J’ai également participé à l’edt cette année, et c’etait premiere cyclo. Ça vaut donc bien un petit récit!
Commençons par revenir un peu en arrière, j’ai démarré le vélo il y a un an et 10 mois et en octobre dernier, je me décidais avec un pote à m’inscrire à l’EDT. J’aime bien avoir un objectif quand je m’entraine et celui la me faisait rêver, tel un cyclix!!
J’arrive sur place le jeudi soir, dans un chalet juste avant les Menuires, qui sera mon camp de base. J’y loge avec mon pote, un collègue très bon cycliste et un ancien de 70 ans qui roule toujours et plutôt très bien mais qui est juste venu en spectateur. Sur ces conseils (il faut toujours écouter les anciens

) , je pars reconnaître le début de la montée de Val Tho le vendredi matin. Il nous dit qu’elle va faire mal et il a bien raison. Contrairement à de nombreuses Reco disponibles sur YouTube, les 12 premiers km empruntent la D96 et non la route principale D117. Cette premières partie d’ascension est plus pente, avec du 10% Max, et la route est en mauvaise état. Bilan: Reco très utile de 21km et retour au chalet. On va chercher les dossards l’apres Midi.
Lendemain, Reco de la deuxième partie de la montée de Val Tho. Moins dure, la route est meilleure, mais les 10 derniers km ne sont quand même pas si facile qu’il n’y parait. Petite surprise, l’arrivee ne se situe pas à l’entrée de Val Tho ni vraiement dans la station, mais sur les hauteur, au bout d’une route gravillonneuse de 500m avec des rampes à 12 et 14%! Ça fera mal, même aux pros dans une semaine.
Place à la course. Lèvé 4h du mar, ca pique, surtout que mon départ est prévu à 8h52! Mais mon collègue part dans le deuxième sas et nous n’avons qu’un seul véhicule, donc pas le choix!
Nous attendons avec mon pote 2h45 autour du village départ puis dans le sas. On s’octroie même une petite sieste à même le bitume. Les minutes passent assez vite. Arrive le départ. Je n’ai pas d’apprehension particulière. Je me suis bien entraîné et je pense finir. Comme c’est ma première, je n’ai pas d’objectif de temps mais j’imagine passer entre 8h30 et 9h sur le vélo. Mal seule crainte concerne les délais puisque partant du dernier sas, la voiture balais va nous suivre et j’espere ne pas avoir de pépin mécanique pour être sûr de passer les barrières horaires.
Départ tranquille jusqu’a Beaufort, on y va doucement, ça grimpe déjà avant le Cormet, on a prévu de s'économiser en prévision de la suite. Je grimpe le Cormet à mon rythme, aux alentours de 10km/h, très tranquillement. Je dépasse énormément et j’arrive frais au sommet. Je remplis mes deux bidons au ravito, j’ai prévu de beaucoup boire, en me forçant puisque j’ai souvent tendance à oublier de m’hydrater. Descente rapide jusque bourg saint Maurice puis route toboggan jusqu’au pied de la côte de Longefoy. Elle n’est pas specialiement dur mais c’est le début de l’enfer. Il et entre 12h et 13h et il fait entre 35 et 40 degrés, sans air. C’est un four! Je lache mon pote en accélérant au pied mais je ralentis vite, sonné par la chaleur. Je garde un bon rythme et constate que sur le bord de la route, des coureurs sont à l’arret, vaincu par le soleil. Les autres toujours en selle souffrent. Arrivée en haut de Longefoy, je poursuis jusqu à notre dame du pré. Je m’arrete à un lavoir pour me rafraîchir et pars dans la descente. La descente est très technique et dangereuse, sur une route en mauvaise état. Je comptabilise 5 chutes!
J’arrive en un seul morceau à Moûtiers, pied de la dernière ascension. Je suis confiant, les jambes sont très bonnes, j’ai bien géré. On se ravitaille et j’annonce à mon pote que je vais accéléré. C’est ce que je fais pendant les 10 premières minutes, mais je suis une nouvelle fois stoppé par cette chaleur à crever. Ces 12 premiers km d’ascensions jusqu'à Saint Laurent de la côte sont un sauna. Je dois ralentir et gérer, mais je souffre, le coup de chaud et la. Paradoxalement, je suis rassuré en voyant que tous les participants sont aux abois. Plus les km défilent dans cette dernières montée interminable de 35km, et plus les cyclistes s’arretant ou s’allongeant à même le sol, terrassés par la chaleur, sont nombreux. Heureusement, les locaux ont sorti leurs tuyaux d’arrosage et nous ravitaillent. C’est ce qui me sauve. Il me reste encore 27 km de montée mais cette savoyarde qui me rafraîchit la tête et me remplit mes bidons me remonte le moral. Je continue et comme je connais l’ascension, je sais qu’une fois la route principale retrouvée, la chaleur baissera, les pourcentages diminueront et la route sera meilleure. Effectivement, je retrouve la route et poussé jusqu’au dernier ravito de Saint Martin de Belleville. Je remplis une nouvelle fois mes bidons, arrosé ma tête et prends un gel, tout en en glissant trois autres dans mes poches.
Il me reste 19km, ça va mieux même si c’est toujours difficile. Je me concentre sur mon coup de pedale, afin qu’il soit le plus fluide possible, pour être 100% efficace. J’avance bien, je double beaucoup de monde. Certains sont à pied. Les km défilent et je commence à réaliser que je vais finir. Les émotions me , je suis fier! J’entre dans Val Tho, il y a du monde pour nous encourager. Je savoure pendant la rampe finale qui fait mal! Et je boucle ma première cycle, l’EDT en 8h48, 8h de selle en enlevant les pauses. Ce qui me place dans les 5600 premiers concurrents, sur 12800 participants. Mon pote arrive 23 minutes après moi.
En bref, ce fut une très bonne expérience. Je suis très content d’avoir finis et de mon classement mais au vue de mes jambes, je regrette d’avoir été terrassé par ce coup de chaud. J’aurais pu être mieux classé Une chose est sur, j’y retourne l’an prochain et compte bien faire d’autres cyclo (si vous avez des conseils, je suis preneur!). Je dois avoir choppé le même virus que On3...
Concernant les pros, cette étape peut faire très mal: les transitions sont très courtes et pas plates du tout, la descente de Longefoy est courte, mais ultra dangereuse, la dernière montée de Val Tho n’a rien d’une autoroute, surtout dans ces 12 premiers km, et si la canicule persiste jusque samedi, la côte de Longefoy et le début de la dernière ascension jusque Saint Laurent de la Cote sont deux fours qui vont en réchauffer plus d’un!