C'était sans doute le plus fort en 1986, mais la manière dont il l'a emporté correspond bien à sa façon de courir: en suivant. En suivant Herrera et Millar dans les Pyrénées, en suivant Zimmerman dans l'étape de Briançon, et en suivant Hinault dans l'étape de l'Alpe d'Huez. Si les Tours de cette période étaient si échevelés, c'est grâce à Hinault et Fignon, voire Roche, Delgado, Bernard et Mottet à un niveau moindre. Lemond est un coureur qui m'a trés peu marqué, dans mon enfance. Pourtant, en 1986, il pouvait gagner dans un fauteuil: son équipe était ultra-dominatrice et tous les grimpeurs étaient arrivés cramés au pied de la montagne, aprés 11 jours de plaine. Mais là encore, dès Burdincurutcheta, c'est Hinault qui faisait le ménage et Lemond qui restait planqué..
