marooned a écrit : 26 oct. 2018, 12:14
levrai-dufaux a écrit : 26 oct. 2018, 12:06
L'étape du Prat d'Albis offre quand même de belles possibilités tactiques : un leader peut y faire tout exploser et retomber dans la partie descendante sur un équipier positionné à l'avant en échappée.
Et finalement, des étapes qui permettent d'envisager ce genre de tactique, c'est-à-dire qui proposent de vrais enchaînements de cols, il n'y en a que 2 sur ce Tour de France : cette étape de Prat d'Albis et celle de Valloire (potentiellement, on pourrait compter celle de la PDBF, mais vu son positionnement dans l'épreuve, il me paraît acquis que nous aurons une course de côte)
Ce que tu dis serait certainement vrai sur une classique. Mais sur un GT, c'est devenu de plus en plus rare car les leaders comptent tout leurs coups de pédale. Et ce qui est valable pour l'étape de la PDBF l'est sans doute aussi pour cette étape. Avec le menu alpestre qui suivra, je ne vois pas un leader grillé des cartouches en attaquant dans Péguère. J'espère me tromper mais je n'y crois pas du tout.
Cette année, on a eu de la belle bagarre dès les Alpes que ce soit dans l'étape de la Rosière ou de l'Alpe d'Huez. Les coureurs n'ont pas attendu les Pyrénées qui leur paraissait peut-être moins propice ou plus "léger".
Je pense que la même chose pourrait se produire l'an prochain. Personnellement, si j'étais un grimpeur, je ne compterais pas mes coups de pédales dans les Pyrénées car, quand je regarde les Alpes, je suis très très sceptique sur la possibilité d'y faire de grosses différences :
- L'étape de Valloire : j'ai du mal à croire que ça attaque dans l'Izoard, le Lautaret est un véritable mouroir pour attaquant, donc finalement ça risque de se résumer à quelques kilomètres de bagarre.
- L'étape de Tignes : pas certain que l'Iséran suffise à créer des différences significatives quand on voit la longue descente qu'il y a derrière.
- L'étape de Val Thorens : une configuration d'étape qui privilégie une course de côte... sur une montée longue mais pas très sélective.
A l'inverse, dans les Pyrénées, le Tourmalet est suffisamment long et exigeant pour y créer de sacrés écarts et j'ai du mal à imaginer une procession dans Péguère. Il y en aura forcément pour y tenter quelque chose après le chrono. On devrait avoir un général moins resserré à ce moment-là de la course que les années précédentes avec ce CLM (même s'il est trop court).
En résumé, je vois deux gros éléments qui pourraient permettre d'avoir de belles bagarres dans les Pyrénées (et notamment dans cette étape du Prat d'Albis) :
- Un CLM qui aura déjà provoqué des écarts et incitera les grimpeurs à bouger
- Des Alpes pas très effrayantes sur lesquelles les différences ne seront pas faciles à réaliser