Iguane a écrit : ↑13 oct. 2021, 22:15
Steph86 a écrit : ↑13 oct. 2021, 17:56
C'est un parcours exigeant car vallonné. Il n'y a pas trop de plat dans cette région du bocage vendéen.
C'est l'endroit avec le plus de dénivelé 200 km à la ronde.
Bon ils évitent le nord des Herbiers où c'est carrément les Alpes.
N'oublions jamais que c'est dans la cote du Fossé qu'Armstrong avait jeté les premiers jalons de son septennat sur le Tour de France.
Armstrong était en retard de 3 sec par rapport à Olano à l'inter et grâce à cette cote aux pourcentages abominables (on avoisine à certain endroits les 15%), il avait pu inverser la tendance grâce à sa moulinette à café Rowenta dernier cri.
Sans cote du Fossé, c'est Alex Zuelle en jaune, c'est un Alex Zuelle qui roule avec son équipe Banesto aux avant-postes lors du passage du Gois et Lance n'en serait peut-être pas sorti vainqueur, l'UCI ne lui aurait alors pas mangé dans la main, l'histoire aurait été toute autre et Lance serait surement retourné aux USA trainer ses galons de psychopathe ailleurs que dans les pelotons à appréhender vilement de la jeune buissonnière à tenue provocante dans les faubourgs malfamés d'Austin entre deux réglages de dérailleurs dans son bikeshop, c'est con mais c'est comme ça...
La cote du Fossé a enfanté un monstre, on a tendance à trop facilement l'oublier. Sa place dans l'histoire du cyclisme est à coté de celle du mur de Grammont et du Poggio.
Si le Mont des Alouettes est évocateur à tout un chacun par son rôle dans les guerres de Vendée dont l'épilogue fut précipité par le passage des Colonnes Infernales de Dietrich Thurau et par la Blitzkrieg menée par le Wallon, Philippe le Grêlé, en Landis après Lance Armstrong, l'histoire de la bataille de la cote du Fossé reste davantage méconnue par la plèbe, mais est assez bien renseignée dans mes archives personnelles.
Ce fut le premier conflit (et le seul ?) conflit ouvert, qui couvait depuis quelques mois, il faut dire, alors je le dis, entre les Virenquistes d'un coté, en tunique et coiffe blanche à pois rouges dont la présence sur le TdF 99 de leur champion était vécue comme la présence de la honte et de l'autre coté les Jalabertiens, aux couleurs moins identifiables et quelque moins tape-à-l'oeil, orphelins de leur champion qui avait du essuyer les plâtres de l'inconséquence de Richard Virenque un an plus tôt.
Au petit matin, alors que les Virenquistes s'apprêtaient à fouler le sol des Epesses en aval de la cote du Fossé, quelle ne fut leur désagréable surprise lorsqu'ils aperçurent au loin qu'ils allaient devoir traverser une terre devenue hostile à leur passage pour pouvoir atteindre leur point de ralliement : le Puy du Fou où les attendait leur héroïnomane, Virenque le Richard.
En effet, une garnison de Jalabertiens était stationnée sur la colline depuis la veille et s'était réapproprié les lieux à l'insu de leur plein grès.
Un Virenquiste prêt à en découdre.
Les Virenquistes, comme à leurs habitudes, pour abreuver leur soif de vaincre, se mirent sur leur 51, et sortirent de leurs gibernes, leur sacro-saint pastis dès pochtron-minet puis s'armèrent jusqu'aux dents de bâtons de berger Justin Bridou avant de se lancer à l'assaut de la colline et laver cet affront qui gueulait vengeance.
Une véritable embuscade les attendait quand, sur le coup de 10h30, ils envisagèrent de passer en force : le choc fut frontal, ils ne purent éviter une avalanche de sifflets, un déversement de gobelets et de quolibets intimidants à l'encontre de leurs mamans chéries. Les échanges furent nourris tout autant que le ventre des Virenquistes. Certains témoins rapportèrent quelques coups de pieds échangés ici et là au détour d'un camping-car mal garé.
"Y a un ptit pédé en bob qui m'a défoncé la cuisse ! " semblait-on entendre au loin mais les sources tendent à se contredire sur la présence du camping-car précité ainsi que sur celle non plus authentifiée d'un gay tapant.
Des casquettes Champion volèrent de toutes parts laissant des cranes nus à découvert, les cheveux sans doute déjà en bataille, et bientôt une escorte policière se chargeait d'acheminer les derniers téméraires jusqu'au sommet.