-Vélomen- a écrit : 20 août 2017, 13:17
Je n'ai pas accès à l'article ! Qu'est ce qu'il est dit ?
Je trouverais ça incompréhensible de stopper la saison à Plouay alors qu'il a terminé le Tour au bout de 8 jours...
HAMBOURG (Allemagne) - Après sa victoire, favorisée par Thibaut Pinot (et même avec son entière bénédiction), la semaine dernière au Tour de l'Ain, David Gaudu n'a pu enchaîner. Il est tombé lourdement mardi au commencement du Tour du Limousin. Son nom s'est s'ajouté à une longue liste de blessés ou convalescents à la FDJ : huit au total, près d'un tiers de l'effectif. Parmi eux, Mickaël Delage. Les séquelles de sa chute de Liège, au Tour de France (2e étape), l'empêchent de retrouver la Classique d'Hambourg, un an après son grave accident. Jacopo Guarnieri est, lui, tout juste déclaré apte pour le service. Quant à Arnaud Démare, il revient en Allemagne avec une forme très éloignée de celle qu'il affichait à Düsseldorf, au départ du Tour il y a sept semaines.
Comme si le vainqueur de l'étape de Vittel, sorti prématurément de l'épreuve (hors délai à l'arrivée de la 9e étape, à Chambéry), ne s'était pas remis de cet épisode douloureux, physiquement et mentalement.
D'ailleurs, au Tour du Benelux, pour sa reprise, Démare n'a pas retrouvé les moyens de disputer les sprints. « Je n'en avais pas la force, je n'étais pas compétitif, avouait-il, hier, en regagnant son hôtel après l'entraînement, sous le crachin. La remise en route a été compliquée car j'étais très fatigué. J
e ne triche pas, je le vois à travers mon sommeil : je fais des nuits de dix, onze heures, plus une sieste de deux heures l'après-midi. Le corps a besoin de décompresser. » Comprenez que le Picard mettra d'ici peu un terme à sa saison. Il devait participer aux Grands Prix canadiens (8 et 10 septembre), mais finalement il ne traversera pas l'Atlantique.
«Depuis décembre, je suis au taquet»
« Même si j'ai envie de gagner à Hambourg et à Plouay (27 août), et que ça allait mieux ces derniers jours, il faut être réaliste, c'est physique et peut-être aussi dans mon inconscient... Je ne suis même pas frustré, si on me dit pour 2018 : "Arnaud, tu refais la même saison", je signe tout de suite. Je voulais gagner à Paris-Nice, je l'ai fait. Je voulais gagner au Dauphiné, je l'ai fait aussi. Je voulais être champion de France, c'est arrivé. Je voulais gagner au Tour pour la première fois, j'ai réussi. Et j'ai "joué" pas mal dans les classiques. À chaque fois, cela nécessite beaucoup d'investissement, une grosse implication mentale
. Depuis les stages de décembre, je suis au taquet, j'optimise tout. Comme tous mes objectifs sont remplis, c'est difficile de repartir sur d'autres objectifs. »
Le Championnat du monde (24 septembre en Norvège) est donc hors sujet. De toute façon, il ne figurait pas à son programme initial. «
Je n'ai pas la maturité de Van Avermaet pour faire une saison pleine à haut niveau (il aura 26 ans samedi prochain, le Belge six de plus que lui), ajoutait-il
. L'an dernier, le Mondial au Qatar était situé mi-octobre, tardif, et la coupure a été courte. Cet automne, j'ai besoin de bien me reposer et, derrière, refaire un bon foncier. » C'est à Hambourg, en 2012, que Démare, alors néo-pro, remporta sa première manche du World Tour devant la vedette allemande, André Greipel. Les souvenirs ne vous font pas aller plus vite. « Je ne me vois pas gagner, répétait-il. Mais si ça se court comme d'habitude, s'il y a un sprint, sur le talent et l'adrénaline, on peut essayer... »