_AlbatorConterdo a écrit :J'étais fou devant ma téloche le jour de ce CLM, persuadé qu'on avait le vrai successeur d' Hinault... :S
En fait, j'étais un peu jeune pour tout piger, mais je me souviens en avoir voulu à Guimard ensuite... les Français Mottet et Bernard se tiraient dans les pattes , et Roche en avait profité, il a été malin, certes, mais aussi le plus régulier.
J'ai revu ce TdF récemment , car malgré la déception pour Jeff, la course fut palpitante.
Après la perte de son maillot , on dirait que quelque chose se casse dans la tête de Bernard, et du coup, il est difficile de le considérer comme un vainqueur moral parce que mentalement, il était plus fragile que l'Irlandais. Roche et Delgado étaient un cran au dessus en montagne à la fin , sans contestation.
Comme je suis beaucoup plus vieux :whistle:

j'étais ce jour-là au bord de la route au moment où Jeff (dont j'étais un grand fan à l'époque !) perd son maillot...
Il ne le perd pas du tout à cause de la faiblesse de son équipe ou d'une défaillance de sa part mais juste sur un fait de course (il crève à 1km du sommet du col du Tourniol) et d'une inspiration stratégique intelligente de Guimard (qui fait griller le ravito en bas du col et attaquer les système U sur le col qui enchaîne immédiatement (la Bataille la bien nommée !).
Il y a une échappée devant à ce moment-là avec des Toshiba (Bauer et Ruttimann il me semble) que Koechli fait se relever immédiatement pour attendre Bernard alors que derrière tous les favoris se relaient dans un groupe de chasse hyperperformant (Fignon, Mottet, Delgado, Roche, Lejarretta, Herrera, Fuerte, etc.!) et font le trou avant que Jeff regroupe ses équipiers au sommet en tête du peloton... Sauf que le plateau du Vercors entre le sommet de la Bataille et le pied de la dernière montée avant Villars-de-Lans (Herbouilly) c'est un toboggan infernal où il est impossible d'organiser une chasse efficace... et l'écart fluctue à la hausse avant de se creuser dans le final !
Ensuite il est certain que le moral avait changé de camp et que Jeff ne s'en remettra vraiment jamais (comme Fignon après sa défaite in extremis en 89) !
Mais sur ce coup là tout le monde a bien joué... Rien à redire !