Qu'est ce qu'une belle course?

[Gino Bartali]

Une belle course, pour moi, c'est d'abord une ambiance. Un barbecue entre potes, ça serait top, mais je n'ai pas la chance de fréquenter des (ringards fans de vélo), et mes enfants préfèrent les ballades en forêt, je me contente donc des 50 pages de VCN pour faire monter la , décrypter les et commenter les . Encore qu'il y ait de belles courses sans _taupique. Ensuite, me faut un décor. De la campagne toscane ou anglaise, de la garrigue, des alpages ou des vieux moulins sur les bergs. Si possible avec canicule, grêle ou bourrasques. Et un soupçon de légende du vélo qui flotte au-dessus du paysage avec des noms de lieux qui résonnent. Et des virages à 179,9°, j'ai horreur des lignes droites. Pour le reste, je suis peu regardant: une belle attaque à 3 kms me fait oublier la torpeur des préliminaires (je préfère évidemment que ça bagarre tout le temps ). Et je me fiche de qui gagne, du moment que ce n'est pas celui qu'on annonçait, et qu'il n'est pas dans une équipe à chaudières. Et qu'il parle un très mauvais anglais.

[Teteoo]

Absolument du même avis. J'aime beaucoup les belles échappées matinales qui se disputent la victoire, surtout sur des étapes vallonnées ou de montagne, surtout quand il y a une incertitude sur la victoire des échappées ou du peloton

On voit les supporters de Rolland

[Thor8_one]

Une belle course, pour moi, c'est d'abord une ambiance. Un barbecue entre potes, ça serait top, mais je n'ai pas la chance de fréquenter des (ringards fans de vélo), et mes enfants préfèrent les ballades en forêt, je me contente donc des 50 pages de VCN pour faire monter la , décrypter les et commenter les . Encore qu'il y ait de belles courses sans _taupique. Ensuite, me faut un décor. De la campagne toscane ou anglaise, de la garrigue, des alpages ou des vieux moulins sur les bergs. Si possible avec canicule, grêle ou bourrasques. Et un soupçon de légende du vélo qui flotte au-dessus du paysage avec des noms de lieux qui résonnent. Et des virages à 179,9°, j'ai horreur des lignes droites. Pour le reste, je suis peu regardant: une belle attaque à 3 kms me fait oublier la torpeur des préliminaires (je préfère évidemment que ça bagarre tout le temps ). Et je me fiche de qui gagne, du moment que ce n'est pas celui qu'on annonçait, et qu'il n'est pas dans une équipe à chaudières. Et qu'il parle un très mauvais anglais.

Ca donne envie de faire un barbuc avec toi

[tuco]

-les échapppées-fleuves avec un coureur "pas cador mais attention", Pereiro style
-les attaques de leaders à 100 km de l'arrivée, Roubaix 16 style
-les GT ou non pas deux mais trois ou quatree leaders s'échangent le maillot toutes les grosses étapes (le truc qui n'est jamais arrivé)
-la course ou un énorme champion fait une perf hors du commun,Sallanches style (inacceptable sur VCN)
-une classique ou un vainqeur de GT s'impose, surtout si elle est pas ardennaise, peu importe le scenario
-un mano à mano style anquetil-poulidor ou coppi-bartali
-une course avec de la haine, des attaques sur crevaison, sur ennui mécanique, sur chute, sur pause pipi
-une course ou un mec bon en CLM mais mauvais en montagne s'accroche comme un damné et gagne le ponpon
-une course ou un grimpeur, largué à plusieurs minutes du rouleur, fait tout péter dans les cols (TDF 1998)
-une ardennaise lambda


et je dois oublier une dizaine de scénarios !

[tuco]

Une belle course, pour moi, c'est d'abord une ambiance. Un barbecue entre potes, ça serait top, mais je n'ai pas la chance de fréquenter des (ringards fans de vélo), et mes enfants préfèrent les ballades en forêt, je me contente donc des 50 pages de VCN pour faire monter la , décrypter les et commenter les . Encore qu'il y ait de belles courses sans _taupique. Ensuite, me faut un décor. De la campagne toscane ou anglaise, de la garrigue, des alpages ou des vieux moulins sur les bergs. Si possible avec canicule, grêle ou bourrasques. Et un soupçon de légende du vélo qui flotte au-dessus du paysage avec des noms de lieux qui résonnent. Et des virages à 179,9°, j'ai horreur des lignes droites. Pour le reste, je suis peu regardant: une belle attaque à 3 kms me fait oublier la torpeur des préliminaires (je préfère évidemment que ça bagarre tout le temps ). Et je me fiche de qui gagne, du moment que ce n'est pas celui qu'on annonçait, et qu'il n'est pas dans une équipe à chaudières. Et qu'il parle un très mauvais anglais.

Ca donne envie de faire un barbuc avec toi

mais moi aussi, même si gino est un affreux gauchiste

[Gino Bartali]

Ca donne envie de faire un barbuc avec toi

mais moi aussi, même si gino est un affreux gauchiste

Pour ce qui est du cyclisme, si Tuco est réactionnaire, je suis carrément anarcho-primitiviste. Pour le barbecue aussi: je préfère une marinade maison, une viande locale, et des tomates, de l'oignon et du poivron du jardin d'à-côté. Mais je peux boire à peu près tout ce qui existe. Même une Chimay. Ou dix. Sinon, une belle course, ça serait celle que j'irais voir avec vous tous .

[cytep33]

Une course pendant laquelle le spectacle dure plus longtemps qu' une mi temps de foot
Finalement donc selon mon critère la flèche a été plus intéressante que liege cette année

[nostradamus--dans--le--bus]

Pour moi ça doit etre le suspense et la durée de ce suspense je pense.

J' avais beaucoup apprécié le Tour 2008 par exemple, alors qu' il avait été gagné par Sastre. Il y avait 5 ou 6 coureurs qui pouvaient espérer la victoire à une semaine de l' arrivée ( Menchov Schleck Evans Kohl).

Quand Armstrong ou Froome écrasait le suspense à la première étape de montagne c' était pénible.

Pareil pour Cancellara sur Paris Roubaix 2010, la démonstration est trop grande et trop prévisible. Ce sont les pires courses pour moi.

J' ai beaucoup aimé le Giro 2017 ou il y avait pas mal de suspense avec 4 coureurs en une minute au final.

[Racemousse]

Difficile de citer un seul type de "belle course". Ce qui fait la beauté du cyclisme pour moi c'est justement la diversité des scénarios. Et puis comment comparer l'intensité d'un final de Milan-Sanremo aux 100 derniers kms d'un Paris-Roubaix, un contre-la-montre à une étape de montagne ou à un sprint massif, une course par étape à une classique ?

[metatron]

Quand j'étais étudiant (il y a pas si longtemps !) j'avais bossé sur un sujet proche : j'avais essayé de mettre en place une méthode de calcul permettant de quantifier objectivement l'intérêt sportif des courses par étapes du point de vue du téléspectateur. C'était inspiré des travaux qui se font dans les sports collectifs et ça s'appelle l'intensité compétitive. Le but était de créer un indicateur en temps réel durant la course, et ensuite avec une plus grosse base de données de dégager les tendances en fonction de la longueur des étapes, du profil, de la météo...
Je vais pas trop rentrer dans les détails parce que je sais pas si ça va passionner grand monde, mais voilà les variables que j'utilisais :


Et un exemple de ce que ça pouvait donner :

[Teteoo]

Perso je trouve ça très intéressant ! Y'aurait moyen d'avoir un peu plus de détail ?

Je veux dire, ça peut être un moyen de trouver de nouvelles réponses/questions concernant l'impact des équipes de 7 sur le spectacle !

[dolipr4ne]

-les échapppées-fleuves avec un coureur "pas cador mais attention", Pereiro style
-les attaques de leaders à 100 km de l'arrivée, Roubaix 16 style
-les GT ou non pas deux mais trois ou quatree leaders s'échangent le maillot toutes les grosses étapes (le truc qui n'est jamais arrivé)
-la course ou un énorme champion fait une perf hors du commun,Sallanches style (inacceptable sur VCN)
-une classique ou un vainqeur de GT s'impose, surtout si elle est pas ardennaise, peu importe le scenario
-un mano à mano style anquetil-poulidor ou coppi-bartali
-une course avec de la haine, des attaques sur crevaison, sur ennui mécanique, sur chute, sur pause pipi
-une course ou un mec bon en CLM mais mauvais en montagne s'accroche comme un damné et gagne le ponpon
-une course ou un grimpeur, largué à plusieurs minutes du rouleur, fait tout péter dans les cols (TDF 1998)
-une ardennaise lambda


et je dois oublier une dizaine de scénarios !

tu déconnes là? Tu voulais ecrire "flandrienne", non?

[Le sucre sportif]

Perso je trouve ça très intéressant ! Y'aurait moyen d'avoir un peu plus de détail ?

Je veux dire, ça peut être un moyen de trouver de nouvelles réponses/questions concernant l'impact des équipes de 7 sur le spectacle !

Il faudrait aussi savoir comment sont utilisés les équipiers, dans les équipes de 7 ou 8 (jusqu'à quand ils tiennent avec les favoris, leur rôle dans le final, s'ils prennent les échappées ...)

[Taosloop]

En tant que spectateurs nous sommes difficiles à contenter. Je m'explique :
- Lorsque les cadors s'expliquent dans la dernière difficulté / les derniers km / au sprint : le plus fort/rapide/puncheur s'impose.
Course bof.
- Lorsque la course est décantée de plus loin, un gars arrive à partir plus ou moins en facteur et derrière ca se regarde en chien de faïence. Course bof.
- Lorsque la course se fait sur un tempo hyper élevé avec écrémage par l'arrière, on se fait chier.
- Lorsqu'une échappée matinale se dispute la victoire, c'est bof bof.

Du coup, concrètement, il reste quoi pour satisfaire le public ?
Une course lancée de loin, avec un groupe de FAVORIS qui s'isole, plusieurs attaques, des rebondissements, et une décision dans les derniers km ? C'est à peu près ca ?

Merci Alextru pour le sujet !
Nopik, totalement d'accord avec ca. J'ajouterais:
- lorsque le niveau est trop homogène, il y a pas d'attaque, bof bof
- lorsqu'un leader est plus fort que les autres, et, plein de panache, décide de partir de loin et tue tout suspens, bof bof (ou on l'accuse d'avoir un moteur..)

En fait, faut se l'avouer, c'est chiant de regarder le vélo

[manu74annecy]

Une TRES belle course (inoubliable), au risque de paraphraser j'illustrerai par des exemples récents :
- paris-roubaix 2016
- strade bianche 2018
- Sant'Anna di Vinadio 2016
- le plateau de solaison 2017

Devant le suspens, le panache, la bravoure, le combat épique,l'absence d'équipier, à la fin on sait pourquoi ce sport est celui qui provoque les plus belles émotions. Bon ok, faut se tartiner un paquet de purges à coté, c'est certain...

Après une belle course, la distinguer d'une autre.. J'aurai plus de mal à dire. Effectivement ya l'affect lié au vainqueur, le scenario qui doit ménager suspens sans trop d'ennuis. Le vélo est un sport d'équipe, mais manifestement, ça reste un plus joli spectacle quand les leaders sont isolés. Donc moins ya d'équipiers, mieux on se porte devant notre tv (surtout s'ils sont sky).

[_JacLaffite]

Une belle course, c'est une course où CHUTE ! UN COUREUR, PATRICK, UN COUREUR, EST TOMBE DANS LE RAVIN, PATRICK

[Kivolanov_Volabov]

Une belle course, c'est une course où CHUTE ! UN COUREUR, PATRICK, UN COUREUR, EST TOMBE DANS LE RAVIN, PATRICK

Chambéry-Les Arcs 1996

[metatron]

Perso je trouve ça très intéressant ! Y'aurait moyen d'avoir un peu plus de détail ?

Je veux dire, ça peut être un moyen de trouver de nouvelles réponses/questions concernant l'impact des équipes de 7 sur le spectacle !

Il faudrait aussi savoir comment sont utilisés les équipiers, dans les équipes de 7 ou 8 (jusqu'à quand ils tiennent avec les favoris, leur rôle dans le final, s'ils prennent les échappées ...)

Oui dans mes conclusions je mettais qu'après une phase de test on pourrait comparer les données avec des équipes réduites ou pas, et avec les oreillettes ou pas afin de voir si ça influençait le résultat du calcul. C'était en 2014 donc on n'avait pas encore réduit le nombre de coureurs par équipes. Pour l'utilisation des équipiers ça serait difficile de l'intégrer dans le calcul. L'idée première était d'avoir un calcul dépourvu de toute interprétation, donc basé uniquement sur des données concrètes : essentiellement les écarts en temps réel, le classement et le nombre de coureurs échappés.
Sur l'étude en question j'avais bossé sur toutes les étapes de 3 GT : TDF 2013 et 2014 et Giro 2014, en regroupant les étapes par points communs, j'avais fait des stats et ça donnait ça :

[Le sucre sportif]

Merci Metatron pour ton partage j'apprécie particulièrement le "grande distance des étapes de plaine"

[CaramelMou]

Pour vous le fait d'avoir des étapes de plaine longues ou très longues ça crée plus d'intensité pendant la course ? Les purges de la première semaine du dernier Tour faisaient toutes plus de 200 bornes (Liège, Vittel, Troyes, Nuits-Saint-Georges) avec mention spéciale pour celle en direction de Vittel avec le pauvre Van Keirsbulck seul à l'avant avec ses 13 minutes d'avance ...
Les longues étapes de plaine, c'est juste 3/5 échappés, un peloton qui contrôle à 150 bornes de l'arrivée et un écart max qui peine à dépasser les 4 minutes (sauf cas exceptionnel d'un ou deux coureurs à l'avant)