Wald a écrit : 30 oct. 2019, 01:42
Dommage, je ne sais pas, donner une chance à des coureurs de tout âge n’est pas forcément négatif car Auber leur permet de vivre de leur passion à un niveau plus faible. Dans un monde où règne l’élitisme, je vois cela plutôt de façon positive, parfois le cyclisme professionnel est injuste et condamne les coureurs qui n’ont pas une trajectoire rectiligne. Auber permet à ceux qui sont écartés par le système d’avoir une seconde chance. Les jeunes ont clairement leur chance dans des structures telles que la réserve GFDJ ou Vendée U, pourquoi décrier des structures tels qu’Auber qui en plus n’ont pas un recrutement sulfureux mais dont l’objectif n’est pas seulement la formation des jeunes, mais plutôt la formation des jeunes dans un cadre mélangeant coureurs écartés du système et jeunes ?
Certes, c'est bien qu'une équipe comme Auber (qui, quoi que j'en dise, est une équipe pour laquelle j'ai historiquement une certaine affection) donne sa chance à des amateurs de tout âge (ex : Le Cunff), conserve des coureurs qui ont le niveau pour faire toute une carrière correcte en Conti (ex : Jakin), redonne leur chance à certains (ex : Rossetto) et permette à quelques trentenaires de rester pros (ex : Romain Feillu).
Certes, c'est normal qu'Auber veuille avoir un socle de coureurs expérimentés pour être relativement compétitifs sur le calendrier de l'équipe, notamment en Coupe de France.
Sur ces points, je suis d'accord avec toi.
Mais c'est quand même bien de sortir aussi des jeunes, c'est un peu le rôle d'une équipe Conti, ce n'est pas seulement celui des réserves U23.
Le problème n'est sans doute pas que les équipes comme Auber ne veulent pas recruter de bons jeunes, il est qu'elles n'arrivent plus à les attirer.
Si l'on compare les décennies 2000 et 2010, voilà les coureurs passés directement d'Auber à une équipe de niveau supérieur CP ou WT (j'ai fait ça vite, vous m'excuserez s'il en manque un ou deux).
Il n'y a vraiment pas photo.
Décennie 2010 :
Touzé fin 2018 (Cofidis)
Tronet fin 2015 (Fortuneo)
Rossetto fin 2014 (Cofidis)
Brun fin 2014 (Fortuneo)
Georges fin 2013 (A2GR)
Médérel fin 2011 (Sojasun)
Parmi eux, seul Touzé a un profil standard de jeune coureur commençant en Conti avant de monter les échelons.
Décennie 2000 (depuis 2003 et la fin des ambitions de grandeur) :
Gallopin fin 2009 (Cofidis)
Chainel fin 2008 (Bouygues Telecom)
Jeannesson fin 2008 (Caisse d'Epargne)
Lemarchand fin 2008 (AG2R)
Matthieu Drujon fin 2007 (Caisse d'Epargne)
Levarlet fin 2007 (FDJ)
Médérel fin 2007 (un an au Crédit Agricole, avant retour chez Auber)
Bergès fin 2006 (Agritubel)
Haddou fin 2006 (Bouygues Telecom)
Mandri fin 2006 (AG2R)
Mazet fin 2006 (Astana)
Bonnet fin 2005 (Crédit Agricole)
Labbe fin 2005 (Bouygues Telecom)
Valentin fin 2005 (Cofidis)
Ludovic Auger fin 2004 (FDJ)
Paumier fin 2004 (Mr Bookmaker) bon, celui-là, ce n'est pas forcément un très bon exemple
Yannick Talabardon fin 2004 (Crédit Agricole)
Guillaume Auger fin 2003 (RAGT)
Certes, ce n'étaient pas tous des top stars. Mais, chaque année, il y en a qui montaient.