Liam a écrit : 31 mars 2019, 22:37
biquet a écrit : 31 mars 2019, 20:34
Certes, mais depuis le début de saison, il a disputé 4 courses en montagne (haute et moyenne):
La Union: 119è à 33'30 d'Alaphilippe
Alto de Las Palmas: 97è à 14'16 de Quintana
Vallter 2000: 148è à 26'55 de Yates (le frère, pas son frère)
La Molina: 146è à 23'09 de Lopez
Et aujourd'hui, il a donné 2 coups de pédale pour Bernal avant de retomber dans ses profondeurs ordinaires.
Dans un peu plus de 2 mois, il va prendre le départ du Dauphiné, il y sera compétitif, avant de lutter avec son équipier Thomas pour la gagne du Tour. Y a peut-être que moi que ça choque, mais voilà.
Depuis 2016 il a commencé à laisser de côté le début de saison. L’idée était de pouvoir enchaîner deux GT à très haut niveau de suite (Tour+Vuelta en 2016/2017 puis Giro/Tour2018). Mais il n’avait jamais poussé le modèle si loin. Ces trois saisons il évoluait tout de même en second rideau sur les courses par étapes de printemps. On sentait qu’il ne lui manquait que de monter en puissance pour rejouer avec les meilleurs. Là il part vraiment d’extrêmement loin. Je ne sais pas quel est le plan derrière un tel paroxysme.
C’est quelque chose qu’on voyait dans les années 2000 avec Armstrong et sa clique qui programmaient leur pic de forme juste quand il fallait avec ce que l’on sait d’aides extérieures. Mais depuis a-t-on déjà vu un prétendant au Tour programmer sa saison de la sorte ? Il y a bien eu Andy et ses deux pics de forme à Liège et au Tour, mais sinon je ne vois pas. En tout cas pas dans ces proportions. Est-ce une certaine usure mentale liée au poids des saisons ?
Je n’ai aucun doute sur le fait qu’il sera au rendez-vous de juillet, mais je m’interroge. Clairement.
Merci Liam de rappeler que la méforme de Froome en ce début de saison est un phénomène totalement inédit dans de telles proportions.
De 2013 à 2016, il a systématiquement gagné sa course de reprise (Tour d'Oman x 2, Route d'Andalousie et Herald Sun Tour). Sur cette période, il enchaînait alors par de bonnes performances sur sa première course par étapes WT (podium à Tirreno, 2 top 10 en Catalogne).
En 2017 et 2018, il décale son pic de forme pour doubler Tour/Vuelta dans un cas, Giro/Tour dans l'autre. Mais même ces années-là, il n'était pas totalement à la rue en début de saison. Sur le Tour de Catalogne 2017 par exemple, il ne joue pas le général mais est dans les plus forts de l'étape de montagne gagnée par Valverde.
Froome parvient à calibrer ses pics de formes avec une sacrée précision ces dernières années (à la semaine près sur le dernier Giro, même si sa chute du début d'épreuve peut avoir joué), je pense que le relâchement observé vient en partie de sa confiance dans sa capacité à monter en puissance comme il l'a fait ses 2 dernières saisons.