Etape 16 : Carcassonne-Foix (Tour 2022) - 178,5 km (montagne)
Après la journée de repos, premiers contacts avec les Pyrénées pour les coureurs. Une étape a priori promise à une échappée mais où les favoris pourraient s'expliquer si l'envie leur en prend, à l'image de Pogacar qui avait attaqué, en vain, Vingegaard ans le Port de Lers en 2022. La principale difficulté de la journée demeure néanmoins le Mur de Péguère et ses terribles derniers kilomètres avec de nombreuses sections à plus de 12 voire 14% ! Au sommet, il ne restera que 27 km, principalement en descente, pour rallier Foix. De quoi permettre une belle bagarre.
Etape 17 : Saint-Girons-Luz Ardiden (Tour 1988) - 187,5 km (montagne)
Probablement l'étape-reine de ce Tour de France avec un grand classique au menu : le Portet d'Aspet et Mente en apéritif puis l'enchaînement Peyresourde/Aspin/Tourmalet/Luz Ardiden dans les 100 derniers kilomètres en met principal. De quoi lancer la course de loin et procéder à de grandes manoeuvres tactiques. Si l'étape proposera aux coureurs une troisième (et dernière) arrivée au sommet, une nouvelle fois l'ascension finale ne sera pas la plus difficile de la journée et on peut espérer voir des leaders se découvrir dans le Tourmalet même s'il faut bien reconnaître que cet enchaînement a été décevant dans le passé, tant en 1988 où Cubino l'avait largement emporté échappé qu'en 1994 où Virenque l'avait imité malgré un Pantani lancé à sa poursuite.
Etape 18 : Argeles-Gazost-Pampelune (Tour 1996) - 262 km (montagne)
Par sa longueur, voici surement l'étape la plus discutable de mon Tour de France. Celle pour laquelle j'ai le plus hésité. Mon intention initiale étant de faire remonter rapidement les coureurs vers le Puy de Dôme, je ne pensais pas faire de triptyque pyrénéen. Mais, puisque jicébé avait déjà proposé l'étape, j'ai finalement décidé de prolonger le plaisir dans les Pyrénées. Pour cela, j'étais bien obligé de choisir la seule étape du Tour gagnée par Dufaux
Plus sérieusement, il s'agit d'une magnifique étape avec les superbes et difficiles cols du Soudet puis du Port de Larrau, après un départ à froid par l'Aubisque puis Marie-Blanque. Alors oui, au sommet du Port de Larrau, il restera un peu plus de 100 km pour rallier Pampelune. En 1996, cela n'avait pas empêché les hommes forts du général de s'expliquer : un groupe de 8 coureurs s'était détaché et avait creusé un gros écart sur leurs poursuivants (plus de 8 minutes) ; l'étape fut donc décisive puisque ces 8 coureurs termineront aux 8 premières places du classement général final alors qu'Olano et Rominger étaient piégés. Le parcours offre ainsi deux scénarios possibles : si les leaders sont résignés et que les écarts au général sont déjà fait, une grosse échappée de grimpeurs peut espérer se jouer la victoire. Mais, si le général paraît encore jouable à certains prétendants, alors on pourrait voir des équipes tenter le tout pour le tout et trouver dans cette étape un terrain parfait pour renverser le général (le départ à froid par l'Aubisque pouvant réserver de mauvaises surprises !).
Pour actualiser quelque peu cette étape et proposer un kilométrage plus en adéquation avec les standards contemporains, il serait possible de rapprocher l'arrivée du sommet du Port de Larrau plutôt que d'arriver à Pampelune qui avait été choisie pour rendre hommage à Indurain.