Pour ce qui est des comparaisons, j'ai eu la chance de discuter longuement, il y a quelques années de ça , avec le souletin Marcel Queheille, un ancien bon grimpeur qui a couru avec Bahamontés, Gaul et Massignan. Il me disait que les 2 premiers phénomènes chatouillaient les pédales, en montagne, et il portait également une grande estime à Imerio Massignan, le Roi du dernier km, un coureur capable, selon lui, de réaliser des sprints insensés vers le sommet des cols.runnz a écrit :Dans cette période noire du dopage généralisée à l'EPO pour ce qui est des cadors, Pantani est davantage une victime qu'un escroc style Armstrong.biquet a écrit :Je pige pas trop ces histoires de "culte", en fait. Il y a 2 ans, pendant le Tour, lorsqu'Alex Pasteur interrogeait un journaliste italien sur la popularité de Nibali ( un gars de la Gazzetta, je crois), celui-ci lui répondait qu'en Italie, elle était loin de valoir celle de Pantani, celui-ci restant toujours, au regard de l'opinion, le champion le plus populaire.Mister_Nobody a écrit :Et, ne t'inquiète pas, je ne pense pas du bien de ça non plus.JFKs a écrit :Enfin, on célèbre des drogués notoires tous les jours dans les domaines artistiques.
Sinon pour le "culte" (Biquet), au delà de VCN, il me semble qu'en Italie il est quand même assez bien entretenu....au moins quand on s'approche du [i:tiy8vvw2]milieu[/i:tiy8vvw2].
Je crois que c'est du à une combinaison d'éléments: ses échappées en montagne, ses fautes, sa descente aux enfers, sa mort tragique. Y a quelque chose de l'ordre de la légende mystico-religieuse (le gars a commis des péchés, il paye par là ou il a péché, ce genre de choses que tu apprends au catéchisme étant gosse. Bon, j'y connais rien aux bondieuseries, j'avoue..) qui a du toucher le peuple italien, je pense.
Un peu comme Coppi, en fait ( les échappées en montagne, la faute morale nommée "Dame blanche", sa mort précoce ). Je vois ça comme ça.
Je persiste à croire que dans un cyclisme idéal -purgée totalement du dopage- Pantani aurait fait une carrière de grimpeurs Légendaires qui aurait jeté de l'ombre sur les icônes que sont Gaul et Bahamontès. À mon avis il était du calibre de ceux-là.
Avec sa déchéance du Giro qu'il gagnait facilement en 1999. Il savait qu'il devenait une cible pour les contrôles alors que les autres continuaient leurs petites affaires. Il y avait de quoi plonger dans le désespoir,
Mais selon Queheille, Pantani était peut-être le meilleur de tous. Il disait qu'il grimpait mieux que Gaul, et qu'il était plus complet, plus intelligent en course que Bahamontès.
La vérité, c'est qu'on ne saura jamais.Le journaliste Hervé Mathurin a résumé la situation, dans Sud-Ouest: " Qui roulait, qui grimpait, qui résistait, dans ces années de dopage biologique ? Indurain était-il le meilleur coureur de GT ? Musseuw et Bartoli étaient-ils les Rois des classiques ? Pantani et Virenque étaient-ils les grands grimpeurs de leur génération ? Personne ne peut l'affirmer avec assurance, et c'est là tout le drame de cette période morbide."