GracchusBabeuf a écrit : 03 juin 2022, 16:06
MajorK03 a écrit : 02 juin 2022, 11:27
Tiens Iguane j'ai une question sans doute totalement absurde pour toi , mais on peut traduire en W/kg les perfs en athlé ou c'est impossible ?
Je suis pas Iguane et j'ai pas sa science mais je vais tenter une réponse.
Je pense que pour les courses de fond tu pourrais éventuellement mesurer les Watt qui passent dans la semelle des chaussures vu que c'est le liens unique mais cela aurait beaucoup moins de sens que en vélo.
Ne pas oublier que le moindre vélo d'entrée de gamme décathlon transmet mieux l'énergie fournie au sol que les jambes de Bolt ou Marion Jones

. La ou ton vélo réagis "toujours pareil" que tu sois fatigué ou non.
De plus le vélo est un effort très linéaire ce qui est moins le cas de la CAP (le vélo tu as une sinusoïde de faible amplitude si tu cumule les 2 jambes).
Les W/Kg c'est surtout bien dans les montées en vélo (par exemple sur le plat la résistance du vent joue un tel rôle que c'est un indicateur beaucoup moins intéressant ou "absolu"). A pied ca aurais peu de sens car ca ne représenterait qu'un indicateur très distant de l'effort. A mon sens l'indicateur qui serait commun c'est la consommation en O2. Mais c'est impossible à mesurer in situ (et en vélo pour un athlète donné un jour donné ca variera sûrement de paire avec les W moyenne qui sont plus facile à mesurer).
Après en dehors du demi fond on pourrait mesurer des puissances en athlé mais plus en valeur absolu (genre puissance transmise à un engin de lancé...).
Moi je dirais tout à fait oui.
Je pense même que c'est hyper utile pour les départs des sprints, pour comparer le potentiel des athlètes sur les 2 ou 3 premières secondes du sprint où il doit y avoir une grosse explosion de puissance.
Les coureurs de demi-fond eux parlaient beaucoup en terme de vitesse max aérobie, on peut le relier à une PMA avec la puissance transmise au sol si on étudie l'interface chaussure / sol comme le dit Gracchus.
La difficulté pour le calcul c'est que le vélo est une machine bien foutue, tous les efforts fait par le moteur (celui qui pédale) sont utilisés pour faire avancer le vélo dans la bonne direction (moyennement quelques frottements très minimes de chaine, de pédalier et de moyeu).
Tandis qu'à pied, hé bien tu as une partie de l'énergie qui sert à lever les jambes, elle est utilisé dans un déplacement vertical "inutile" pour quitter le sol. La seule puissance "utile" c'est celle qui te sert à aller vers l'avant.
Là où 100% des watts sont utiles en vélo, en fait en course à pied le pied va exercer une force en biais pour se décoller du sol tout en avançant, en partie sur un axe horizontal et en partie sur un axe vertical.
Donc je pense que le bon paramètre en course, c'est l'étude de la puissance dépensée (pour ça il faut un capteur sur la semelle je pense), l'étude de la puissance utile (uniquement la part qui sert au déplacement horizontal), et le ratio des deux. Il doit y avoir un ratio idéal qu'il faut s'efforcer d'atteindre, une fois qu'on a ça on peut travailler à augmenter sa puissance.
En fouillant un peu je vois que des capteurs existent, j'ai vu la marque Stryd, un petit pod qui se fixe aux lacets de la chaussure.
Après en terme de détection de dopage je pense pas que ce soit forcément très utile d'avoir ces données. Le vent, tant qu'il reste modéré, n'a pas trop d'influence en stade dès qu'on est sur des courses au delà du 400 m. Donc on peut se borner à comparer les temps chronométriques, ça reste une valeur de comparaison très fiable. En vélo, l'influence du vent et de la vitesse est prédominante, il y a aussi le facteur pente, c'est pour ça que les watts c'est super, ça permet de transposer sur le même plan des tas d'efforts réalisés dans des environnements différents.