Vu de Belgique: Lu dans Het Nieuwsblad (ou autres media)

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jicébé
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Re: Vu de Belgique: Lu dans Het Nieuwsblad (ou autres media)

jicébé a écrit : 26 févr. 2025, 14:52 Impossible de répondre pour le moment, de crainte de dire une c...: le mieux sera peut-être de retranscrire l'article en entier où se trouve peut-être la réponse (mais apparemment pas en première lecture).
De ce que je sais de ma propre expérience dans le domaine, c'est que les contrats conclus courent sur plusieurs années (min 3) et que les montants précités sont sans doute à diviser par 3 ou plus (en fct de la durée du contrat), ce qui rapprocherait (pour le Ronde) des chiffres du Tour qui se rapportent eux par définition à une seule année.
Résumé de l'article:

- Les municipalités sont prêtes à débourser de plus en plus pour accueillir un départ/une arrivée. Les organisateurs le savent et en profitent. Ex. de K-B-K : de 2013 à ce jour, on est passé de 8000 € à 90000 € [à relativiser avec l’inflation].
- La plupart des contrats avec les organisateurs arrivent à terme en 2025 (ce qui conforte l’idée qu’il s’agit de contrats pluriannuels) et de nouvelles négociations avec une augmentation à l’avenant des montants s’annoncent.
- Aucun bourgmestre [maire] ne veut perdre une épreuve renommée. Mettre la main à la poche est en effet du « citymarketing » : c’est considéré plus comme un investissement que comme un coût.
- 3 raisons à cela : les habitants (la course donne aux administrés/contribuables un sens de l’appartenance à une communauté), les visiteurs (les restaurants, cafés et hôtels font des affaires d’or, la région visitée bénéficie d’une aura), les entreprises du coin (la course « parle » aux prospects, ils sont invités – comme les clients - en tant que vip, il est plus facile de briser la glace que dans des réunions formelles)
- Les communes savent ce qu’elles doivent au label ‘Flanders Classics (FC)’ [la plupart des épreuves citées en font en effet partie] : « Nous représentons une marque solide - les courses classiques flamandes de début de saison -, dixit FC, l’industrie et le tourisme liés au vélo tournent à plein régime, la moitié du monde [sic] débarque ici à partir de ce we »

Ce qui ressort en fait de l'article, et est une réalité beaucoup plus prégnante en Flandre qu'en Wallonie par ex - et que dans toute autre partie du monde, à mon avis - est que le cyclisme est une partie intégrante de l'identité flamande ('de koers is van ons' - la course est de chez nous).
Pour accueillir une course, les communes flamandes seraient donc prêtes à débourser des montants qui peuvent paraître prohibitifs aux yeux de tout qui n'appartient pas à cette 'culture flamande' et ne l'appréhende pas.
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Re: Vu de Belgique: Lu dans Het Nieuwsblad (ou autres media)

Xav_38 a écrit : 26 févr. 2025, 14:35 Pour le Tour de France, les chiffres évoqués sont 90 000 euros pour être ville départ d'une étape et 130 000 euros pour l'arrivée.
En me lançant dans un rapide travail de recherches depuis hier sur les droits tv dans le cyclisme, je suis tombé sur un article expliquant que -si il y a effectivement des montants de cet ordre là qui sont fixés par l'organisateur- tout se négocie en direct avec ASO, et les montants doivent en réalité bien différer selon les villes et les différents accords conclus avec le groupe. On est pas du tout sur des montants fixes comme je le pensais.
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Re: Vu de Belgique: Lu dans Het Nieuwsblad (ou autres media)

On connait nos Classiques : Préface du week-end d'ouverture !

https://www.youtube.com/watch?v=vTAV2Zj ... =RTBFSport

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Re: Vu de Belgique: Lu dans Het Nieuwsblad (ou autres media)

Merci pour la vidéo ZZ :jap:
Sympa d'écouter l'ITW de De Lie :super:
"Cours après l'amour et la paix suivra"
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jicébé
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Re: Vu de Belgique: Lu dans Het Nieuwsblad (ou autres media)

La chronique hebdo de P. Lefevere:

"C’est sous de bons auspices qu’aujourd’hui la saison en Flandre débute. Visma-Lease a Bike a pu annoncer cette semaine le retour du sponsor Rabobank et notre Belge Lotto a réussi à faire monter Coca-Cola à bord. Ce n’est ‘que’ Coca-Cola Benelux et ce n’est pas clair si, à côté de cannettes Cola, Fuze Tea et Chaudfontaine, ils injectent aussi de l’argent, mais contentons-nous du fait que les grandes entreprises malgré les problématiques de sécurité continuent à trouver le chemin vers le cyclisme.

Soutirer de l’argent en dehors du marché des sponsors ‘traditionnels’ est énormément compliqué pour le modeste cyclisme. Si on me demande quel aspect de mon job comme CEO me manque le moins, c’est sans discussion celui-là : l’éternel pèlerinage ou chemin de croix pour obtenir un budget compétitif. Et ne pas avancer est reculer. Donc à intervalles réguliers tu sonnes la cloche chez les sponsors existants. C’est comme chez le boucher : ‘Vous m’en mettez un peu plus ?’

Pour ‘l’équilibre compétitif’ du cyclisme il sera crucial de ne pas laisser devenir trop grand le fossé avec les dirhams du pétrole de UAE Team Emirates. Je trouve vraiment inquiétante leur domination. L’année passée, ils ont gagné 81 courses et leur équipe est encore devenue plus solide. Au Tour d’Algarve, le visage de Joao Almeida à l’Alto da Foia m’est resté en mémoire. Il trouvait qu’être deuxième après son équipier Jan Christen n’était pas satisfaisant.

Aussi dans l’équipe des classiques de UAE peut-on entretemps jongler entre les chefs de file. Tadej Pogacar ne participe pas au Nieuwsblad, mais Mauro Gianetti plonge une main dans le panier et obtient à chacun de ses doigts un coureur qui peut gagner la course. Qui a suivi ne fût-ce que d’un œil ces dernières semaines les épreuves en Australie, Espagne ou Portugal, a vu Antonio Morgado, Jhonatan Narvaez et Tim Wellens courir au-devant de la scène. Je les attends aussi tous au Nieuwsblad. Pour rappel : l’année dernière, UAE a fait trois, quatre et cinq au Tour des Flandres. Aussi sans Pogacar.

J’ai lu cette semaine dans Het Nieuwsblad l’enquête chez les directeurs sportifs. Y figuraient certaines choses avec lesquelles je ne suis absolument pas d’accord. Arnaud De Lie comme top favori pour aujourd’hui ? Je ne l’ai pas tout à fait trouvé au niveau en Algarve, pour tout dire. Était surtout intéressante la question ‘quelles équipes sont-elles le mieux armées pour le printemps des classiques ?’ De cela, il en ressortait UAE Team Emirates en place deux, après Visma-Lease a Bike. J’aurais dit l’inverse, précisément parce que UAE est si fort en profondeur. Chez Visma, c’est en ce qui me concerne surtout Wout Van Aert et le reste. A coup sûr depuis que Dylan van Baarle et Christophe Laporte ne sont pas opérationnels.

En football, c’est bien connu : si tu veux prévoir à coup sûr le classement final avant le début de la saison, tu classes les équipes en fonction de leur budget. Le cyclisme – et déjà tout à fait concernant les classiques – suit beaucoup moins cette logique, mais entretemps la loi de l’argent joue aussi chez nous pour les courses flamandes. Voyez UAE et voyez Red Bull-BORA –hansgrohe. Ils ont avec Laurence Pithie, Oier Lazkano, Jan Tratnik et les frères Van Dijke acheté au ‘mercato’ rien moins qu’une super-équipe de classiques. Tout qui était sur le marché, ils l’ont attiré. Plus Maxim Van Gils qui n’y était même pas, sur le marché.

Dans l’enquête du Nieuwsblad, Soudal QuickStep a terminé à la sixième place des votes au sujet des blocs les plus forts pour la saison des classiques. C’est aussi là où je ‘nous’ place, sportivement et budgétairement. Mais avec Lampaert, Merlier, Van Gestel et Magnier on peut toujours aller au combat sans claquer des dents. Ils prévoient peu de vent aujourd’hui. Pour notre inexpérimenté Magnier ce n’est certainement pas un désavantage."
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Re: Vu de Belgique: Lu dans Het Nieuwsblad (ou autres media)

Patrick : Magnier ressemble a Boonen et Musseuw.
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Re: Vu de Belgique: Lu dans Het Nieuwsblad (ou autres media)

Je trouve l'analyse des forces en présence de P. Lefevere extrêmement juste pour le coup.

Chez Visma, c'est plutôt Jorgenson qui semble surnager (et pour cause, je suis persuadé que WVA n'a que Ronde/Roubaix en ligne de mire, donc pic de forme prévu pour plus tard). Mais clairement, ils semblent derrière le niveau affiché par UAE.

Il manque sûrement Lidl dans ce classement, mais c'est très facile de venir commenter ici APRES le WE d'ouverture et cette ascension du Muur par Vacek. :ouch:
Le voir tenir ainsi en respect Wellens, et bouche fermée svp ... :ouch: :ouch: :ouch:
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jicébé
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Re: Vu de Belgique: Lu dans Het Nieuwsblad (ou autres media)

La chronique hebdo de P. Lefevere dans Het Nieuwsblad:

"J’ai eu cette semaine un bon vieux flashback. Dans l’étape de Paris-Nice de mercredi, j’ai dû soudain en revenir au Giro de 2014, quand nous avons perdu le maillot rose de Rigoberto Uran d’une manière qui me reste aujourd’hui sur l’estomac. Le scénario fut exactement identique à ce Paris-Nice cette semaine. En raison du froid extrême – à l’époque de la neige à la place de grêle – l’organisation décida de neutraliser la descente du Stelvio. Je pense qu’en premier même le terme annuler a été employé, mais neutraliser est en tout cas ce qui a été communiqué par radio. Pour qui veut vérifier : il existe encore des captures d’écran du canal Twitter officiel du Giro qui indiquaient que la descente serait neutralisée. Jusqu’à ce que soudain ce ne soit plus le cas. Le tweet a été en premier lieu rectifié et ensuite même supprimé. Et la communication via radio n’exista pour ainsi dire jamais. En tout cas : notre maillot rose Rigoberto Uran en était encore à changer de vêtements entre les voitures quand à l’avant son grand rival Nairo Quintana passa à côté de la moto du régulateur Marco Velo et s’enfuit pour aller gagner l’étape et le Giro. Pas qu’il ait pu y faire grand-chose, mais Velo est évidemment un ex-coureur de notre équipe. Avec de tels amis, pas besoin d’ennemis.

Ce fut à l’époque purement fausser la course et ce fut aussi le cas mercredi à Paris-Nice. Laissez-moi d’abord établir que j’ai trouvé la décision déjà fautive en soi. Quand à ce moment on neutralise la course – bel et bien au milieu de nulle part – les coureurs congelés n’ont déjà nulle part où aller. Les bus étaient à l’arrivée, il n’y avait pas place pour sept coureurs dans les voitures suiveuses et il n’y avait aucune maison à perte de vue.

L’argument pour neutraliser était la descente détrempée. Mais pourquoi ne choisit-on pas alors de descendre de façon contrôlée à dix à l’heure ? Apparemment un motard de la Garde Républicaine avait déjà été au sol sous la grêle et la voiture suiveuse de Decathlon-AG2R avait aussi eu un accident, mais dans une descente sous contrôle, il n’y aurait eu aucun problème pour les coureurs. Je sais par expérience que les directeurs sportifs, les mécaniciens ou les soigneurs n’ont pas besoin de la grêle pour avoir une ‘perte totale’. Nous en avons encore eu une ce dernier hiver en stage en Espagne. Quelqu’un qui s’était retrouvé un peu trop à l’arrière et avait voulu rattraper son retard un peu trop vite. Ca s’était – heureusement seulement avec dégât matériel – terminé dans le ravin. Mon conseil pour tout qui de notre équipe est derrière le volant : sois un gentleman dans la circulation et n’oublie jamais qu’il y ait des stickers avec le nom de l’équipe sur la voiture.

Le chaos de mercredi – et celui du Giro de 2014 – est inacceptable dans une épreuve du niveau WorldTour. On pourrait penser que les organisations de ce niveau ont assez de know-how pour laisser se dérouler un redémarrage de façon ordonnée. Non donc. Movistar se trouvait au premier rang, Vlasov et Vingegaard en étaient encore dans ou entre les autos.

Je lis aussi que l’étape-reine va être drastiquement écourtée. Bon qu’ils prennent cette décision à temps, mais si je peux me permettre : ASO ouvre elle-même la porte à toute cette misère due à la météo. L’année passée exactement la même étape vers Auron était programmée le samedi et aussi à l’époque elle n’avait pu se dérouler intégralement. L’arrivée a alors été transférée à la Madone d’Utelle, après à peine 104 km de course. Cette année Auron reçoit bel et bien son arrivée, mais la Côte du Belvédère et le Col de la Colmiane sont en cours de route annulés. Dommage, mais prévisible quand on choisit de s’éloigner de Nice et de la Côte d’Azur par l’intérieur des terres. Auron est une station de ski. Elles paient en général cher et vilain pour recevoir la course, mais tu ne dois pas être surpris si le temps à ces endroits est pour le moins incertain mi-mars. Pour reprendre les mots d’Oliver Naesen : cela reste une course, pas un slalom géant."
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Re: Vu de Belgique: Lu dans Het Nieuwsblad (ou autres media)

Mouais, je retrouve bien là le bon Pat toujours prêt à ferrailler contre ASO...
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Re: Vu de Belgique: Lu dans Het Nieuwsblad (ou autres media)

La chronique hebdo de P. Lefevere dans Het Nieuwsblad:

"J’ai lu cette semaine chez les collègues de Wielerflits que le PIF (Public Investment Fund) d’Arabie Saoudite devient sponsor principal du Giro. Ce n’est, pour le dire gentiment, pas une nouvelle qui me fait tomber de ma chaise. C’est un secret de polichinelle qu’on travaille dur dans les coulisses du cyclisme sur le projet ‘One Cycling’, une initiative avec de l’argent Saoudien qui doit conduire à une sorte de Champions League du cyclisme.

Les réformes sont presque aussi vieilles que le cyclisme même et on ne compte plus les projets qui promettaient de redessiner le sport en profondeur qui n’ont jamais franchi le stade embryonnaire. Nous pensons au World Series of Cycling, qui démarrait de façon prometteuse avec l’argent du Groupe Rothschild, mais s’est ensuite éteint comme une bougie. Velon est plus ou moins du même acabit : grande ambition, mais aujourd’hui guère plus qu’un compte X qui poste des images et données depuis un vélo.

Il faut le dire : One Cycling est bien au-delà de la phase du conte de fées. Il y a avec SURJ Sports Investment, une filiale de la susnommée PIF, un sponsor qui est prêt à investir 300 millions sur trois ans dans le sport. Les équipes qui s’engagent peuvent – sous certaines conditions – de cette manière s’attendre à 1 million extra par an. Croyez-moi : il n’y en a pas une qui peut refuser une telle somme, ou il faut s’appeler UAE Team Emirates.

En comparaison avec le golf et le football, l’investissement des Saoudiens est un pourboire, mais dans le cyclisme c’est bien suffisant pour amener toutes les parties prenantes à la table. Les grands organisateurs sont à tout le moins prêts à écouter. Même l’UCI fait partie des discussions. Toutes les initiatives précédentes étaient vues à Aigle comme des dénommées ‘Break Away Leagues’, par lesquelles les équipes à l’exemple de la Premier League en football se désengageraient plus ou moins du plein-pouvoir de la fédération. Je me suis laissé dire que l’UCI n’a pas non plus vraiment ‘One Cycling’ en odeur de sainteté, mais le progrès est qu’en tout cas elle ne se prononce pas publiquement contre.

La finalité de ‘One Cycling’ est la même que celle de ses prédécesseurs : ‘Tous les meilleurs coureurs dans toutes les meilleures courses’. Le but est d’en arriver à un calendrier resserré d’épreuves existantes et nouvelles. Cela doit rendre le cyclisme plus logique et vendable pour le grand public. Espérons que le cyclisme peut grâce à ce projet prendre de nouveau pied aux Etats-Unis. Une trop grande partie du globe est en ce moment un angle mort pour le cyclisme.

Si je suis bien informé – ce sont Jurgen Foré et Bessel Kok qui suivent ‘One Cycling’ – le Tour et la Vuelta ne font pas partie en ce moment des discussions. RCS s’engage avec le Giro, la Lombardie et Sanremo. Dans un monde idéal ASO monterait à bord avec Paris-Roubaix, mais ce n’est pas le cas à l’heure actuelle.

One Cycling existe depuis trois ans maintenant et a fait beaucoup de progrès dans une phase initiale. Mais comme c’est toujours le cas : au plus de parties autour de la table, au plus le processus ralentit. Entretemps c’est devenu la procession d’Echternach : trois pas en avant, deux en arrière.

J’ai lu que Soren Waerenskjold n’a pas voulu, pour ‘raisons éthiques’, prendre le départ de l’Alula Tour en Arabie Saoudite. A chacun son opinion, et donc j’ai le droit de ne pas être d’accord. Je soutiens le principe que l’argent n’a pas d’odeur. Les Saoudiens sont présents dans tous les sports, pourquoi le cyclisme ferait-il exception à la règle ? Si Soren Waerenskjold lit chaque jour le journal, il devra supprimer par les temps qui courent beaucoup de courses de son programme."
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Re: Vu de Belgique: Lu dans Het Nieuwsblad (ou autres media)

J'aurais pu mettre cet article du Soir dans le topic idoine, mais vu qu'il ne parle pas directement de Remco "coureur", mais des initiatives qu'il prend en parallèle de sa carrière proprement dite, je le place ici.
Attention, pavé, mais vu que le site dont je l'extrais annonce une lecture de 2 minutes pour l'ensemble, ça devrait aller.

"Voici ce qui se cache derrière R.EV, la marque de Remco Evenepoel
A l’approche du retour du double champion olympique, ce vendredi lors de la Flèche brabançonne, son papa Patrick Evenepoel raconte comment les JO de Paris ont donné une dimension planétaire aux projets portés par Remco. Un véritable label.

Au départ, c’est un acronyme : R.EV, pour Remco Evenepoel. Ces trois lettres sont aujourd’hui devenues bien plus qu’un logo sur un bidon ou un maillot. R.EV est une marque forte, structurée, portée par un champion hors norme qui a une histoire à raconter, des émotions de toutes les couleurs, positives ou plus tristes, à partager.
Situé à quelques encablures du Rustberg, le café de Schepdaal où est né le tout premier club de supporters de Remco, le R.EV Shop, est un espace ¬cosy, un repaire empli de photos et maillots distinctifs du double champion olympique, qui racontent sa folle trajectoire. Patrick Evenepoel, le papa, vous y accueille avec une tasse de café, un nectar siglé R.EV, évidemment. « Un café que Remco a lui-même choisi et qui n’est vendu qu’ici, au magasin », sourit le paternel. En bonne place dans cet antre sympa, un cliché qui a fait le tour du monde : Remco, bras levés, tour Eiffel en arrière-plan. Iconique. « Les JO ont donné une dimension planétaire à nos actions. » Les demandes d’interviews, de participation à des événements divers et variés émanent de la planète entière : Etats-Unis, Australie, Brésil… « Nous avons même des contacts avec la Chine, pour un projet sportif », s’amuse le père de Remco. Son portable est inondé de mails. « Regardez, plus de 19.000 messages en quelques semaines.

« On a dû protéger la marque »
La marque R.EV est aussi une réponse à une demande massive d’identification : t-shirts, casquettes, sweats, équipements cyclistes complets, lunettes, bidons, livres… Le tout pensé et validé. Pas de marketing vide. « Remco tient à ce que tout reste cohérent avec qui il est. »
Sur-sollicité, il ne soutient qu’un seul projet en tant qu’ambassadeur, « Tous à bord », une initiative sociale imaginée par son ami de longue date Jean-François Lenvain. Le reste? Trié, filtré, protégé aussi. « Pour la marque, on a dû déposer un brevet, sinon des sites de vente chinois commençaient à s’en emparer… » Un vrai label, avec une identité claire, à la fois pro et accessible. Ni ¬esbroufe ni sur-promesse. Du concret, bien emballé. Et une part de rêve, toujours. Parce qu’au fond, c’est peut-être ça le vrai sens de R.EV : un rêve qu’on peut toucher, porter et partager.
3.000 supporters : les R.EV Fan-Clubs, cœur de la ferveur Remco
« On en est à peu près à 3.000 membres en ordre de cotisation. » La voix de Patrick Evenepoel ne triche pas. Entre fierté et étonnement sincère, le père du champion évoque ce chiffre avec la gravité douce de ceux qui mesurent la route parcourue. A l’origine, pourtant, tout est parti d’une poignée d’amis et passionnés. « Le premier fan-club est né ici, à Schepdaal, Remco était alors junior. Nous étions une dizaine à nous rendre au championnat du monde à Bergen, en Norvège. Ce petit groupe rassemble les véritables pionniers d’une aventure un peu folle.
Le phénomène a forcément pris de l’ampleur, au gré des exploits du petit prodige. « Rien que dans notre commune, on compte déjà quelque 800 membres. Aujourd’hui, il existe des R.EV Fan-Clubs dans toutes les provinces du pays… sauf en Luxembourg », sourit Patrick. Même l’étranger n’a pas échappé à la vague Remco. « Il existe un club à Trente, en Italie, et un autre à Calpe, où Remco s’entraîne souvent. »
Derrière cette dynamique populaire, une idée forte : fédérer sans centraliser. « Chaque club est indépendant mais on a établi une structure commune, un fil rouge. Tous utilisent la même carte de membre, au même prix. La cotisation intègre une photo signée, un calendrier, quelques goodies, etc. Et chaque carte porte un numéro R.EV, unique. » Une identité partagée, un maillot sans ¬couture.

Une R.EV Ride le 2 août
Le lien ne s’arrête évidemment pas à l’administratif. « Chaque année, en décembre, on réunit les présidents de clubs pour dresser le bilan de l’année, échanger les idées. En 2022, par exemple, à cause des blessures de Remco, on avait gratuitement prolongé les cotisations. C’était normal, un geste de respect. »
Le fiston est attentif à la vie des clubs de fans, avec une sensibilité que le grand public ne connaît pas forcément. « C’est Remco qui a demandé à mettre sur pied un fan day. Il voulait rouler avec les supporters lors de la R.EV Ride, échanger avec eux. Il souhaite que ce rendez-vous devienne une tradition annuelle, le prochain est d’ailleurs fixé le 2 août. »
L’attention portée aux fans n’est pas une façade. « Il ne veut pas que le lien se distende. Les gens qui suivent le vélo, ce sont aussi ses racines. » Remco cultive encore cette proximité rare. Et son papa veille. « J’essaie d’assurer le relais, d’entretenir l’enthousiasme. Je sais ce que ça représente pour lui. Et ce que ça représente pour eux. »

Transmettre, comme Vincent Kompany le fait en foot

Le double champion olympique, âgé de 25 ans à peine, est déjà pleinement engagé dans une démarche de transmission de passion, au travers d’un projet d’académie pour enfants et ados développé dans plusieurs communes de Bruxelles. « On regardait une émission de BX1 consacrée à l’action que Vincent Kompany développe dans la capitale avec son club de foot. Et Remco m’a dit : “Papa, ce serait bien de faire quelque chose à Bruxelles, avec le vélo cette fois.” » Le fiston n’a pas seulement hérité d’un coup de pédale exceptionnel, il a aussi un sens du partage chevillé au corps. Très vite, l’idée devient projet, et le projet, réalité : la Brussels Cycling Academy est née.
Une initiative sociale, inclusive, multiculturelle, impulsée par Remco Evenepoel en collaboration avec Jean-François Lenvain – artisan du lien social par le sport depuis de nombreuses années – et Quentin Parent, coordinateur d’une énergie sans relâche. Le but ? Offrir aux enfants des maisons de quartier bruxelloises une initiation au vélo, loin des codes élitistes du cyclisme de compétition.
« On ne parle pas ici de performance ou de chrono. On souhaite que chaque enfant puisse découvrir le plaisir de rouler, en toute sécurité, avec les mêmes chances », explique Patrick Evenepoel. « On a commencé il y a un an et demi. ¬A l’époque, certains enfants n’avaient jamais enfourché un vélo. D’autres n’en avaient tout simplement pas. »

Avec les maisons de quartier de Bruxelles
Aujourd’hui, ce sont près de 200 garçons et filles, âgés de 6 à 14 ans, qui participent régulièrement aux activités de l’académie. Tous sont accueillis dans un même cadre, avec le même équipement. Certains d’entre eux ont pris part à de premières courses, ces derniers jours. « On a acheté une quarantaine de VTT. Tous les jeunes roulent avec les mêmes bicyclettes, les mêmes casques, les mêmes maillots. C’est fondamental : on veut gommer toutes les différences visibles. Le vélo, c’est pour tout le monde. »
Chaque mercredi, une ou plusieurs maisons de quartier rejoignent le plateau du Heysel pour une demi-journée d’apprentissage. Position sur le ¬vélo, maîtrise du freinage, respect du code, évolution en petit peloton : tout est pensé pour créer un socle de base, dans une ambiance bienveillante. « Jean-François Lenvain et Quentin Parent ont lancé les premières séances, avec un enthousiasme contagieux. Aujourd’hui, ils sont rejoints par d’autres pédagogues qui encadrent les gamins avec cœur. »

Une académie R.EV multiculturelle
Le projet est à l’image de Bruxelles : ¬profondément métissé, divers, coloré. « Certains enfants ne savaient même pas qui était Remco. Et ce n’est pas grave, bien au contraire ! Ce n’est pas une académie de fans, c’est une académie de jeunes. il faut que les enfants s’amusent, qu’ils prennent confiance en eux. »
Remco suit tout cela de près, pleinement engagé. « C’est son projet. Il l’a voulu et y tient énormément. Notre fils a été éduqué et a grandi avec cette idée du partage, de la force du collectif. Il jouait au foot avec des gamins de milieux très variés. Il nous demandait parfois quatre ou cinq sandwichs, on découvrait qu’il en distribuait deux à ses coéquipiers qui n’avaient rien. Il voyait des enfants sans chaussures de sport, sans cartable… Ça l’a marqué. »
Ce sens du partage ne s’est jamais éteint, il a simplement changé d’échelle et de forme d’expression. « A travers ce projet, il rend quelque chose de concret à la Ville de Bruxelles. Dans le même esprit que celui qui anime Vincent Kompany avec BX Brussels en foot. » Le succès du projet ne tient pas seulement à la notoriété de Remco. Il repose sur une chaîne humaine solide : les parents, les éducateurs de quartier, les bénévoles.
Et demain ? L’envie est claire : continuer à grandir, sans diluer l’âme du projet. « Ce qui fait la force de l’académie, c’est l’attention portée à chaque enfant, à chaque histoire. » La Brussels Cycling Academy roule donc pour bien plus que des titres. Elle fait naître des sourires, construit des ponts, cultive la diversité.

Aux Mondiaux 2030 aux côtés de Remco ?
Sommet de la pyramide dont la Brussels Cycling Academy assure les fondations, l’équipe de juniors R.EV a été créée il y a quelques mois à peine. Elle rassemble dix jeunes coureurs (huit Belges, un Luxembourgeois et un Norvégien) qui vivent leur passion à fond. Patrick Evenepoel a l’œil qui pétille. « Imaginez… Bruxelles 2030, les Mondiaux dans notre capitale. Remco aura alors 30 ans. Pourquoi pas un junior formé ici au départ à ses côtés ? » Ce scénario aux allures de conte cycliste, c’est un peu le rêve de Remco et de tous ceux qui font vivre ses divers projets éducatifs.
Quelques maillots qui racontent beaucoup d’une trajectoire extraordinaire. - Pierre-Yves Thienpont/LESOIR.
R.EV 1703 est bien plus qu’un team, c’est un club qui vit, respire et roule comme une formation pro, sans perdre l’âme du vélo, celle du plaisir et de la passion. « Pour parler communément, on ne veut pas les cramer. Le vélo doit rester un jeu, une aventure. Si on met trop de pression dès l’âge de 16 ans, ils arrêtent à 19. On veut qu’à 23, ils soient encore là, avec le sourire », martèle Patrick Evenepoel. C’est ce dosage subtil entre ambition et amusement qui fait toute la singularité du projet, porté sur le terrain par l’ancien pro Dimitri Peyskens (ex-Wallonie-Bruxelles). « C’est Remco qui a choisi Dimitri, il savait que ce garçon-là (né à Uccle) avait le cœur, la méthode, et surtout l’humilité pour guider les jeunes. »

« Ici, le talent pousse »
Le double champion olympique garde un œil avisé sur cette pépinière, il fait partie du groupe WhatsApp des dix juniors et de leurs formateurs. « Remco lit tout, envoie parfois des petits mots d’encouragement ou des conseils. » Le club fonctionne avec rigueur et modernité : stages, diététique, reconnaissance des parcours, accompagnement mental… tout y est. Sans jamais perdre de vue que le cyclisme ne doit pas broyer les jeunes. Ce chemin pourrait-il précisément mener à Bruxelles 2030 ? « Pourquoi pas ? On construit, on n’a pas de baguette magique mais le talent, ici, il pousse. Si dans cinq ans on voit un jeune issu de l’académie R.EV ou un junior d’aujourd’hui au départ des championnats du monde, ce serait tout bonnement fantastique ! La boucle sera bouclée… »
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Re: Vu de Belgique: Lu dans Het Nieuwsblad (ou autres media)

Patoche remet son naze de service a sa vraie place

_Paul_a_interet_a_se_Magner constate que le Giro ce n'est pas l'étoile de Bessèges" :tonton:
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Re: Vu de Belgique: Lu dans Het Nieuwsblad (ou autres media)

_fondelataule a écrit : 24 mai 2025, 14:49 Patoche remet son naze de service a sa vraie place

_Paul_a_interet_a_se_Magner constate que le Giro ce n'est pas l'étoile de Bessèges" :tonton:
Titre putaclic, le passage en entier est bien plus raisonnable.

Par contre, pour ceux qui veulent du scud de Patoche il faut lire sa chronique sur la Lotto où il flingue à tout va les dirigeants, et dit que ça se serait mieux passé pour De Lie si il avait rejoint la SQS plutôt que la Lotto. Du grand Patrick ! :metalhead:
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Re: Vu de Belgique: Lu dans Het Nieuwsblad (ou autres media)

MajorK03 a écrit : 24 mai 2025, 14:53
_fondelataule a écrit : 24 mai 2025, 14:49 Patoche remet son naze de service a sa vraie place

_Paul_a_interet_a_se_Magner constate que le Giro ce n'est pas l'étoile de Bessèges" :tonton:
Titre putaclic, le passage en entier est bien plus raisonnable.

Par contre, pour ceux qui veulent du scud de Patoche il faut lire sa chronique sur la Lotto où il flingue à tout va les dirigeants, et dit que ça se serait mieux passé pour De Lie si il avait rejoint la SQS plutôt que la Lotto. Du grand Patrick ! :metalhead:
Une de ses spécialités, ça: dire que ça aurait été mieux chez lui. Invérifiable, il peut dire n’importe quoi, bravo patou. On parle d’un mec qui a juste transformé une équipe énorme qui gagnait sans arret à une équipe de nazes, hein….. :siffle:
Merci Albator :jap:
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Re: Vu de Belgique: Lu dans Het Nieuwsblad (ou autres media)

Pour des données irréfutables sur la valeur de SQS, c'est ici https://www.uci.org/discipline/road/6TB ... alrankings :reglement:
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Re: Vu de Belgique: Lu dans Het Nieuwsblad (ou autres media)

jicébé a écrit : 25 mai 2025, 13:32 Pour des données irréfutables sur la valeur de SQS, c'est ici https://www.uci.org/discipline/road/6TB ... alrankings :reglement:
Je te laisse à ton amour des chiffres et des points uci, et je continue de me délecter de regarder les résultats de la QS sur les classiques depuis des années. Un régal!
Merci Albator :jap:
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Re: Vu de Belgique: Lu dans Het Nieuwsblad (ou autres media)

dolipr4ne a écrit : 25 mai 2025, 13:42
jicébé a écrit : 25 mai 2025, 13:32 Pour des données irréfutables sur la valeur de SQS, c'est ici https://www.uci.org/discipline/road/6TB ... alrankings :reglement:
Je te laisse à ton amour des chiffres et des points uci, et je continue de me délecter de regarder les résultats de la QS sur les classiques depuis des années. Un régal!
La 1000eme gagne devrait arriver cette année ou l'an prochain....
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Re: Vu de Belgique: Lu dans Het Nieuwsblad (ou autres media)

La rubrique hebdo de P. Lefevere est consacrée à Ludo Dierckxsens trop tôt disparu:

"Il y a de ces nouvelles qui ne vous font pas vous sentir bien. Ludo Dierckxsens décédé. A soixante ans encore bien. Pendant qu’il en était à faire du vélo, nota bene, ce qu’il à ma connaissance faisait encore assidûment. Cela tend à prouver une fois de plus que la mort ne tient compte ni de l’âge ni du style de vie.
Ludo a écrit une page d’histoire hors du commun dans le vélo. Il n’est passé professionnel qu’à 29 ans. Je pense qu’avant cela il avait un peu d’appréhension : suis-je assez bon ? C’était un travailleur dur au mal, mais pas un talent naturel. A également joué une réalité financière : un carrossier chez DAF qui comme amateur récoltait çà et là des primes de victoire, gagne plus qu’un modeste professionnel. C’est son ami Wilfried Peeters qui l’a toujours encouragé d’au moins essayer.

Entretemps on a encore beaucoup ‘d’appelés sur le tard’ dans le peloton, mais les Jay Vine ou Jason Osborne sont d’autres cas. Ils proviennent d’autres sports. Vis-à-vis d’eux Ludo avait l’avantage qu’en tant ‘qu’amateur’, il savait comment rouler en peloton. Il ne cassait pas trois vélos par an.

Ludo n’est jamais entré en ligne de compte pour faire partie de notre équipe. Pas pour une raison en particulier, bien que je ne pense pas qu’il se serait senti très bien chez nous. Il n’était pas adepte de l’intérêt d’équipe, mais préférait courir comme son instinct le lui commandait. Pas partisan d’une tactique. Je me rappelle encore le Championnat de Belgique de 1999 à Grammont quand il a sollicité notre équipe à lui seul en démarrant tôt. Nous en étions sans doute à dormir à ce moment-là, mais il en faut un sacré moteur pour en tirer profit.

Ce que je n’ai jamais bien compris est que Ludo n’avait pas inné en lui le principe du donner et recevoir en course. Ou ne le voulait tout simplement pas. Au Paris-Roubaix de 2001, l’édition qu’a remportée Servais Knaven, Wilfried Peeters a longtemps roulé en tête. Je crois que Ludo a bien roulé quarante kilomètres pour que son ami et compagnon d’entraînement soit rejoint. Johan Museeuw est alors allé vers lui : « Allez Ludo, pourquoi as-tu fait ça ? Fitte (surnom de Wilfried Peeters) te l’aurait bien rendu. » Ca n’existe plus à l’heure actuelle, mais Roubaix était alors par essence la course où on pouvait se faire un petit pactole. Ludo ne mangeait pas de ce pain-là. Il était droit. Alors qu’on pourrait penser que quelqu’un issu des courses amateurs avait justement cela d’inné en lui. Je ne connais pas la moralité en Campine, mais chez nous en Flandre Occidentale on entend souvent des rangs amateurs : ‘si tu ne peux pas gagner, fais au moins en sorte de pouvoir passer à la caisse.’

C’est la même droiture qu’on pourrait qualifier de naïveté qui a coûté une suspension à Ludo. Il a avoué spontanément qu’il avait utilisé un produit pour lequel il n’avait pas d’attestation. Ludo n’a jamais été testé positif. Dans le Tour de 1999 – celui du soi-disant Renouveau – l’organisation voulait peut-être avec plaisir faire un exemple et Ludo était une victime facile toute désignée.

Depuis que je suis septuagénaire, je regarde toujours l’âge dans les avis de faire-part. C’est ainsi qu’on se rend compte à quel point des personnes jeunes nous quittent prématurément. Chez nous dans l’équipe un junior a eu un problème cardiaque pendant une course. C’est arrivé juste au moment où j’ai eu aussi mon problème et ait atterri en clinique. C’était gênant de voir à ce point l’attention qu’a reçu mon petit souci, alors que ce garçon a échappé à la mort parce que son père l’ réanimé. Il l’a entretemps ramené à la vie, ce qui est positif, mais son rêve de devenir coureur s’est envolé. C’est un cliché aussi grand que le sourire de Ludo Dierckxsens, mais ça n’en est pas moins si vrai : la santé n’est peut-être pas tout, mais sans la santé, on n’est rien."
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Re: Vu de Belgique: Lu dans Het Nieuwsblad (ou autres media)

Intéressant l'anecdote sur Paris-Roubaix.
Mais du coup, pour qui roulait Dierckxsens ? Pour lui-même ? Je vois qu'il a fini 6ème de l'Enfer du Nord cette année-là.

Je n'arrive pas à me rappeler de lui sur cette classique.
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Re: Vu de Belgique: Lu dans Het Nieuwsblad (ou autres media)

fred30 a écrit : 31 mai 2025, 12:40 Intéressant l'anecdote sur Paris-Roubaix.
Mais du coup, pour qui roulait Dierckxsens ? Pour lui-même ? Je vois qu'il a fini 6ème de l'Enfer du Nord cette année-là.

Je n'arrive pas à me rappeler de lui sur cette classique.
ptet pour Franck Vandenbroucke
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