Orodreth a écrit : 01 sept. 2019, 20:13
Nico2938 a écrit : 01 sept. 2019, 19:58
En physiologie, on est déjà très largement dans une filière d'endurance. En revanche, il y a clairement des différences majeures sur les divers substrats énergétiques utilisés selon la durée de l'effort. Globalement, une étape de ce type est souvent plus favorable à des jeunes coureurs principalement sur ce plan là. Normalement, à 20 ans, ça ne fait pas des années qu'on optimise la lipolyse . Sur une étape longue, un jeune coureur sera souvent moins économe sur le plan énergétique qu'un coureur plus âgé même à niveau physique équivalent. Pour simplifier, il va consommer plus de glycogène et donc souvent, il sera moins capable de produire un effort très soutenu en fin d'étape. Sur une étape comme aujourd'hui, on peut considérer que ça se joue plus sur le plan purement physiologique que sur un plan d'endurance "métabolique".
Mettez des astérisques pour les termes scientifiques s'il vous plaît. Ça l'air très intéressant mais quand on a un niveau déplorable en "sciences" c'est impossible de comprendre.
Désolé, c'est quel terme qu'il faut expliquer ? Je ne suis pas scientifique mais c'est déjà très vulgarisé.
Rapidement, les termes les plus techniques :
Substrats énergétiques: en clair, si on utilise des glucides, des lipides ou des protides pour fabriquer de l'énergie pour l'organisme.
Lipolyse : la capacité du corps à utiliser les lipides pour fournir de l'énergie. Source quasi inépuisable dans l'organisme même chez un cycliste à 5-6 % de matière grasse.
Glycogène: c'est une forme de "sucre" qui est stocké dans les muscles et le foie et qui sert à produire de l'énergie. Le glycogène musculaire n'est utilisable que par le groupe musculaire concerné. En clair, si ton quadriceps n'a "plus" de glycogène, il ne pourra pas utiliser celui présent dans ton biceps. En revanche, celui du foie est mobilisable dans l'ensemble de l'organisme. En sachant que les réserves sont limitées et peuvent s'épuiser rapidement. C'est très variable selon l'intensité de l'effort mais aussi les capacités de chacun (en gros ce que j'appelle une forme d'endurance "métabolique").
L'avantage du glycogène par rapport à du "glucose" simple, c'est qu'il fournit plus d'énergie lors de la réaction chimique qui conduit à la production d'ATP. L'ATP est en fait le seul "carburant" utilisable. Le corps agit en permanence pour en produire à partir des divers substrats énergétiques. En simplifiant, plus l'intensité augmente et plus la part global de production d'ATP vient de l'oxydation des "sucres" et plus tu baisses d'intensité et plus, ce sont les lipides qui dominent.
Toutefois et c'était l'objet de ma réponse, à intensité égale, 2 individus ne vont pas avoir exactement les mêmes proportions des divers filières dans la production globale d'énergie. Par exemple et de manière arbitraire, à la même vitesse, on va avoir un individu avec 50% de "sucre" et 50% de "graisse" et un autre avec 2 tiers de sucre et 1 tiers de graisse. Souvent dans ce cas, le second individu sera bien moins endurant sur une longue étape.