, dont on fait partie, bien entendu; "Mais si regarde les 3 pixels, là, sur le bord de l'écran, c'est nous, et oui".
Et puis je vais faire un tour à vélo, en refaisant La côte, pour comparer les temps après sur Strava avec les "vrais", et oui je suis un médiocre, limite une semi-merde.
Et enfin je regarde la fin de cette MAGNIFIQUE étape en accéléré, vitesse fois 8 ou fois 16 selon c'qui s'passe.
Ils passent à côté de Cierp-Gaud, ville de mes beaux-parents. C'est l'éclate.
Peyresourde, la Hourquette, cols que j'aime bien, dans lesquels je souffre aussi quand je monte à 8 km/h.
Je vois la victoire d'un Yates et 8 Inéos qui arrivent 9 minutes après et une bande de favoris qui nous ont donné une belle partie de manivelle.
Tout ça, pour ça. Mais est-ce qu'on serait pas des cons par hasard? Quel est le mystère du succès de cette horrible course de vélo?