veji2 a écrit :
Je sais et j'ai bien compris, mon point de vue et que pourquoi le traitement du dopage devrait-il être équitable ? Après tout combien de sports ont notre histoire de dopage ? Combien de sports ont notre histoire de grands champions racontant allègrement la concoction de leurs cocktails comme pouvait le faire Anquetil ? Combien de sports ont eu des scandales aussi carabinés que ceux que nous avons connus dans les années 90 et 2000 ?
Le discours de l'équité il est bien beau, et je sais bien que la pourriture est là dans le foot et le rugby, mais pour moi bien qu'on puisse regretter cette inéquité, on ne peut pas non plus nier que le préjugé sur le dopage et le cycliste, le sport cycliste l'a un peu provoqué lui même tout de même ! D'ailleurs ce n'est plus un préjugé à ce niveau, c'est un post-jugé pas illégitime !
Alors là c'est à discuter. Oui le cyclisme a entretenu lui-même sa mauvaise réputation, oui un certain nombre de scandales ont notamment touché le cyclisme plus que d'autres sports. MAIS. Est-ce vraiment parce que ce sport est plus gangréné que les autres? Ou bien n'est-ce pas relatif à au moins deux phénomènes récurrents: premièrement que le dopage - je ne sais pour quelles raisons - est plus recherché en cyclisme qu'en football par exemple (forcément si on ne cherche pas on ne trouve pas, et allez savoir le pourquoi de la chose/à qui profite le crime), deuxièmement que les médias mais pas seulement aiment à mettre particulièrement en lumière le dopage lorsqu'il touche le vélo et beaucoup lorsqu'il touche les autres sports. A ce titre l'exemple de Puerto est édifiant. Des dizaines de sportifs de différents horizons sont concernés visiblement, mais seulement les noms des cyclistes sont ébruités puis sanctionnés. Il n'y a pas un problème de traitement que ce soit journalistiquement parlant ou judiciairement? Oui le cyclisme est sale, oui le cyclisme a une histoire sale, mais on aide bien, beaucoup à l'entretenir, ou aime particulièrement la mettre en exergue pendant qu'on se paluche sur CR7 ou sur Bryan Habana. Quant au dopage biologique, le cycliste qui se dope, qui se pique, c'est le bout de la chaîne, derrière il y a toute la complicité, tout le réseau (docteurs, soigneurs, dealers, les labos....ou même les équipiers, actifs ou simplement témoins mais aussi les complices indirects, ceux qui savent mais ne disent rien) et si l'on veut démonter tout cela, c'est à l'ensemble de la planète sportive qu'il faut s'attaquer, car on ne fera pas croire que les réseaux de dopage, les fournisseurs en tout genre s'astreignent à ne doper que les cyclistes. C'est pour ça qu'on ne peut faire abstraction des autres disciplines, n'en déplaise à Super_Cuvet. Un sport seul ne pourra jamais faire son ménage proprement. Il faut détruire le mal en profondeur et aussi changer les mentalités, et ça, ça ne se fait pas tout seul. Le cyclisme n'est qu'un sport imbriqué dans le monde du sport, des sports, eux-mêmes n'étant qu'un reflet de la société en général.