Je le mets ici car ce sera moins perdu que dans les querelles du taupique dopage.
Mais j'ai lu un post qui contient plusieurs choses vraies et plusieurs choses fausses (xacasar), et je voulais les mettre en exergue ici :
La première chose qui m'a fait réagir, c'est quand il écrit que à 50 à l'heure au coeur du peloton un coureur n'a besoin que de faire 12 ou 15% de l'effort du coureur de tête.
Je pense que c'est à peu près vrai dans une situation très théorique du pack en boule. J'ai eu le cas, les mecs en descente qui envoient sans doute du 400 watts devant, et moi à 0 en roue libre obligé de freiner.
Mais cette situation doit représenter à peine 1% de mes moments en peloton.
En réalité, et voici un exemple chez les pros, quand tu es au coeur du peloton à 50 à l'heure, ça se passe comme ça :
271 watts de moyenne sur 1h10 à 49 à l'heure pour Sepp Kuss hier, qui n'a pas tenté de s'échapper, sur le plat avant l'Aubisque. 4,45 watts/kg. Donnée capteur de puissance donc pas de calcul, de la mesure directe. Vous pouvez voir des pics, des moments de roue libre, des longs moments linéaires sur 5 mn ou plus autour des 260/280 watts.
Parce qu'en fait, entre les relances, les moments à bloc dans la file, les petites cassures, hé bien tu n'es jamais au cœur d'une boule, qui ne se forme que très rarement.
Deuxième élément qui m'a gêné, les potentiels 10 ou 15 watts que les vélos modernes feraient gagner en montée par rapport aux vélos des années 90 et surtout 2000. Je n'y crois pas et ce serait un peu long à développer.
Néanmoins ce que je peux dire sur le calcul des watts c'est que ce gain est intégré pour les calculs car un twittos comme ammatipioraili (mon fameux finlandais) se rattache toujours à la perf d'un coureur qui publie ses données de puissances pour définir ses hypotheses de vent, frottement, etc, et valider ses calculs (comme j'ai fait quelques pages auparavant avec Barguil)
Le deuxième élément que je peux dire c'est que Vayer utilise les watts depuis 30 ans bientôt, et qu'il a des retours capteurs de puissances sur des vélos fin 90 / début 2000, et qu'il a pu du coup utiliser ces données pour ajuster au calcul. C'est une hypothèse sans certitudes mais je trouve un peu facile d'évacuer comme ça 15 watts de marge d'erreur.
Surtout qu'en fait mettre 15 watts sur l'aero et la rigidité ça revient à mettre 15 watts sur 15% de la perf du coureur, car le poids fait 85% de la perf dans les pentes. Donc en gros tu mets 15 watts sur 50 ou 60 (vu que le poids a pas bougé par rapport aux années 2000). C'est à dire qu'on aurait des vélo en 2020 qui sont 25% à 30% plus performants qu'en 2000/2005. C'est quand même gros. Surtout que la rigidité d'un excellent alu n'a en fait rien à envier à celle des carbones (le confort avec les moindres vibrations de la route que tu ressent en direct par contre

)