Le problème, c'est que 80% des coureurs du peloton sont partisans du moindre effort. Les coureurs se reniflent les uns les autres pour savoir qui va craquer. On en a l'illustration hier avec le seul Yates qui a tenté d'organiser une poursuite puis quand c'est au tour des autres de relayer, ça regarde derrière. T'as un peloton de 50 coureurs derrière mais au lieu de collaborer, ça se flingue dans tous les sens.veji2 a écrit : 07 mars 2022, 08:17 Eh bé... ce début de saison c'est vraiment la foire aux sentiments très mitigés pour moi... On voit des courses dont le déroulé est assez prenant, intense, offensif (le weekend ardéchodromois, hier sur PN, Tirreno) mais en même temps on voit dès qu'ils sont là les UAE et le Jumbo mettre tout le monde, mais alors tout le monde à l'amende en mode Gewiss... Donc voilà, gros mitigeage émotionnel quand même...
On peut remarquer la même chose au Strade, Pogacar part et on met 15 minutes pour décider de s'organiser avec seulement Deucenink et Oliviera pour rouler, puis une fois que Asgreen fait l'effort, les autres pensent déjà à la seconde place.
Ce n'est pas une histoire de UAE ou Jumbo, l'année dernière sur le Tour, Politt, Mollema, Mohoric et Konrad ont fait le coup. On est plus nombreux et plus fort mais on veut pas trop en faire pour garder des forces (Gaudu qui dit à Bonnamour de ne pas y aller). Une fois que tu as plus de 30 secondes, t'en as qui continuent de bluffer ... jusqu'au moment où c'est déjà trop tard.
Alors oui, les coureurs que j'ai cité ont un gros moteur, mais ne me faites pas croire que c'était plié d'avance. Pour ma part, je trouve l'évolution du cyclisme depuis 3 ans à ce niveau positive. Au lieu de se retrouver comme les Tours 2016 et 2017 à ne rien tenter par crainte des jours à venir et parce que "Le Tour est encore long", on a des Roglic ou Pogacar qui n'attendent pas l'étape reine pour mettre un coup sur la tête.