BikeChm a écrit : 25 juil. 2018, 13:53
Bookker92 a écrit : 25 juil. 2018, 13:32
Franchement je vous trouve tellement rabat-joie ceux qui critiquent le petit soupçon de nouveauté de cette étape
Je ne sais pas quel âge vous avez (surtout votre degré de conservatisme en fait) mais un peu d'innovation de temps en temps pour casser les habitudes / un système / des courses qui n'apportent quasi plus aucun spectacle, amener quelque chose de différent c'est à louer
On dirait que Prudhomme vous a servi des étapes de 60kms tous les jours, sur les 3 dernières années.
L'idée est d'intégrer juste une nouveauté, peut-être tous les ans ou deux ans, avec parcimonie, histoire d'apporter une course dynamique, qui forcera le spectacle / à se découvrir / déranger le train Sky routinier.
Putin un peu de fun les gars
Dans quelques heures, vous crierez peut-être au génie
La discussion sur l'étape d'aujourd'hui ne peut pas se resumer à un debat simpliste sur l'opposition usée jusqu'à la corde à force d'être employée à torts et à travers entre Anciens et Modernes.
Ce sont deux conceptions differentes du cyclisme qui se rencontrent. Pas une conservatrice et une moderne, même si il est toujours de bon ton dans une discussion de chercher à se placer sans autre justification dans le camp du moderne. Du Progrès. Du bien.
Première innovation : le depart moto GP
Un bel hommage à Debord. Aucun intérêt sportif. ASO fait clairement le choix de l'image, du buzz. Le Tour est depuis ses débuts une entreprise commerciale, mais au moins ce commerce s'appuyait-il sur du concret. Là, c'est une mise en abime complète. ASO prostitue la prostitution.
Deuxième innovation : les 65 bornes.
Révélateur de la panique des organisateurs devant l'attentisme de leaders qui comptent de plus en plus leurs coups de pedales, qui craignent le retour de manivelles. Alors, il faut trouver des solutions pour dynamiser la course. Non pas en placant les coureurs dans l"inconfort, mais au contraire en leur donnant ce qu'ils veulent : des efforts courts. C'est une demission, c'est l'acceptation de la victoire des épiciers, de la monitorisation précise des watts et des intensités au detriment des efforts longs d'endurance. Alors oui, c'est faire avec son temps, mais faire avec son temps n'a jamais eu la pretention jusqu'à présent de se pretendre innovation. C'est aussi faire avec l'imperatif commercial du spectacle. Il faut offrir du spectacle aux diffuseurs, aux spectateurs, par delà même la dimension athlétique. Davantage qu'une innovation, c'est encore une soumission aux impératifs d'image.
ASO fait le pari du format court en esperant que les frileux se decouvriront plus tôt. Haute intensité, absence de temps morts, ASO est une recherche de cyclisme d'action. Feu d'artifice, explosion, toussa....comme dans un blockbuster US. Et tant pis pour l'histoire, le sens, la passion.....comme dans un blockbuster US. Qu'en restera-t-il si aujourd'hui les acteurs n'interpretent pas leurs petits textes à la perfection ? Pourvu que les realisateurs sportifs en voiture soient bons....Alors, ce sera plaisant, divertissant, mais creux, sans substance.