Giro : 14e étape, Alpago - Corvara (210 km)

[pierrefromalsace]

Je pense que certains vont devoir se résigner à admettre un de ces jours que le niveau de ce Giro est faible. :study:

[***Milanello***]

S.Kruisjwick présenté par un certain Raboboy lors du Mondial \"espoirs\" de Mendrisio comme étant un sprinteur.

D ailleurs il était toujours coureur en 2012- 2013 ?

[Raboboy]

Non mais n'importe quoi Mila, faut arrêter de :cochonti:
Je veux bien que telle ou telle chose ne (te) vous revienne(s) pas, mais delà à raconter des carabistouilles plus grosses que toi....Kruijswijk n'a jamais sprinté de sa vie donc le présenter comme sprinteur....A la limite van Winden ou Kreder qui étaient là oui, mais pas Kruijswijk.
C'est beau de réécrire l'histoire et de réinventer les propos des autres. :brave-bete:

Pour ta question j'ai déjà répondu en long, en large, et en travers: problèmes de santé longs à trouver, finalement artère fémorale (déjà opéré de cela étant jeune), nouvelle opération puis sur le Giro 2014 fracture de la clavèt je crois.
Faut lire un peu.....

[Batman]

S.[b:11f6o1lu]Kruisjwick [/b:11f6o1lu]présenté par un certain Raboboy lors du Mondial "espoirs" de Mendrisio comme étant un sprinteur.

D ailleurs il était toujours coureur en 2012- 2013 ?

C'est qui lui :hmm:

[Raboboy]

C'est le challenge ça, que tout le monde sache écrire son nom d'ici dimanche soir! :goodbye:

[_AlbatorConterdo]

C'est le challenge ça, que tout le monde sache écrire son nom d'ici dimanche soir! :goodbye:

Alors, petite aide pour essayer de réussir à écrire correctement son nom :
ça commence par un K, ça finit par un K
-entre les 2, y a 2 "blocs" qui se finissent tout 2 par un "j": "ruij" et "swij"

donc :
Kruijswijk
:winner:

[Nopik]

Sinon remplacez le ij par y, par souci d'internationalisation, ça se fait (Johan Cruyff, Dirk Kuyt...)
Comme ça vous ne pourrez plus inverser les lettres :ton: Kruyswyk :whistle:

[Couak0]

Sinon remplacez le ij par y, par souci d'internationalisation, ça se fait (Johan Cruyff, Dirk Kuyt...)
Comme ça vous ne pourrez plus inverser les lettres :ton: Kruyswyk :whistle:

Ou alors on suit ta méthode puis une fois écrit on reremplace les y par ij. Simple non ? :super:

[***Milanello***]

Kruijswijk

Et pourtant Raboboy tu l' avais bien présenté comme un sprinteur voire rouleur.
D ailleurs chez les espoirs ses meilleures places étaient parfois au terme d'étapes ou semi classiques plutôt planes. Sur les courses par étapes il y avait tout un tas de mecs plus forts ou plus prometteurs que lui.

[Raboboy]

Passons sur le sprinteur dont tu ne veux en démordre. Peu importe.
Il est vrai qu'il est arrivé à SK de faire quelques performances sur des parcours plutôt plats, pourquoi?
Parce qu'au départ il n'avait que ça au calendrier quasiment! Quand tu ne fais pas de montagne et que tu cours chez Van Vliet, il est difficile de se faire des références et de progresser dans les cols....
Il est vrai qu'ensuite au fur et à mesure de son développement chez RB3 il n'était pas le plus prometteur, ni chez RB3, ni bien sûr face à la concurrence étrangère. Et je n'ai pas caché mon relatif étonnement lors de son passage pro et de son Giro 2010 notamment. MAIS.
Tout d'abord malgré des résultats on dira \"normaux\" sans plus, Rabobank, pourtant croulant sous le nombre de bons espoirs, l'a fait passer pro lui. Et je crois me souvenir qu'effectivement il y avait une forme d'attente après lui pour les courses à étapes. Et finalement, quand on voit le développement de ce coureur chez les pros, on comprend avec du recul mieux à la fois son parcours U23 relativement quelconque et la confiance du staff de l'équipe-mère qui croyait vraiment en lui: SK est un diesel, qui a besoin à la fois d'une course longue (dans le temps), d'enchainement de cols, de haute montagne, bref de tout un tas de paramètres que l'on ne retrouve que chez les pros et sur le GT. Il n'est jamais aussi à l'aise et aussi fort que sur les courses de trois semaines. Ceci explique en partie pourquoi il n'était pas monstrueux chez les jeunes et pourquoi son palmarès hors GT reste modeste. C'est tout simplement dû à son profil atypique.

D'ailleurs son cas me fait penser au pauvre Marc Goos, qui présente un peu les mêmes caractéristiques en terme de profil de coureur et la même faculté de récupération. Il était en outre présenté comme le \"nouveau Kruijswijk\". Malheureusement lui aussi des sérieux pépins de santé le handicapent depuis sa malheureuse chute sur le Tour de Suisse 2014 à la suite d'un premier Giro prometteur, mais à ce point pour lui que sa carrière est vraisemblablement déjà à conjuguer au passé....

Pour revenir à Kruijswijk, un petit retour en arrière sur ses résultats jeunes:

Alors jeune espoir (2006) il se révèle chez Van Vliet en terminant 2è du GP Knetemann juste derrière le pro de Rabobank Roy Sentjens.

Il passe chez Rabo CT en 2007. Il termine 19è de Paris-Roubaix U23, 11è de la Flèche Flamande (derrière Mollema, vainqueur: Vanendert) et 3è de la 1ère étape du Tour de l'Avenir, en échappée. Jusque là un obscur petit espoir qui ne se connait même pas lui-même.

D'ailleurs en 2008 je crois il est sur le flanc: bilan opération de l'artère fémorale. Il termine bien la saison sur le Cinturon de l'Emporda où il se classe 6è du général (4è d'étape).

2009 marque la révélation de Kruijswijk. 11è de la Flèche Flamande, 13è du GP de Cholet c'est sur la Semaine Lombarde que le futur grimpeur se distingue. Toujours chez Rabo CT il affronte les pros dont Rebellin, Soler, Pozzovivo...et se classe 10è du général final (2è jeune derrière Hermans). Hormis un CLMPE inaugural, tout se joue sur l'étape 5 remportée par Pozzo. Kruijswijk, espoir parmi les pros, prend la 19è place devant des Veloso, Augustyn, Di Luca, Niemiec, Cioni, Vorganov, Pardilla... 25è de la Doyenne espoirs on le retrouve sur le Tour de Bretagne. Sa meilleure perf? 5è du CLM l'avant-dernier jour....déjà. Arrive ensuite une épreuve phare pour les jeunes U23 et terrain de jeu favori de la Rabo CT: le Tour de la Thüringe! Kruijswijk se classe 2è de la 1ère étape en échappée (avec Howard et Denifl). Régulièrement classé par la suite (notamment sur le CLM) il terminera 2è au final, seulement battu pour 2\" par Denifl. Il prend ensuite la 4è place de l'IWT, classique plutôt flandrienne il est vrai, devançant un Phinney notamment.
Grâce au nombre et à la force de son équipe il remporte le championnat des Pays-Bas U23. 6è des championnats d'Europe du CLM, sa révélation ultime en tant que grimpeur s'opère peut-être sur le Tour de l'Ain. Encore une fois au milieu des pros, Kruijswijk se distingue: le dernière jour il termine dans les 20 premiers d'une étape se terminant au Grand Colombier (triplé magique des Cofidis). A distance respectable ds premiers il devance de bons grimpeurs comme Geniez, Chalapud, Eltink ou Seeldraeyers. Ce n'est pas le Pérou, mais le rouquin qui ne connait que si peu la montagne prend date. Prenant goût aux courses avec les pros il dispute le Tour d'Irlande: lors de \"l'étape-reine\" remportée par Nordhaug il prend la 7è place alors que le premier jour une première sélection s'était déjà opérée et Kruijswijk faisait déjà partie des 23 hommes forts (dont Armstrong, Brajkovic, Fuglsang, Kolobnev, Nordhaug, Zubeldia...). Ses \"prouesses\" lui permettent de se classer finalement 8è de l'épreuve. Vice-champion des Pays-Bas U23 du CLM, il se classe 12è du Mondial de la discipline. Traversant le Tour de l'Avenir dans un relatif anonymat (abandon alors que ses coéquipiers van Garderen, Kreder et Fuchs brillent avec leurs sélections respectives) le jeune espoir rebondit une dernière fois de la saison.....face aux professionnels encore une fois, sur le Tour de Chihuahua au Mexique. Rien de tel qu'une bonne étape casse-pattes remportée par Dani Moreno devant Rasmussen! Kruijswijk, qui a son équipier Kreder (4è) à l'avant, se classe 10è de cette étape décisive aux côtés de Mosquera, Rui Costa et Losada (coéquipiers du vainqueur) dans les roues de Cobo, del Nero et Mancebo. Ce bon comportement lui donnera la 14è place finale (un Amador par exemple, néo-pro, équipier chez la Caisse d'Epargne termine 39è).

Voilà, pas un crack, pas de victoires mirobolantes, mais des perfs qui donnent des idées, notamment lors de ses sorties face aux pros où d'ailleurs déjà ses facultés de récupération se font entrevoir, c'est souvent sur les dernières étapes, décisives, que Kruijswijk sort ses meilleurs résultats et en profite pour se placer au général. A noter que sa première rencontre avec de la \"montagne\" doit dater de la fin de saison 2007 sur le Tour de l'Avenir. L'année suivante en 2008 il n'a du rencontrer un peu de \"cols\" que sur le Tour du Missouri et peut-être l'Emporda en tout fin de saison. La \"vraie\" montagne qu'il grimpe pour la première fois en compétition doit être ce Tour de l'Ain 2009 soit juste avant son passage pro.
On n'est pas en train de parler d'un jeune qui bouffe de la montagne depuis les cadets ou juniors.

La suite vous la connaissez, notamment sa première révélation sur le Giro 2010 l'année suivante et la confirmation en 2011.

[SnakePlissken]

Mine de rien si Kruijswijk remporte le Giro, ce serait le deuxième gars passé par les espoirs de Rabo à le remporter, vu que Hesjedal y a fait un passage. Et voir un coureur qui n'était pas annoncé comme une star faire ce parcours, c'est quand même sympa, quand on se rappelle tous les espoirs déchus avec les Dekker, Weening, Vastaranta, Scheuneman...Et voir que le successeur néerlandais de Zoetemelk à remporter un grand tour, c'est peut-être lui, c'est aussi sympa, quand on peut s'imaginer la pression que certains ont eu à être annoncé comme tel depuis presque 20 ans. Boogerd...mais à l'époque y'avait que lui qui grimpait dans le pays, puis Weening qui était censé au moins faire des top 10, Dekker..., Gesink, Mollema. Finalement c'est celui qu'on attendait le moins qui va peut-être le faire.

[Liam]

Je suis toujours sidéré de voir la tendance de certains à catégoriser les coureurs et de trouver louche dès que ceux-ci sortent de la catégorie dont ils ont eux-mêmes décidé qu'ils appartenaient. Geraint Thomas le pistard flandrien, Tom Dumoulin le rouleur gros cul, Steven Kruijswijk le rouleur sprinteur... Les préjugés vont bon train. Il faudrait peut-être un moment mettre en perspective les parcours et les calendriers des coureurs avant d'arriver pro pour comprendre leur aptitude naturelle dans certains domaines et le fait qu'ils mettent plus de temps à performer dans d'autres. Pour autant, chez ces coureurs, rien ne permet d'affirmer qu'ils n'ont pas les qualités physiologiques et physiques pour évoluer dans un domaine qu'ils n'ont pas eu l'habitude de travailler jeune. Heureusement que certains sont là pour remettre tout ça en perspective (merci Raboboy pour cette exhaustivité ;) )