Assez d'accord, j'ai aussi ressenti l'absence d'une case intermédiaire entre "très belle édition" et "édition moyenne".ulysse1 a écrit : 03 juin 2019, 11:07 impossible pour moi de voter lorsqu' il n' y a rien entre " moyen , sans plus " et " très belle édition " ;
effectivement les derniers jours décevants pèsent un peu excessivement sur l' impression générale ;
pour moi ce giro laisse ouverte une question : si roglic , par manque d' équipier et limite physique , et nibali , par excessive focalisation sur roglic , n' avaient pas laissé carapaz leur prendre autant de temps dans l' étape du san carlo , nibali aurait-il gagné le giro ?
j' ai tendance à penser que carapaz était capable de lui prendre davantage de temps dans la suite si nécessaire et qu' il aurait gagné de toute manière , mais c' est peut-être la suite de sa carrière qui en dira davantage
Sans être au niveau des 3 précédentes éditions qui étaient exceptionnelles chacune à leur manière, j'ai trouvé que ce Giro 2019 était tout de même une bonne cuvée. La course a été ouverte et très animée en montagne, on y a vu de belles passes d'armes entre des leaders isolés, des stratégies audacieuses, des attaques de loin, bref, je me suis régalé sur les étapes de montagne. L'ascension du Mortirolo aura constitué le grand moment de ce Giro pour moi avec ce duel épique entre Nibali et les Movistar. Dommage pour le suspense que Vincenzo n'ait pas été un poil plus fort, mais ils nous offert un sacré spectacle. Dommage pour le Gavia également, mais la décision des organisateurs était la bonne ici.
Carapaz fait un très beau vainqueur et a fait souffler un vent de fraîcheur. Contrairement à gradouble, je ne pense pas que le niveau des leaders était si faiblard que cela. Certes, il était sans doute en deçà des deux précédentes éditions, mais nous avions tout de même un Carapaz plus fort que l'an dernier, un Landa a son meilleur niveau ou pas loin, un Nibali fidèle à lui-même et un Roglic qui, s'il a finit moins fort, avait tout de même démarré la course à 100 à l'heure. Sans oublier un Lopez également costaud bien que décevant par rapport aux attentes qu'il avait pu susciter, le top 5 en montagne sur ce Giro était tout de même sacrément costaud (on est loin des éditions 2012 ou 2013).
Il me semble que la déception relative ressentie par les suiveurs provient de l'immense attente qu'avait fait naître la SL, ce que Bradounet a bien résumé. Il est certain qu'entre un Bernal absent, un Dumoulin out et un Yates qui n'a été que l'ombre de lui-même, les leaders annoncés n'ont pas répondu présent. Mais ceux que la course a révélé l'ont brillamment animé. Dans différents registres, nous avons eu de très beaux vainqueurs d'étape.
Enfin, concernant le tracé, je ne partage pas le ressenti général à son égard. Nous avons eu beaucoup de mouvements en montagne et cela a été permis par la présence d'un CLM costaud qui a provoqué de vrais écarts entre leaders avant la montagne + l'absence d'une étape monstrueuse en fin de tracé qui aurait cadenassé la course. Si seulement ASO pouvait prendre note de ces deux ingrédients...