marooned a écrit : 01 juin 2018, 14:11
levrai-dufaux a écrit : 01 juin 2018, 11:44
En ce qui concerne le dopage, les temps d'ascension réalisés par Froome au Zoncolan et lors de l'étape du Finestre sont loin d'être suspects et, j'irais même plus loin, accrédite la thèse d'un dopage moins lourd qu'à une certaine époque à laquelle Froome est souvent ramenée.
Je ne suis pas sûr que ce soit très pertinent de comparer des temps d’ascensions de certaines montées quand la configuration des étapes dans lesquelles ces difficultés sont positionnées est très différente. C'est notamment le cas pour l'étape du Finestre de cette année.
Je te l'accorde bien volontiers. Ces comparaisons ont une pertinence limitée compte tenu des différences que tu soulignes, mais elles indiquent néanmoins un ordre de grandeur que l'on ne peut négliger.
marooned a écrit : 01 juin 2018, 14:11
Aussi bien en 2011 qu’en 2015, les étapes proposaient une arrivée à Sestrière avec seulement le Finestre avant. Cette année, outre l'enchainement Finestre/Sestrière, tu avais un premier col à froid dans lequel ça a bien bagarré puis près de 50 bornes supplémentaires après Sestrière pour rallier l’arrivée avec une belle montée supplémentaire dans le final.
Forcément que les temps d'ascension dans le Finestre et Sestrière sont inférieurs à ceux de 2011 et de 2015. Dans ces deux cas, c'est un final d'étape où les mecs peuvent lâcher les watts. En 2015, Landa avait notamment fait un gros tempo pour Aru dans Sestrière avant l'attaque victorieuse de ce dernier. Cette année, l'enchainement était positionné en plein coeur de l'étape et il y avait encore plus d'une heure d'effort à gérer derrière. On est pas du tout sur la même configuration d'étape.
Je suis d'accord que nous n'étions pas dans la même configuration d'étape qu'en 2011 et 2015.
En revanche, je ne suis pas d'accord pour dire que les coureurs auraient monté le Finestre sur la retenue. Ca n'a pas temporisé une seule seconde dans cette ascension. J'ai le sentiment qu'au contraire, les mecs ont tout donné dans cette montée, et qu'ensuite, ça a été un peu "sauve-qui-peut". Pozzovivo explose complètement sur l'attaque de Froome, Lopez est au rupteur toute la montée dans le groupe Dumoulin. La course s'est jouée dans le Finestre et les gars étaient à fond.
Je reçois totalement ton argument pour Sestrières : c'est en partie logique que Froome y soit plus lent qu'Aru vu la distance restant à parcourir. Les temps sont difficilement comparables. En revanche pour le Finestre, je propose à tous de revisionner les deux montées (2015 et 2018) et de me dire à quel moment ça temporise ou gère davantage en 2018 qu'en 2015.
Et d'ailleurs, cela me permet de répondre à la remarque de CPTmatros selon laquelle il est étrange que Froome n'ait pas payé le lendemain son numéro de soliste. Mon point de vue est que Froome n'a pas laissé beaucoup plus d'énergie que les autres sur l'étape du Finestre. En dehors de Carapaz et MAL qui se sont planqués, tous les leaders ont été livrés à eux-mêmes en même temps que Froome et ont du fournir les mêmes efforts pour limiter les écarts. Le fait que Carapaz et MAL ne reprennent rien dans l'ascension finale montre d'ailleurs qu'il n'avait plus rien dans les pattes et qu'ils se sont usés à simplement suivre Dumoulin dans le Finestre et dans les vallées. Parce que Carapaz et MAL ne reprennent quasiment rien à Froome, mais ils ne reprennent quasiment rien à Dumoulin alors qu'ils lui ont sucé la roue sur 70 km...
marooned a écrit : 01 juin 2018, 14:11
levrai-dufaux a écrit : 01 juin 2018, 11:44- Sur la montée finale vers Bardonecchia, beaucoup ont été choqués que Froome ne concède pas de temps au groupe Dumoulin. Mais peu ont noté que, dans le même temps, Froome n'avait absolument rien repris dans cette ascension au groupe Pozzovivo-Formolo-Bennett. Tout le monde était cuit et a grimpé cette ascension a peu près au même rythme. D'ailleurs, là encore, en regardant le temps de Froome on voit qu'il est à plus de 2 minutes du temps d'ascension réalisé par Nibali et Santambrogio en 2013 dans une configuration où ça n'avait pas bougé avant les derniers kms. Ce débours est bien logique vu les efforts consentis par Froome avant cette ascension, mais là encore, 2 minutes de perdues sur 7 km d'ascension, ça montre que celle-ci n'a rien de spécialement suspecte.
Là c'est encore pire. Tu compares les temps de 2013 (étape toute plate avec montée sèche) à l'étape de cette année où il y a 3 cols avant. Ca n'a aucun sens
Et encore heureux qu'il n'a rien repris au différents groupes derrière lui dans le Jafferau. Il était tout seul depuis 70 bornes. Ne pas perdre de temps (juste quelques secondes sur Carapaz et Pinot), c'est déjà stupéfiant.
J'ai sans doute été maladroit dans mon commentaire sur ce point.
Je suis d'accord avec toi : encore heureux que Froome n'ait rien repris dans la dernière ascension.
Mais peu ont commenté le fait que le groupe Dumoulin n'a rien repris au groupe Pozzovivo alors que sur les 70 kms précédents, ils n'avait fait qu'augmenter leur avance, y compris en montée (Sestrières).
Cela me fait penser que les coureurs du groupe Dumoulin étaient cuits et c'est la principale raison pour laquelle ils n'ont rien repris à Froome (ce qui rejoint mon précédent commentaire sur MAL et Carapaz).