On devine aisément (et on le regrette déjà) la manière dont la course va se dérouler, mais reste désormais à savoir QUI sera capable de faire péter le verrou (ou plutôt le double-verrou). Depuis l'irruption de la Sky, en 2012, la race du dynamiteur se fait rare, trés rare, si l'on met de côté le Tour 2014 (abandon de Froome):
2012: personne
2013: personne
2015: Quintana, dans les Alpes
2016: personne
2017: personne
2018: personne
2019: Pinot
2 gars en 7 éditions, ça fait trés peu, y a pas de type qu'on peut qualifier de "scalatore", ou grimpeur hors-série, ce sujet ultra-dangereux qui démarre dans un col et qu'on ne revoit plus qu'à l'arrivée. On en a déjà parlé souvent et on en a identifié les causes (entrainement individuel perfectionné, qualité du matériel toujours revu à la hausse, nivellement par le haut, armadas surpuissantes), mais on se retrouve quasiment chaque été devant le même problème. A tel point que Dumoulin vient de déclarer que 20 gars pouvaient remporter le Tour (donc, selon lui, il peut y avoir 20 gars sensiblement de même valeur, en montagne, si chacun est au zénith de sa forme).
La bonne surprise pourrait peut-être venir d'un Tadej Pogacar, au regard de la démonstration réalisée lors de la dernière étape de montagne de la dernière Vuelta. Ce jour-là, il était exceptionnel, vraiment au-dessus du lot, il y avait bien longtemps qu'un grimpeur ne m'avait pas donné un tel sentiment de supériorité. Je compte sur lui.
