Je profite d’une surement très courte période de fonctionnement de VCN, avant que le site replante subitement…
Première cyclo de l’année et première épreuve de cyclisme depuis bien 4 ans, la Marcel Queheille ce samedi 12 Juillet.
Les sensations sont globalement bonnes depuis un mois car j’ai l’occasion de pas mal rouler, par contre toute ma semaine à été très chargées en plus d’une hygiène de vie de merde (il n’était pas rare que mon seul déjeuner de la journée soit une plaquette de Milka et/ou un petit Sandwich le soir, soit aucun repas complet de la semaine…) + Une bonne quarantaine d’heure de voiture en l’espace de 6 jours…
Donc au programme, 148km, 4 cols dont :
-Col d’Osquich, 5km à 5%
-Col de Gamia, 3km à 10%
Col d’Iraty/Burdincurutchetca (col en deux parties, 9.5km à 8.5%, une courte descente de 2 kilométres puis 5km à 5%).
-Col de Susscouse, 18.1km à 5%
On est une petite soixantaine pour le grand parcours, un peu plus pour le petit. Le peloton est composé de pas mal de coureurs ayant fait la Pyrénéenne et qui feront l’EDT + quelques coursiers.
Dés le départ sachant que le premier col arrive après 10km je me mets directement devant, une place que je garde jusqu’au pied du col ou les premières accélérations arrivent assez rapidement, jusqu’à mi col on est un groupe de 20, ça respire fort (voire très fort), je ne suis surement pas le plus facile mais il y a visiblement plus au taquet que moi. A partir de mi- col, une petite cassure scinde le groupe en 2, un groupe de 8/9 part devant (dont 3/4 faisant le grand parcours), je décide de ne pas me m’étre réellement dans le rouge sachant les difficultés qui nous attendent tout en essayant de contrôler la fugue des dossards « grand parcours », des concurrents directs, finalement il m’a manqué un poil de rythme pour sauter dans la roue du groupe devant...
Donc on bascule à 50 petites secondes d’eux (selon les temps des meilleurs sur Strava), eux ce sont notamment Ezequiel Mosquera plusieurs top 5 sur la Vuelta, Loic Herbreteau ex-champion de France élite (et accessoirement, le vainqueur 4h30 plus tard) et Mathieu Dumont, 29eme du France clm cette année et qui a coché l’EDT comme objectif, je ne pensais pas que de si gros « poissons » participaient, j’aurais du ouvrir les yeux et tenter plus sérieusement de les suivre ;-)
Puis la descente commence, je débute en téte de mon groupe dévalant à prés de 70 sur une route large, rectiligne mais humide puis dés que les premiers légers virages, je ne suis bizarrement pas du tout en confiance perds du terrain et devra reboucher 50 mètres en bas de la descente.
Courte transition avant le second col (4km), au pied du second col, on revient tout juste à 50 mètres du groupe de téte et les sévères pourcentages commencent dés le début, la aussi je décide de gérer, je ne reprends pas grand monde mais ne rétrograde pas non plus.
Nouvelle descente, route un peu plus séche mais petite et gravillonneuse, donc la aussi la confiance n’est pas forcement au rendez-vous et une petite poursuite s’en suit dés la fin de la descente, je rentre assez rapidement dans un groupe d’une petite dizaine, on tourne bien malgré le vent de face, je grignote ma première barre de céréale avant d’attaquer le « gros morceau » du jour.
Les 5/6 premiers kilométres de Burdincurutchetcha sont terribles, jamais en dessous de 10% et la pluie commence à tomber, gentiment au début puis très forte pour le restant du col.
Le groupe se disloque très rapidement, 2/3 « petits parcours » savent que c’est la dernière difficultés pour eux et n’hésitent pas à « taper dedans » je garde mon rythme avec un Elite du club de Montauban, on reste ensemble puis nous rejoins un « petit parcours ». Enfin vient la descente, assez terrible, petite route trempé, 10°, fiante de vache/brebis/mammouth et un épais brouillard nous empêchant de voir à plus d’une petite dizaine de métre. L’élite se prend une petite taule à mi-descente (glissade), je suis sur les freins, je descends rarement à plus de 35 à l’heure, d’autant que je ne connais pas cette descente. Une fois arrivée en bas du col frigorifié (dents qui claquent), mon compagnon de galère décide de couper pour finalement faire que le petit parcours, je décide bien sur de continuer, étant donné que c’est ma seule cyclo de l’année :-D.
Une nouvelle petite descente de 2km à -10% nous attend, la aussi route légèrement humide et je me fais doubler vitesse grand V par des mecs qui ont l’air de se soucier le moins du monde d’une route humide :-D.
Donc j’attaque le dernier col, rapidement un point ravito que je décide (très très bétement) de zapper, me disant que j’avais assez de nourriture dans mes poches, puis que j’allais retrouver un nouveau point ravito au sommet…
Ce fut une grave erreur, car grosse grosse défaillance 10 min après dans de très gros pourcentage, un coureur me double très facilement, obligé de m’arrêter pour manger ma derniere banane + barre céréale (et accessoirement, pisser excellente raison pour s’arrêter :-D). Ce petit encas fait effet au bout de 10min ou je reprends un peu du poil de la béte pour finir le col ou j’espérais réellement un point ravito au sommet (et le sommet était long mais longgggg à arriver) ce que je ne trouverai jamais… bon il reste uniquement la descente puis 30 bornes de faux plat descendant.
Descendante encore humide, je me fais doubler par deux mecs (qui pour le coup descendaient très bien). Une fois à la fin de la descente, je trouve une voiture de l’organisation, je me stop afin de leur squatter, fruits, banane et bout de pain :-D
Puis ça repart, deux mecs arrivent de derrière, la fin se fera rapidement jusqu’à l’arrivée on roule assez bien (les 18 derniers kilomètres à 40 de moyenne). Mis à part un des deux, surement un peu « débile » qui prenait ses relais n’importe comment (trop rapidement ce qui cassait le rythme), et lorsque je lui fais la remarque il me répond « Hé, on n’est pas dans la méme catégorie ») (qu’il répète bizarrement 3/4 fois, je n’ai toujours pas compris le sens de sa phrase …).
La ligne est à 1km, vu que les jambes tournaient bien je me fais une petite poursuite à 45 pour lacher mes 2 compères et pour finir à la 14éme place. (Le vainqueur termine en 4h45 à 30.3km/h, soit 1h06 de moins que moi sans compter le fictif :-D)
Donc voila, vraiment dommage cette pluie et ce froid, qui ont occasionnés en partie cette grosse baisse de régime dans le dernier col. D’autre part, je pense que ma semaine ne m’a pas permise d’arriver avec les stocks d’énergie suffisamment plein avant une épreuve d’endurance comme celle-ci.
Uniquement 2 repas complets la veille depuis 6 jours, et on sait qu’il vaut mieux faire le plein 3/4 jours avant le jour J. C’était donc trop juste.
Mais globalement vrai bonheur de courir à nouveau, avoir de l’adversité et ressentir de nouveau la sensation de tourner vite et efficacement.
Déjà que le parcours de cette cyclo est très dur, la pluie s’est chargée d’inclure une nouvelle difficulté, franchement et objectivement je ne pense pas que le parcours de l’EDT soit plus dur, même au contraire un poil plus simple.
http://www.strava.com/activities/164860 ... 3830661408