En relisant la revue "la preuve par 21", on se rend compte que ça montait déjà très très vite dans les années 80. Quelques exemples:
Hinault: 400W Pla d'Adet 82 (il finit à 51" de Breu)
395W Alpe d'Huez 82 (il finit à 1'40" de Breu)
407W Avoriaz 85 (a perdu 1'20" sur Delgado, auteur de la montée la plus rapide)
Fignon: 421W Alpe 83 (meilleur temps, avec Van Impe et Delgado)
402W Puy de Dôme 83 (termine à 1'48" d'Arroyo)
454W

La Ruchère 84 (mais je suppose que c'est sur les 5km de montée finale, qu'il a escaladé pourtant moins vite que Herrera, Delgado et Arroyo)
410W La Plagne 84
429W Crans Montana 84
Roche: 412W Mont Ventoux 87 ( ou il a perdu plus d'1' sur Bernard et Herrera, et à peine moins sur Delgado)
398W Alpe d'Huez 87 (a concédé 2'09" sur Herrera, et 1'44" sur Delgado)
Lemond: 415W Superbagnères 89 (a perdu 12" sur Fignon)
412W Izoard 89
394W Alpe 89 ( a fini à 1'18" de Delgado et Fignon)
409W Saint Nizier 89 ( passe au sommet à 15" de Fignon)
En fait, les meilleurs grimpeurs étaient souvent autour des 410-420W dans les dernières ascensions, en cette période. Les Breu, Herrera, Arroyo, Delgado, Fignon et Lemond ont réalisé des perfs déjà exceptionnelles, de même que Bernard sur le Ventoux ou Hinault sur la montée du Pas de Morgins (qui n'a pas été évaluée par Portoleau, mais qui était énorme). Ils étaient certes loin des perfs incroyables des grandes années EPO-transfusions, mais n'étaient pas ridicules face à la dernière période ( 2010-2017).