clash a écrit : 21 juil. 2022, 20:08
Je dois dire que j'ai adoré lire les messages en léger différé juste après l'arrivée, en particulier les "Mais WVA il fait n'importe quoi à partir devant, il n'aide pas Vingegaard, il ne va servir à rien, c'est ridicule ce qu'il fait...
...puis il largue Pogacar
On a deux teams vraiment stratosphériques sur ce TDF, avec des vitesses (globales & d'ascension) en très nette hausse. Et encore, le tableau est incomplet: imaginez sans les abandons de Roglic, Kruijswick, Majka, Bennett, on aurait pu avoir une montée finale d'Hautacam avec 8 mecs de 2 équipes, et les autres 3, 4, 8 minutes derrière, joli tableau
J'aurais été déçu pour Pogacar s'il n'y avait pas eu l'étape d'hier avec les démonstrations de McNulty et Bjerg. Finalement les deux teams semblent jouer à peu près dans la même cour. Ce qui m'étonne finalement le plus, c'est que Sky semble avoir quitté la partie depuis plusieurs GT maintenant. Je suis vraiment curieux de savoir pourquoi. Peut-être que l'aventure de Froome et son Salbutamol, ou encore le rapport Sky devant le Parlement britannique ont fait plus de dégâts que prévu?
Concernant la Sky / Ineos, en effet ils ne pèsent plus sur la course. Les "enquêtes" doivent jouer, mais il y a aussi les circonstances de course qui ne leur conviennent pas.
Aujourd'hui des Vingegaard, Pogacar, Roglic sont capables de déclencher la grosse bagarre à 50 km de l'arrivée. A l'époque de la domination des Sky, chaque étape de montagne ressemblait à la précédente : toute l'équipe en tête de peloton, les moins forts travaillent en 1er et ils font déjà mal, les plus forts travaillent en dernier et empêchent toute velléité d'attaque. Derrière eux, des coureurs résignés qui n'essaient rien. C'était stéréotypé et ils avaient le meilleur coureur dans ce type d'effort.
La seule fois où Froome, c'est de lui que je parle, a fait une course à l'ancienne, c'est sur le Giro 2018 à Bardonnechia (GT auquel il n'aurait pas dû participer, j'aime à le rappeler !)
Sky / Ineos, c'est du vélo scientifique, où on optimise tout, et où on ne prend jamais aucun risque.. Il n'y a pas de guerrier chez eux.
Pogacar ou Roglic, n'ont pas oublié que l'on peut tout faire pour gagner quitte à tout perdre. Leur duel sur le Tour du Pays Basque 2021 l'a prouvé. Pogacar fait tout péter sur Tirreno à plusieurs dizaines de kilomètres de l'arrivée ... cette année la coalition Roglic / Vingegaard sur le Télégraphe / Galibier est déclenchée à 60 km de l'arrivée aussi. Les fruits sont récoltés plus tard, dans les ultimes kilomètres, mais uniquement parce qu'il s'est passé cette bataille 1 à 2h plus tôt.
Jamais la Sky n'a eu à faire à des énergumènes pareils. De vrais coursiers en somme.