Teteoo a écrit : ↑06 nov. 2021, 16:32
Chez les A oui, je pense que les gros sont désavantagés... C'est quand la catégorie à un rapport poids/puissance plafonné qu'être gros est un avantage aha. Je trouve les courses avec une "aspiration double" un peu plus réalistes perso mais après c'est une histoire de sensibilité.
La semaine dernière j'avais tenté une course en B de type critérium. Lâché au bout de 6 minutes (sur une erreur à la con combinée à des jambes limites), j'ai juste eu à retourner sur le menu principal pour que l'humiliation cesse aha
@SchleckRivals. Perso je me base sur la position de mon avatar. Quand il est relevé, ça veut dire que je prends l'aspiration du gars devant moi, et quand il est couché ça veut dire que je prends le vent.
Je touche pas grand chose à toutes ces qualifications de groupes A, B,... Sur Zwift. Ca fait un an que je suis dessus mais je l'utilise uniquement de manière "solitaire" et pour faire du qualitatif avec des fractionnés préparés et calibrés.
Mais l'autre jour, je me suis inscrit à mon premier event, le "Neokyo Badge Hunt". C'est pas à proprement parler une course mais c'est tout comme, vu comment les gens l'abordent...
Au programme : 34,12 km, 324m de dénivelé avec 3 côtes. Deux assez faciles et roulantes (quoi qu'un peu irrégulières), et une "gravel" (ça fait avancer beaucoup moins vite et on doit bcp plus envoyer les watts) un peu plus dure. Le tout dans le décors japonais de Zwift, entre gratte-ciels d'une ville ultra lumineuse, rizières et temples.
J'avais lu que ça partait vite, alors pour attraper un groupe qui challenge, je pars assez rapidement. La forme est encore bien loin, mais j'imagine que c'est le cas de la majorité et je connais mon petit esprit de compétition. Je maintiens ce rythme sur les 2/3 premiers kilomètres pour arriver avec un groupe qui me convient au pied de la première côte. Cette dernière se grimpe pied au plancher mais, au fur et à mesure, je remarque que, comme dans la vraie vie, je suis un peu avantagé quand ça grimpe. Là où j'accroche les roues sur plats, la situation s'inverse quand ça grimpe. Le groupe est composé d'une soixantaine de coureurs, entre le 70e et la 130e place sur 886. J'en suis assez content.
Sur les 10 km qui suivent entre le sommet de cette côte et le pied de la suivante, j'essaie d'accrocher les roues du groupe tout en gérant un maximum. Mais c'est franchement pas si facile et j'espère que les autres ne se sont pas réservés pour l'enchaînement des deux prochaines côtes (je connais le circuit et il y a pas de descente entre les deux). Personnellement, j'ai du mal de trouver l'aspiration et, dès que je relâche quelques secondes, je dégringole en queue de groupe.
Soulagement quand j'arrive dans la deuxième côte, comme pour la première je remonte en tête de groupe et je franchis le sommet dans un groupe de 5 coureurs avec quelques secondes d'avance sur le tas. Un tas qui ne tarde pas à vite nous avaler. Pas grave, je suis maintenant assez confiant pour la dernière côte "gravel". Dès le pied, je décide de me faire plaisir. Je chope les premières roues dans la première partie, avant de me lancer dans un raid solitaire dans la deuxième, qui présente un profil irrégulier avec quelques gros pourcentages. Je m'amuse dans un petit mano à mano avec un compère, tout en avalant quelques morts.
Au sommet, je suis 42ème, je possède une avance de 5 secondes sur 2/3 poursuivants et de plus de 15 secondes sur les suivants. Il me reste une dizaine de kms et j'espère que les autres ont mal comme moi. Je me dis que je vais pouvoir très légèrement récupérer une minute dans le descente, mais je me fais des idées. Au bout de quelques secondes, je suis rattrapés par mes poursuivants directs, avec lesquels j'entame un clm par équipe. Voyant l'écart fondre de la vingtaine à la dizaine de secondes, je comprends qu'on va vite se faire rattraper par ceux qui suivent. C'est le cas au bout de 3/4 km de poursuite.
Ce à quoi je ne m'attendais pas, c'est que ce groupe soit si nombreux. Autour d'une quarantaine de coureurs, auxquels je m'accroche non sans peine après l'effort consenti. Comme pour la phase plane précédente, je n'arrive pas à trouver un rythme régulier. Dès que je baisse de 10/20 watts, je dégringole comme une pierre en fond de groupe, suite à quoi je dois rappuyer sur les pédales pour remonter. Les derniers kilomètre ne se font que sur du plat, et j'attends de vivre mon premier sprint sur Zwift... Sur lequel je fais une belle planche à repasser
Au final, je chope une place dans le top 70. Je suis assez content, mais je me suis bien fait mal.
Bilan de l'expérience : 32,46 km couverts en 49 min 19 sec à 243 watts de moyenne. J'ai pas mis de cardio pour ne pas risquer les interférences et les pertes de connexion avec le HT, mais ça a dû bien monter.
Je me suis bien amusé, mais c'est clairement pas à faire tous les jours, ni je pense toutes les semaines si on est dans une pratique d'endurance comme moi.
Je ne sais pas si c'est normal parce que je n'ai aucune idée de l'état dans lequel étaient mes camarades ni de leur morphologie, mais je me suis trouvé assez désavantagé sur le plat. Peut-être que je devrais tenter une course plus montagneuse pour revoir mon avis, parce que je me suis bien amusé dans les côtes. Mais ici c'est mon petit gabarit qui m'a semblé être perdu au milieu des bœufs sur le plat.