SUSA - VOIRON
206.7 km

ALERTE GENERALE !! Voici la montagne ! Heu, oui mais … Enfin c’est pas si simple.
Voici venu le temps de dire au revoir au Piémont et de quitter l’Italie afin de traverser la frontière et de poser ses roues sur les routes françaises. La journée sera longue pour les coureurs qui devront pour la première fois lors de cette Vuelta, franchir la barre des 200 km en course.

Le peloton quittera Susa (Suse dans la langue de Molière) et partira vers l’Ouest. Puisqu’il s’agit de partir, autrement dit quitter un lieu et ne jamais revenir, on notera qu’il faudra d’abord franchir le Puerto Exiles


Au sommet cela ne redescend pas et l’on se dirigera vers la frontière avec la France qui sera passée au col de Montgenèvre (2ème cat, 8,4 km à 5,9%).

Puis, dès la descente avalée et la ville de Briançon traversée, il faudra enchaîner avec la longue (et souvent monotone) montée du Lautaret. (2ème cat, 13,8 % à 4,3%)

Un départ à froid et trois cols en 75 km : voilà un début d’étape à faire partir des costauds en échappée. Mais en auront-ils seulement envie ? Il y a débat, car s’il faudra être évidemment bon grimpeur pour être à l’avant, il faudra aussi être un bon rouleur, et surtout un vaillant !
En effet, à partir du sommet du Lautaret, la course perdra de l’altitude pendant 80 km

Attention à ne pas trop s’isoler non plus, car au sommet de la bosse il restera une quarantaine de bornes pour rejoindre Voiron, où une bosse initialement prévue a été supprimée du parcours. Le dernier kilomètre sera néanmoins en faux-plat montant.
Le vainqueur pourra s’attarder dans les caves de la Chartreuse, visiter l’espace muséographique et déguster l’élixir mis au point par les moines chartreux, un peu plus haut dans la montagne, à Saint-Pierre de Chartreuse.
Si un favori pour le général connaît un réveil difficile dans les cols transalpins, alors attention à la partie de manivelles qui pourrait s’enclencher pour le distancer. Si tout le monde suit sans problème, alors cela peut-être une journée pour les baroudeurs, et une première étape intéressante pour le maillot des grimpeurs.

Une autre question que l’on peut se poser : si un sprinteur est distancé mais pas trop loin au sommet du Lautaret (3 ou 4 minutes) peut-on voir une chasse organisée afin de recoller au peloton si celui-ci ne roule pas plein pot ? Normalement non, mais les occasions sont si rares pour les hommes rapides que les moins mauvais escaladeurs parmi eux voudront peut-être se nourrir de quelques miettes.