Et pour Pinot et la FDJ, c'est se tromper de schéma j'ai l'impression de croire que ça peut fonctionner à coups d'ultimatums.
Les deux parties ont envie de continuer ensemble, ça se fera en bonne intelligence.
Son Giro l'a remis en selle sur les GT mais patatras son Tour a réveillé les mauvais démons, il n'est pas une assurance tous risques pour le Tour (surtout celui qui s'annonce) et n'a pas l'air de vouloir que tout repose sur lui de toute façon, ça simplifie les choses pour faire une place à Démare+deux équipiers dédiés disons.
On peut le regretter, mais c'est la logique la plus forte, que Démare se débrouille avec un train réduit + un coup de main d'un ou deux rouleurs polyvalents de temps en temps, et joue sa carte sur les sprints et les pavés mais doit faire avec ce qu'il a et s'il n'est pas content, on lui explique qu'il fait certes partie des meilleurs du monde désormais, mais qu'on ne peut pas tout miser sur lui non plus, vu le fiasco de l'an derrnier, que lui aussi doit une revanche = s'exprimer au top sur trois semaines complètes.
Pour Gaudu, le potentiel est là, "au moins aussi important que Pinot", en montagne peut-être, ailleurs ça reste à voir...
Pour le "mental plus costaud" aussi, il a l'air solide mais on en reparlera quand il entrera vraiment dans l'atmosphère, là c'est facile de grandir à l'ombre de ceux qui ont déjà éclos, qui ont enduré pression et attentes maximales.
Et il n'est pas encore opérationnel pour le Tour de toute façon, il fera au mieux une Vuelta en 2018 sans viser le général, il faudra patienter encore un peu avant son éclosion complète, 2020 peut-être... Si tout va bien !
Bref ça m'étonnerait beaucoup qu'à ce stade il pèse dans la balance pour la prolongation de Pinot, ce serait lâcher bien vite la proie pour l'ombre, surtout après tout ce boulot à tous les étages pour renforcer l'équipe pour et avec Pinot, la faire grandir un peu partout...
Enfin, il ne faut pas oublier que si la FDJ (le sponsor) met une grosse pression pour le Tour, c'est un sponsor un peu atypique, par sa longévité, son exigence de résultats assez faible vu le contexte pendant des années (en tout cas subordonnée à une propreté rédhibitoire) et par sa solidité dans la durée mais sans pouvoir trop mettre de rallonge...
Un peu différent d'une boîte privée offrant à la fois plus de marge de manoeuvre budgétaire et d'obligation de résultats.
Ils ne font pas pour autant du mécénat, au contraire ils touchent les fruits de leur patience là, c'est tout près, donc ils se font pressants, mais ils ont quand même un minimum la capacité de s'adapter, même si leur business purement français les fait nettement pousser pour le Tour...
(il faudrait que Madiot trouve un co-sponsor italien en fait
)
Mon espagnol est vraiment mauvais
(extrait ci-dessous)
