

Après deux jours de repos, où j'ai pu notamment visiter Strasbourg et acheter deux trois bricoles, je repars direction l'est et la forêt noire. J'ai digéré ma première semaine Belge et je repars fort de cette expérience pour atteindre le plus vite possible Bucarest. Je vais prendre comme étape référence celle de Trèves-Haguenau, où j'ai réussi à dépasser les 200 bornes sans être trop atteint physiquement (ok j'ai un peu souffert de la chaleur).

Pour passer aussi souvent que possible la barre des 200 kms, je m'impose une certaine rigueur (j'ai tendance à me laisser aller sinon): réveil avec la lumière du jour vers 5-6h, je remets ma tenue de vélo, range le sac, fait des vérifs avant de repartir à la recherche d'un café ou d'une boulangerie ouverte, afin de prendre le petit déj et de faire ma toilette. Dans la journée, je m'arrête régulièrement pour me ravitailler en eau (car il est annoncé des températures estivales), mange des petits sandwichs toutes les 3h pour ne pas avoir de problèmes de digestion lorsque le soleil est au zénith, et privilégie un bon repas dans un restaurant le soir (pizza, pâtes, spécialités régionales) plutôt qu'un hôtel ou un camping, dont le confort me fait perdre du temps le matin.
De préférence, je vais chercher un endroit pour dormir sec, protégé du vent, et près d'une grande ville où je pourrais facilement me ravitailler le lendemain. Je privilégie les pistes cyclables qui me rallonge, mais me permet de rouler sans perdre d'influx nerveux, et aussi de rouler "sans les mains", ce qui me permet de me reposer le dos, sollicité pour porter mon sac. Je roule avec le plateau du milieu (un 39 dents) et mets le plus petit braquet. Voilà pour la théorie.

Encore une fois, les imprévus du voyage en décidera autrement, mais je vais tenter de rester fidèle à cette philosophie. Je pars d'Haguenau en direction de l'Allemagne. Je traverse le Rhin en prenant le bac de Drusenheim.

Traversée du Rhin, retour en Allemagne !

Voilà, j'ai traversé le Rubicon, me voici en terre germanique. Plus de retour possible maintenant. Alea jacta est. Direction Bucarest !



Mehliskopf, réputé pour sa station de ski. Ca grimpe par ici !
Le premier col, dont je n'ai pas trouvé le nom sur le net, m'amène à Mehliskopf. Les deux premiers kilomètres ne sont pas très pentus et au moment de sortir du village, je vois que la route est fermée, risque d'éboulement. La déviation sur ma gauche a les caractéristiques du mur de Huy.




Le passage à la marche à pied est très difficile : me voilà debout, et le sac se fait de plus en plus lourd, il faut avoir des lombaires solides.


Je ne me souviens plus trop de cet après-midi là, je suis la route vers l'est, je peaufine ma navigation . Je crois que j'ai dû sortir de la forêt noire en fin de journée, après une dernière bosse. Il a fait encore chaud aujourd'hui, mais j'ai pu rouler à l'ombre dans les bois donc je n'ai pas eu de problèmes de chaleur (ce que je redoute quand je grimpe). J'ai un peu de mal à me faire comprendre et surtout à comprendre les allemands, qui dans les villages, ne parlent pas forcement anglais, la traversée de l'Allemagne et de l'Autriche risque d'être longue ...

Nagold, où je m'arrête en fin d'après-midi
Je trouve une pizzeria pour le soir, je mange une bonne ration de pâtes avant de reprendre la piste cyclable en direction de Reutlingen. Il n'est pas toujours facile de trouver les pistes cyclables en sortant des villes car elles sont très mal indiquées, et se sont de petits sentiers pas spécialement visible au loin, contrairement aux voies utilisées par les voitures. Celle-ci est perdu au milieu d'une zone industrielle et non-indiquée ... Je la trouve roule une bonne heure puis dès que le soleil se couche, je trouve un petit renfoncement bitumé dans un bosquet, je vais dormir ici, avant de reprendre la route pour aller prendre mon petit-déjeuner demain matin à Reutlingen. Avec les détours, j'ai déjà 40kms de retard sur mon programme, mais j'ai mis en route doucement, et c'était une étape assez vallonnée, ça devrait aller mieux les prochains jours.
