Salut.
J’ai refait cette année le Tour du Fousseret qui est la plus grosse épreuve Ufolep du département, voire de la région. L’année dernière lors de la première étape j’avais lâché au bout de 4 km dans une descente, puis chassé pendant 30 bornes pour enfin revenir sur le peloton, j’étais sec sur la fin, j’avais tout de même limité les dégâts. J’avais mal récupéré pour la deuxième étape où j’avais pris une belle valise. Enfin le chrono avait été relativement correct. Au final 85ème sur 106 classés à 34 minutes.
Cette année, un peu moins de monde au départ (90 coureurs contre 120 l’an passé).
1ère étape : 88 km et 900 m de D+. Il y a au bout de 4 bornes la même descente qui m’avait ruiné l’an passé.
Le départ est, il me semble, moins rapide que l’année dernière. Je voulais attaquer d’entrée pour anticiper cette putain de descente, mais comme souvent je galère pour enclencher la pédale et me retrouve enfermé au milieu du peloton. 4 ou 5 coureurs s’échappent. La descente arrive, je me retrouve vite en queue de comète, l’élastique se tend, se tend…mais ne rompt pas. Ouf ! Je suis encore dans le peloton, ma première victoire, sans dec je suis soulagé, déjà ce ne sera pas la même galère que l’année dernière. (Je verrai le soir que j’ai battu de nouveau mon record de vitesse en descente à cette occasion : 71,2 km/h) :lolilol: :rock:
Les 50 bornes suivantes sont calmes, c’est relativement plat, ça ne bouge pas trop. Je navigue tranquille à l’arrière, 2 ou 3 fois je me retrouve à l’avant à bien rouler. Dans l’avant-dernière bosse les plus forts accélèrent, ils se retrouvent 11 à l’avant. Le peloton explose, je suis dans le 2ème paquet, j’ai bien résisté. On ne roule pas car nos 3 leaders sont à l’avant. Je ferai la dernière côte juste avant l’arrivée un peu plus tranquille. Je suis dans les 40èmes. (à 36,6 km/h de moyenne)
2ème étape : 78 km et presque 1000m de D+, beaucoup plus vallonnée donc.
Cette fois-ci, j’enclenche bien la pédale et pars d’entrée, une belle attaque, ça pique mais je tiens le coup. Derrière 6 gars arrivent en contre comme des fusées; il y a là 3 coureurs de la même équipe dont un des leaders joue le maillot vert (maillot des points chauds), il y a également le maillot vert. Ils roulent comme des malades jusqu'au « point chaud » qui est à 5 bornes du départ. C’est une aubaine, j’en profite et ne prends pas un relais. L’écart avec le peloton se creuse très rapidement. Je les laisse sprinter, puis arrive la première côte ; il y a avec nous le 8ème du général qui se place en tête du groupe, je prends sa roue et suis le seul à tenir. Les autres craquent ou se relèvent.
On se retrouve à 2 en tête. Je me rends compte que les jambes sont très bonnes, du coup je relaie et c’est parti pour l’aventure. Je pensais tenir 10 ou 15 bornes sur ce parcours vallonné. On en fera 35 à 2 :woohoo: Je retrouve la sensation super grisante d’être en tête, j’adore, c’est bon pour l’égo. Avoir en point de mire les motos ouvreuses, les quelques encouragements, passer dans les villages à fond, que c’est chouette. En plus un motard vient nous renseigner très régulièrement sur l’écart, ça monte jusqu’à une minute. Les côtes se passent bien (pas très dures non plus, souvent à 5-6%), tout comme les descentes. Je suis vraiment mieux là que dans le peloton (en plus ça permet à mes co-équipiers de ne pas bosser). Mon compagnon d’échappée est sec, il se gare pour se réserver pour le final (il sautera assez vite). J’ai encore des forces et je continue seul pour 6 ou 7 km supplémentaires :victory: (je passerai seul en tête à un « point chaud », bof) et fini par me faire reprendre par un contre d’une douzaine de coureurs, ça va très vite, mais ça ne s’entend pas. Regroupement général.
La fin du parcours est très dure et quand les leaders vissent dans une côte, ça explose. La fatigue se fait sentir et je suis plus loin que la veille, pas grave, la journée restera un très bon souvenir pour moi. Je passe au ralenti l’avant dernière côte qui est le seul « vrai » raidar du week-end. Je finis dans un petit groupe aux alentours de la 50ème place. (36,2km/h)
3ème étape : chrono individuel de 7 km se finissant en bosse. Le même que l’an passé mais avec vent de face cette fois.
Sans matériel spécifique et sans pression, je le fais quand même à fond. 29ème. Content.
Au classement général final je suis 45ème à 8 minutes. Vraiment satisfait de la progression. Notre leader fait encore 2ème derrière le même gars que l’an passé. (Les premiers sont à environ 37,5 - 38 km/h de moyenne, pas énorme non plus, en FFC ils seraient à 40 minimum).
Edit : J'avais oublié de dire que je suis monté sur la première fois de ma vie sur le podium, en tant que 3ème du classement des grimpeurs

Et oui, en Ufolep il y a beaucoup de monde sur les podiums.