dolipr4ne a écrit : 05 juil. 2023, 08:11
Iguane a écrit : 04 juil. 2023, 16:36
Pogacar il lui manque du volume je pense.
Logiquement ça doit faire pschiiiit quand Vingegaard va envoyer dans la grosse montagne.
levrai-dufaux a écrit : 04 juil. 2023, 18:12
Après, la chance de Pogacar, c'est sa fraîcheur et il va surement monter en puissance au fil des jours.
Z’allez vous mettre d’accord, Ibarguren et Van Mol, là?
C’est un truc que j’ai jamais capté en lisant les suiveurs: en terme de prépa, on peut lire à peu près tout et son exact inverse. Bon, moi j’y comprends rien, je perds trop de temps à lire des livres, mais j’ai toujours essayé de vaguement comprendre.
Bon apres, avec l’arrivée des 2.0, plus besoin de se tracasser avec tout ça, les mecs sont archi prêts quoi qu’il arrive, tout de suite 4 jambes au-dessus de tout le monde et la cartouchière est pleine à ras bord.
Je ne vois pas de contradiction entre le message d'Iguane et le mien, du moins je suis d'accord avec ce qu'écrit Iguane.
Quand je dis que Pogacar manque de rythme, c'est que je pense qu'il a pris 2 à 3 semaines de retard sur la préparation qu'il aurait aimé avoir pour ce Tour de France (lié à sa reprise différée et au décalage de son stage en altitude). Il est à un très bon niveau, ce qui n'est pas surprenant (il n'aurait pas été au départ sinon) mais on peut se dire qu'il est au niveau qu'il aurait eu au départ d'un Dauphiné. Logiquement, les quelques pourcentages d'affutage et de volume qui vont lui manquer, il doit les payer cash lorsque Vingegaard attaquera dans un long col.
Ce qui peut inverser la tendance en fin de Tour est la capacité de Pogacar à monter en puissance. Deux éléments m'incitent à penser que cela est possible :
1) Pogacar a des capacités de résistance et de récupération exceptionnelles, c'est même sans doute un domaine où il est très légèrement supérieur à Vingegaard. Si l'on regarde ses numéros en GT (Vuelta 2019, Planche des Belles FIlles 2020, Le Grand Bornand 2021), ils ont soit été réalisés en toute fin de Tour, soit au lendemain d'une étape extrêmement difficile (les 250 km vallonnés vers le Creusot). J'aurais donc tendance à penser que l'accumulation des jours de course, couplée à la fraîcheur générée par sa blessure, plutôt que de simplement l'user, peut lui être bénéfique en dernière semaine.
2) Lors du Dauphiné 2020 (je prends cette épreuve car il est difficile de tirer des enseignements de ses préparations sur le Tour de Slovène en 2021 et 2022), Pogi était loin d'être le meilleur mais il était monté en puissance tout au long de la semaine jusqu'à dynamiter la course dans la dernière étape et coûter ce Dauphiné à Pinot. Il a donc déjà montré cette capacité à élever son niveau au cours d'une même course par étapes, à quelques semaines du Tour, soit à un pourcentage de forme à peu près similaire de celui dans lequel il doit être actuellement (à un niveau plus élevé bien entendu, il a beaucoup progressé depuis).
En résumé : le Pogacar de ce début de Tour, incapable d'embrayer avec le relais de Yates et de distancer Lafay dans la côte de Pike me paraît nettement inférieur au Vingegaard actuel, ce qui est logique et traduit un manque de rythme lié un sa préparation tronquée. En revanche, je le crois capable de progresser au fil des jours et d'atteindre son meilleur niveau en dernière semaine. D'ici là, il ne faudra pas avoir eu de jour sans pour se maintenir dans la course. Jusqu'ici, je trouve les éléments extérieurs plutôt favorables à Pogi (une météo qu'il affectionne, des Pyrénées très light et positionné tôt dans la course qui devraient lui permettre d'enchaîner deux étapes de montagne sans craindre d'être attaqué dans le Soudet ou le Tourmalet où il serait vulnérable à mon avis), mais le véritable test risque d'être le Puy-de-Dôme ou Vingegaard a sans doute planifié sa première offensive.