Les réserves émises sur la popularité du cyclisme sont à peu près les mêmes que celles d'il y a 20 ans...(j'ai moi même traversé un trou noir durant l'époque de
_non attribué...) Probablement une question de générations, de doutes (je ne le conteste pas), d'intérêt patriotique voire économique ou autres...
En attendant, jamais les courses ont autant été retransmises, les droits pour la moindre petite coursette sont quasiment toujours attribués. Les diffuseurs y trouvent immanquablement un intérêt et ça c'est factuel.
Les équipes françaises sont sur-représentées à haut niveau même si on est à la recherche de futures têtes de gondoles et ça, c'est factuel.
Il y a encore quelques coureurs français qui dépassent en terme de popularité le microcosme des suiveurs avertis: Alaf, Pinot, Bardet voire Demare.
Les audiences TV ont explosé cet été en France, tous les records ont été battus et ça c'est factuel. (à noter le très beau score du Tour féminin)
Et puis, le vélo est redevenu populaire: sa pratique se démocratise y compris à la campagne. Un truc qui m'a marqué (et là on sort de l'objectivité de mon analyse) cet été dans les Pyrénées: un nombre jamais vu de cyclistes femmes sur un vélo: j'ai même fait une ascension du Soulor avec plus de femmes croisées que d'hommes, j'ai halluciné...
Je ne me souviens par ailleurs pas d'avoir vu autant de jeunes sur les bords des routes du Tour cette année: j'ai l'impression que le cyclisme a définitivement perdu ce coté ringard qu'il trainait depuis de longues années...
Ensuite d'un point de vue subjectif, je ne crois pas me souvenir de courses aussi animées avec des scénarios aussi passionnants que cette année (hors Tour) même si les vainqueurs sont toujours un peu les mêmes, je le concède...
Pour moi, les déçus actuels du cyclisme actuel sont probablement mais légitimement des suiveurs blasés et frustrés (cf. mon trou noir des 2000's) par quelques doutes, affaires ou comportements malsains ou très corporate du milieu, ou peut être un ras le bol général...
Attention, on est en fin de saison, on a bouffé du cyclisme plus que de raison, on fera moins les malins quand le 10 décembre quand on se dira: "putain encore un mois d'attente avant de pouvoir apprécier le charismatique Luke Plapp mater Luke Durbridge à 5h du mat' sur le chrono aussie..."
