-Vélomen- a écrit : 17 sept. 2018, 19:12
On ne sera définitivement jamais d'accord. Comme l'a dit Blouss dans le topic FDJ, tu préfères toujours mettre en avant les points positifs de Pinot et retenir ceux-ci. J'ai vraiment l'impression que tu te voiles la face et que, quoiqu'il arrive, ce que fait Pinot sera bien ou prometteur (on parle d'un coureur de 28 ans qui a 9 saisons chez les pro hein ;) ).
Toujours la même histoire
Quand même pas quoi qu’il arrive, non !
Je ne pense pas jouer la positive attitude à tout crin non, j’ai encaissé aussi coup dur sur coup dur, espoir déçu sur revanche éclatante, perf enthousiasmante mais résultat frustrant, etc. Et j’essaie d’avoir un regard équilibré, tout comme toi d’ailleurs certainement même si je le juge exagérément pessimiste ;)
Mais ça n’empêche pas de s’accorder sur d’autres choses !
Je trouve qu’on schématise vite des réalités complexes (bien plus que pour le tennis par exemple, je ne cautionne pas trop le parallèle même s’il est tentant) et qu’il en sort une sévérité exagérée sur fond de grandes attentes logiques et excessives aussi.
L’essai de tempérer ça passe pour de la methode Coué je sais, mais c’est pourtant une volonté de nuance aussi, même d’un point de vue qui ne peut par essence être parfaitement objectif.
Mes attentes pour Pinot n'étaient pas démesurées. Je ne l'ai jamais vu comme un vainqueur du Tour d'ailleurs. Mais je le pensais capable de gagner un Giro ou de multiplier les podiums dans les GT. Et je ne pensais pas qu'il aurait autant de craquage dans les GT.
On va dire qu’il y a toujours de bonnes excuses mais il y a eu le problème du Tour incontournable, et les deux éditons du Giro qu’il a disputées étaient particulièrement relevées (pour le Giro).
Il y a pourtant joué le podium le dernier week-end à chaque fois, je ne vais pas détailler une énième fois mais ce n’était pas comme s’il était dans l’état d’Aru cette année par exemple...
Pour les craquages, il ne faut pas y voir de fatalité, de loi des séries inéluctable : tous ont une explication et quasiment tous ont trouvé leur antidote (la pression, la chaleur, le calendrier trop chargé... tout ça est réglé normalement)
Reste la fragilité des bronches (en gros) mais elle ne l’a pas empêché de terminer très fort le Giro 2017 ni de disputer cette Vuelta en entier à un très haut niveau - même s’il s’est inquiété de ses sensations les premiers jours.
Peut-être n’aura-t-il aucun pépin la prochaine fois, ou juste une mauvaise journée sans conséquence, ou même deux minutes dans la vue un mauvais jour encore une fois mais qu’il récupérera ici ou là...
Je ne vois pas bien pourquoi il faudrait que la déception l’emporte maintenant et ad vitam aeternam.
Uran, il aurait très bien pu gagner le Tour, mais il ne l'a pas fait. Les planètes étaient alignées, il était au top du top, les conditions étaient réunies et il fait 2. Le restant du temps, au top du top il a fait 2 du Giro. Sinon c'est 7 ou 8 sur les GT (ou des abandons ou craquages).
J'ai parlé du Colombien pour dire que, peut être, Pinot pourrait un jour faire un gros coup (podium du Tour par exemple) comme l'a fait Uran, qui est irrégulier mais parfois très costaud comme Pinot.
Après, oui, objectivement, Pinot et Uran sont loin de pouvoir accrocher une victoire en GT à l'heure actuelle. 2017, c'est déjà derrière, la hiérarchie évolue très vite et il y a en tout cas un paquet de coureurs qui passent avant eux désormais (un Yates par exemple, un Lopez, bientôt un Mas ?). Rien ne dit que les planètes seront de nouveau alignées pour le Colombien. Ce genre de trucs, j'ai tendance à penser que ça n'arrive pas souvent.
Ok avec ton raisonnement alors dans ce cas.
À ceci près que Pinot ne fait jamais 7 ou 8, soit il joue le podium, soit il est out du général (parfois même les deux le même jour

)
Et qu’il a plus d’années devant lui qu’Uran.
Pour la hiérarchie, Yates évidemment, Lopez moins évident, Mas encore moins.
Pour la comparaison entre Pinot et Bardet, à l'heure actuelle, dans les GT, elle penche pour Bardet (même si, pour lui aussi, 2017 parait déjà loin) . Il n'est pas infaillible bien sûr. Mais les craquages de Bardet sont moins nombreux et spectaculaires que ceux de Pinot. Et en 2016 et 2017, ils ne l'ont pas empêché de monter 2 fois sur le podium du Tour. Les craquages de Pinot l'empêchent pour le moment de remonter sur un podium de GT. Ca c'est factuel.
Oui là ok j’ai dit la même chose - mais on en revient à la loi es séries, ça peut changer très vite.
J’ai l’impression que tu « condamnes » l’un et l’autre à continuer sur leur lancée alors que je juge tout à fait possible que l’un ou l’autre porte le maillot jaune l’an prochain par exemple.
Si aujourd'hui tu me dis de miser sur Pinot ou Bardet ou départ du Giro 2019 ou du Tour 2019, et bien je miserai sur Bardet. Mais j'espère me tromper, car des deux, je préfère largement Pinot !
Tout dépend si tu assures... ou joues le gros lot (pour coller à leurs sponsors)
De mon côté je crois fort que Pinot gagnera (au moins) un grand truc d’ici deux ans - de maintenant au Lombardie 2020 (inclus) disons.
Bardet j’ai plus de mal à lire ce qu’il peut faire mais je pense qu’il y a moyen aussi, tout s’est mal emmanché cette fois au Tour mais il a évolué à un très haut niveau cette année, de belles choses à faire encore !