Bonjour le forum !
Ca fait longtemps que je n'ai pas mis les pieds ici, mais je suis toujours en vie, et je roule toujours !
Je voudrais partager avec vous une réflexion qui m'occupe depuis un bon moment.
Le topo: Pour mon vélo de route, j'ai deux paires de roues: une paire de Fulcrum Red Wind 80 XLR pour pneus de 2011 (composite alu / carbone, profil 80 mm en V, 1850 gr la paire, donc vraiment du coté lourd), et une paire de Lightweight Meilenstein à boyaux de 2015 (full carbone, profil 47 mm en V, 1050 gr la paire) depuis peu remplacés par des roues artisanales similaires, mais un peu plus "joueurs" (rayons en acier, 990 gr la paire).
Dans un premiers temps, j'utilisais les Fulcrum - à l'origine achetés avec un vélo CLM d'occase - comme roues d'entrainement - puisqu'elle sont à pneu, on peut changer de chambre à air en cas de crevaison, l'alu, ça freine mieux par temps humide, et leur profil de 80mm le rend virtuellement indestructibles.
Je me gardais les Lightweight pour des exploits en tout genre, et pour la compet, que j'ai abandonnée depuis.
Sauf que voilà : A chaque fois que j'avais monté les Fulcrum (souvent parce que le Lightweight étaient en réparation / séchage de colle), et que j'appuyais un peu sur les pédales, je réalisais des vitesses moyennes tout à fait surprenantes - non seulement sur terrain plat, mais aussi dans des bosses, jusqu'à un ration d'environ 1300 D+ / 100 km. Au départ, je n'y prêtais pas trop attention, car mon endoctrinement de cycliste et mon porte-monnaie me disaient très clairement que les Lightweight seraient supérieures dans la quasi-totalité des situations, hormis éventuellement du plat sans vent.
Puis, petit à petit, j'ai commencé à monter délibérément les Fulcrum pour des sorties - on va dire - un peu vitaminés. Et après une autre du genre aujourd'hui même, j'en arrive à la conclusion qu'il faut peut-être oublier tout ce qu'on croit savoir sur les roues de vélo.
Je vous mets en lien quelques sorties (toutes en solo), en sachant que j'ai pour la plupart réalisé les mêmes avec les Lightweight, en appuyant pareil et avec la même fatigue à l'arrivée - pour une vitesse en moyenne 1,5 km/h inférieure !!!
https://www.strava.com/activities/535646863
A voir que c'est pas plat du tout...
https://www.strava.com/activities/1818478409
Le parcours ci-dessus + 75 bornes
https://www.strava.com/activities/1813472912
Le parcours d'entrainement du Toulouse Triathlon Club, un de mes plus beaux faits d'armes.
https://www.strava.com/activities/2600915514
100 bornes à plus de 1000 de D+ et presque 39 de moyenne...
Et puis aujourd'hui, ma nouvelle roue légère ayant cédée sous mes assauts, je me suis attaqué à deux KOMs comme je les aime bien, des efforts d'environ 3 min, dans des pourcentages moyens. Les deux dataient de 2015/16 et furent aprêment disputés, comme on peut le voir aux temps... à partir des désormais deuxièmes places. C'était la première fois que j'ai essayé ce genre d'effort avec les Fulcrum - tout simplement parce qu'avant, sur le papier, je n'y croyais pas. Et pourtant !
https://www.strava.com/activities/3939412659
Sur le papier, d'une part, mais d'autre part, par conditionnement. Dès le premier jour lointain en 2014 ou j'ai mis ces roues sur un vélo autre que CLM, , j'ai eu droit à des commentaires style "Ah oui, faut les amener !", "Ca ne vaut rien en montée !", ou encore "Ah oui, pour accélérer avec ça, bonjour !".
Mais en fait, il n'en est rien. Ça monte hyper bien, ça accélère extrêmement bien (j'ai fini mon deuxième KOM dans du 7% à 28 km/h) et ça ne fatigue pas plus sur des longues sorties que des roues de 800 gr de moins.
Par contre, ce que ça fait: Ça donne une inertie monstre. Et une fois mises en rotation, ce qui ne semble pas nécessiter une énergie si démesurée que ça, ça continue à tourner comme par magie. Et, accessoirement, ça craint le vent de côté, mais ce n'est pas le propos ici.
Toujours est-il que je me demande si la course à la légèreté n'est pas tout simplement une stratégie de marketing, et qu'au contraire une observation sobre des faits physiques tendrait à donner l'avantage dans TOUTE situation à des roues avec une importante inertie en périphérie ?
Est-ce qu'il y a de physiciens / ingés / triathlètes habitués à ce genre de matos sur ce forum qui pourraient donner leur avis ? Car je reste vraiment interdit en comparant le résultat de mes "expériences" avec ce qui se dit généralement à propos des roues de vélo...