Grand Prix de Saint Agnan (PC/PCO)
Je décide d'effectuer ma reprise en compétition au Grand Prix de Saint Agnan; le week-end est chargé de course en Midi-Pyrénées, et je pense que ça devrait être plutôt tranquille ici, de plus, c'est à moins de 10 kilomètres de chez mes parents.
Ma dernière course remonte au 2 Avril (si on excepte la Castraise le 24 Avril), mais au vu de ma performance ce 2 Avril (laché après moins de 10 kilomètres), ma dernière vraie course, c'est Launac... Le 20 Mars. Bref, je viens ici pour faire du rythme, sans véritable ambition.
En allant chercher les dossards, je me rends compte que s'ajoutent à la liste déjà connue (avec quelques machines), Cédric du RideClub mais aussi FloLMA, bon bon bon... Y'a du monde, je discute un peu avec Flo qui me dit \"Y'a les grosses machines là\", même son de cloche avec Cyril, mon coéquipier, qui me dit qu'il aurait dû aller courir en FSGT.
On reconnait un partie du circuit, la bosse est assez longue, très irrégulière, je m'attendais pas à ce qu'elle soit aussi difficile, et quand on ne monte pas, on prend un fort vent de face ou de côté, aïe.
Petite ellipse temporelle, nous voilà sur la ligne de départ, le départ fictif, car en fait le départ réel se fait en haut d'une bosse, je ne comprends pas très bien pourquoi mais soit. Lorsque le départ réel est donné, immédiatement ça roule fort, et l'ami FloLMA n'est pas le dernier à mettre des attaques, pour ma part, je décide de suivre la voie de la sagesse, et m'accrocher, si vraiment je suis bien, on verra dans quelques tours, la course est longue (75 kilomètres). Très vite je me retrouve à l'arrière du paquet, ce n'est pas le rythme qui m'y amène, mais je préfère rester tranquille, n'ayant pas vraiment d'ambition sur cette course et courant le lendemain, on va surtout essayer d'éviter la chute.
En bas de la descente, virage à droite, avec pas mal de gravillons, ce virage je vais souvent faire des trous, n'osant pas prendre de risque. Comme prévu, la première ascension est montée assez vite, avec un bref moment de répits. Pour ma part, je remonte, mais bloqué par des concurrents qui explosent, je dois me taper un double sprint dedans. Au sommet, je suis en queue de peloton, le cardio quasi à fond... FloLMA lui s'en va, on ne le reverra plus.
Au second tour, j'arrive à remonter avant la bosse, qui monte toujours aussi vite, je suis à bout de souffle, heureusement comme une partie du peloton lorsque Cédric s'envole à son tour. Pour ma part, je vois que le peloton maigrit tour après tour, et moi je n'arrive pas à récupérer, je suis toujours au seuil, à minima, je voulais faire du rythme? Ah ben oui je suis servi!
Les tours se passent, et mon peloton qui est devenu petit perd des coureurs à chaque tour, puis à deux tours de la ligne, c'est mon tour, déjà en difficulté avant la bosse, j'explose dedans, montant à mon rythme, lent, mais en haut, drame, une abeille rentre dans ma bouche et me pique à l'intérieur de la lèvre, 700 mètres plus tard j'arrive à enlever le dard, la douleur est incandescente. Rarement eu aussi mal, elle me parcourt toute la partie gauche de la machoire, un tour plus tard, j'abandonne, la lèvre très gonflée et très douloureuse... J'aurais quand même bien aimé finir mais au moins j'aurais vraiment fait du rythme.
Vacquiers (UFOLEP 3ème cat)
Au réveil, je me sens vraiment très fatigué, je dirais même épuisé, la lèvre est très enflée, douloureuse, je me pose la question d'aller courir... Au final, je me décide à y aller, au moins pour la suite de la saison, et puis Guigui me fait le plaisir de venir me voir. Je prends donc la voiture et me voilà en train de m'engager, dossard 67, je rate le 69 de peu... Damned!
Petit retour d'un an en arrière, Vacquiers était alors ma course de reprise après un gros gros mois de Mai à l'entrainement, je m'étais rendu compte sur le final que j'étais vraiment bien, et même très très bien, de quoi l'emporter... Mais je m'étais trompé de tour et alors que je croyais qu'il s'agissait du dernier tour, c'était en fait l'arrivée, je terminais 12ème après être rentré sur le groupe de tête, complétement dépité... La configuration d'aujourd'hui n'est pas la même, je suis cramé de chez cramé...
Après un échauffement de 10 kilomètres, je retrouve Guigui, on discute, on rigole, lui est venu en vélo de contre la montre, il choisir de partir 30 secondes après les 1ère catégorie et va faire du derrière peloton 10 mètres derrière le dernier coureur, facile.
Notre départ est donné, comme l'an dernier, ça ne roule pas, comme l'an dernier, un coureur va partir seul, sauf qu'à son coup de pédale lorsqu'il s'en va, je comprends immédiatement que lui, on va pas le revoir de sitôt. Dans le peloton, il faut attendre la première ascension pour voir du mouvement, et du mouvement il va y en avoir, ça ne fait qu'attaquer qu'attaquer qu'attaquer. Je prends plusieurs coups, mais toujours un coureur pour faire l'effort, le peloton perd des éléments, Guigui lui s'est placé derrière notre peloton cette fois.
Au troisième tour, une nouvelle attaque, plus violente que les autres, fait des écarts, trois coureurs sont sortis du peloton et je suis derrière (manque total de jus) avec deux autres coureurs, on arrive à rentrer après quelques kilomètres de chasse et... le peloton fait de même quelques mètres plus loin. Au loin, on aperçoit l'homme de tête. On souffle un peu, puis, dans les faux plats montant menant à la bosse, trois hommes sortent, rejoints par un quatrième, moi je ne peux pas y aller, je commence à vraiment souffrir, je suis ko et mal aux jambes, un autre coureur part à son tour. Alors qu'on arrive dans la bosse, je passe en tête du peloton, je n'attaque pas, mais j'essaie de rouler pour qu'on puisse reprendre les coureurs qui se sont échappés
https://www.youtube.com/watch?v=NST91ea ... e=youtu.be
(Manquent le coureur de tête et le premier coureur de contre)
On est pas si loins, alors j'essaie d'organiser la poursuite, on est deux à rouler... Puis trois, mais en fait que deux, et dans les faux plats suivants on se prend une mine d'un gars qui n'a pas mis un coup de pédale, suivi de plusieurs autres attaques, basculant comme je peux avec ce qu'il reste du paquet (qui a encore perdu des coureurs par rapport à la vidéo), je me mets dans les roues, terminé, je ne roule pas pour me faire attaquer...
Il reste donc deux tours, et on ne reprendra pas les 5 hommes de tête, ni celui qui est parti en contre en nous plaçant une mine... Dans la montée finale, je monte à mon rythme, incapable d'attaquer, mais j'arrive à accélérer jusqu'à la ligne pour ne pas perdre de place, je termine 9 ou 10ème, me permettant de prendre ainsi un troisième top 10 cette année (8ème Montoussin et 6ème Launac). Je suis persuadé que sans courir la veille, j'avais moyen d'être dans le groupe de devant et même jouer la victoire (mais là il aurait fallut courir intelligemment -et même ratonement- car le vainqueur était vraiment monstrueux).
Prochaine course : le Tour du Tarn Sud, forcément un objectif, mais je suis lucide sur mes capacités avec mon entrainement du moment.