marooned2 a écrit : 07 juin 2017, 09:26
veji2 a écrit : 07 juin 2017, 09:14
Bradounet est une fois de plus très lucide... C'est la perversion du cyclisme moderne de jouer avec les parcours en tout sens pour essayer de s'adapter à l'évolution de la manière de courir, sans pour autant toucher aux autres paramètres.. résultat des orgies d'arrivées en altitude ou en côte, des étapes de montagne à la pelle et de plus en plus nerveuses mais de moins en moins d'épreuves d'endurance, des CLM castrés. Quand on pense que le TDF 2012 reste pour beaucoup le paroxysme du parcours horrible alors que finalement il est le seul parcours à peu près "normal" des dernières années....
Le fait que 95% du peloton fait maintenant une saison complète sans avoir vu un CLM de 50 bornes, c'est à pleurer... l'heure d'effort contre la montre, ça fait partie de ce qu'est le cyclisme sur route tout de même. Mais comme on arrive plus à voir de différences ailleurs, on rabote, on rabote.
J'ai lu rapidement le Vélo Mag spécial Tour de ce moi et pour la première fois, Gouvenou reconnait qu'il y avait trop de cols sur le Tour 2016. Ils ont été notamment très déçus par l'escamotage de l'étape de Culoz tout en réalisant que c'était une étape de montagne parmi tellement d'autres à suivre que bon...
Ils ont rectifié le tir cette année avec seulement 2-3 grosses étapes (Chambéry, Peyragudes et Serre-Chevalier) où les leaders seront obligés de bouger pour faire la différence. Reste plus qu'à rectifier le tir pour les chronos et l'équilibre sera meilleur. Un chrono plat de 50 bornes et un chrono en côte, ce serait parfait.
Perso j'aime bien l'équilibres des étapes de montagne de ce tour... un peu anémique en CLM, mais dans l'état actuel des règles c'est à peu près inévitable... si je devais changer quelque chose ce serait rendre 2/3 étapes pour sprinteurs plus casse pattes et typées baroudeurs et on aurait, pour un TDF contemporain, à peu près le format idéal.
Après je serais ASO dans un monde fantasmé je dirais : l'an prochain les règles pour le TDF seront les suivantes :
- équipes de 7
- les noms de coureurs de l'équipe devront être soumis 1 mois à l'avance et ASO se réserve le droit de refuser certains coureurs. Pour ASO la logique qui primera sera celle du "level playing" field : au vu des résultats passés des coureurs notamment ASO se réserve le droit de refuser l'inscription de certains coureurs qui pourraient amener à la constitution d'équipes trop fortes notamment dans l'optique du CG, et ce dans le but d'ouvrir la course. Si une équipe refuse de participer dans ses conditions, c'est son droit.
Et hop, tu interdis à Sky de mettre Thomas dans le contexte d'abandon post giro, pas de Nieve/Landa/Henao/Poels combo non plus... non tu leur laisses mettre 2 vraiment bons grimpeurs en plus de Froome et c'est tout, pour le reste il a Rowe, Stannard, Kennaugh et un autre gus. Pareil pour Astana, pour Movistar, etc... Fini les superteams, les équipes sont volontairement affaiblies par l'organisateur.
Thomas ou Nieve ou Henao hurlent à la mort ? Tu leur dis que s'ils veulent avoir une vraie chance de courir le tour de France ils ont tout intérêt à changer d'équipe à l'avenir car la parité des équipes est devenue une priorité de l'organisateur, le but étant de forcer les leaders à faire la course dans des efforts longs et de rendre au TDF et au cyclisme en général sa valeur de sport d'endurance.
Et d'ailleurs pour la même tu fais pareil pour l'ensemble des courses que tu organises : équipes de 6 sur les courses par étapes avec même règle (elle est très bien l'équipe de Froome sur ce Dauphiné d'ailleurs !) et de 5 sur les courses d'un jour. et zou. hop t'as bougé les lignes au moins.
EDIT : d'ailleurs l'avantage d'affaiblir les équipes c'est que tu peux finalement te dire qu'elles peuvent rester à 8 pour les GT et à 6 pour les courses d'un jour, vu qu'étant plus faibles elles sont moins casse-courses !