papou06 a écrit : 29 juil. 2018, 15:16
Booze a écrit : 29 juil. 2018, 15:05
Oui, tu as raison. Je suis d'accord avec ce que tu dis.
Je ne défends pas Sky, même si j'aime le coureur Thomas. Mon propos est d'appliquer le même doute à tous les autres, sans le sentiment d'impunité métaphysique qui entourait Contador ou Nibali entre autres. Sur ce Tour de France, par exemple, je ne trouve pas Dumoulin ou Roglic plus crédibles que Thomas.
Et pourtant, je vois mal ce qu'il y a de gênant dans ce qu'a fait un Roglic, dont la progression est évidente chaque année, et qui a toujours montré de très bonnes prédispositions en montagne.
Je ne me prononcerais pas sur Dumoulin, je trouve la facilité avec laquelle il a doublé Giro et Tour, surprenante.
Je ne trouve pas la progression de Thomas plus surprenante que celle de Roglic.
Thomas a progressé de manière régulière depuis 2012 et son passage à 100% sur route. Roglic progresse chaque année depuis qu'il s'est mis au vélo. Avec une pointe de mauvais esprit, je dirais que Thomas partait de moins loin que Roglic, même si un membre a ironisé sur le fait qu'en 2007 Thomas faisait avant-dernier du Tour (pour un pistard de 21 ans, c'est compréhensible).
Thomas et Roglic ont pour eux l'argument de la découverte tardive : de la route pour Thomas, du cyclisme pro pour Roglic.
Il est reproché à Thomas sa trajectoire, sa transformation de rouleur à grimpeur. Ce reproche pourrait tout aussi bien s'appliquer à Roglic : de grimpeur à rouleur de classe mondial à rouleur-grimpeur. En 2015, Roglic ne signe pas mieux qu'une 16ème place sur un chrono du Tour de Slovénie. En 2016, il en remporte un sur le Giro et échoue à une seconde sur l'autre CLM. La progression est spectaculaire. Après, je peux admettre qu'il découvrait l'exercice et ses capacités et qu'il a travaillé pour révéler son talent. Tout ce que je demande, c'est que ce droit à la progression soit dès lors reconnu à tous, dès lors que le gros moteur des uns et des autres est avéré. Ou à aucun.