BennyFDJ a écrit : 11 sept. 2018, 11:18
Richard a écrit : 10 sept. 2018, 21:07
Dans la foulée de la bordure il avait dit que ce pourrait être un mal pour un bien...
Il avait vu juste :)
J’espère aussi mais ne pense pas qu’il la regrettera : plus que des considérations tactiques de +- de liberté, elle l’a libéré lui, il n’avait qu’à se lâcher sans trop calculer, et c’est ce qu’il aime et qui lui manque trop souvent dans ce cyclisme corseté de comptables...
S’il termine tout près de quelque chose de grand, c’est qu’il aura fait une troisième semaine de feu, mais que ceux devant se seront montrés très solides encore...
À suivre - avec hâte !
Oui c'est un mal pour un bien, je suis bien d'accord. Le soucis, c'est que je pense que c'est un mal pour un bien parce que la pression du Général le cadenasse et joue sur son état de santé. Si il pouvait travailler un peu sur la partie mental, changer qqch, trouver un déclic... il pourrait jouer les étapes + CG en étant plus serein, moins malade, etc... et pourrait au niveau de ses qualités intrinsèques avoir une 2ème partie de carrière beaucoup plus constante en terme de CG.
Je n’écarte pas totalement l’aspect mental mais honnêtement je ne pense pas que ce soit le facteur premier. Peut-être il y a cinq ans...
Mais il a mûri depuis, et pourtant ce mythe s’est forgé, même s’il y a plein d’exemples où étant à 100% physiquement il a pleinement répondu à la pression et a "roulé dessus" sans problème.
Même assez anciens, déjà au Tour 2014...
Ok on va me dire qu’il avait perdu du temps, qu’il n’avait qu’à remonter et que c’est quand il est attendu, qu’il y a la victoire en jeu, qu’il y a la « peur de gagner », qu’il se rate...
Mais il était allé chercher son maillot blanc et son podium comme un chef et notamment en sortant un bon dernier chrono face à Valverde.
Après c’est sûr que craindre la maladie (comme il le disait avant le départ du Giro) et gamberger quand il sent qu’elle arrive (encore plus avec le jour de repos et l’attente du chrono, ses antécédents...) ne doit pas aider, ça fait vite une mauvaise spirale.
Mais la fragilité est d’abord physique malgré tout, et en la matière il doit rester des choses à creuser : comment bouffer moins de jus (il disait qu’il n’avait jamais eu la grande journée attendue sur le Giro, qu’il s’etait senti pas mal mais émoussé, sans doute par le fait de bagarrer tous les jours, rester placé etc.), comment améliorer le protocole journée de repos, comment corriger ses défaillances immunitaires si possible si toutes les solutions n’ont pas encore été explorées...?
Il a bien l’air d’avoir trouvé son « truc » pour affronter la chaleur, il y a sûrement quelque chose à améliorer côté bronches etc.!
En tout cas je le pensais déjà avant mais au-delà de la forme incertaine et de l’équipe pas centrée sur lui, c’était un très bon choix de ne pas prioriser le général pour la Vuelta, et de ne pas risquer un nouveau coup de massue psychologique au premier coup de chaud/de froid/de bordure.
Il aurait pu chasser les étapes ensuite mais ça aurait été un rattrapage...
Là - malgré la bordure - il s’est mis dans les meilleures dispositions mentales pour la suite (de la Vuelta, mais surtout après bien sûr)