TOUR DES APENNINS 2025 - Mardi 24/06/2025
Epreuve 1.1
Epreuve 1.1
En juin, la planète cycliste tourne autour de deux courses majeures désormais terminées : le Critérium du Dauphiné Libéré et le Tour de Suisse. Les prétendants au Tour de France se jaugent, jaugent les adversaires et les suiveurs se perdent en conjectures à l’approche de la « plus grande course du monde ».
Mais pour ceux qui décident une autre approche, ou qui tout simplement ont des objectifs différents, il y a d’autres terrains où s’illustrer, sur de jolies courses malheureusement un peu désertées par les têtes d’affiche : Route d’Occitanie, Tour de Slovénie, ou encore la nouvelle Classique d’Andorre pour ceux qui voulaient se tester sur un parcours très dur.
Ce mardi en Italie, c’est sur un parcours vallonné mais plus raisonnable que les coureurs croiseront le fer, sur le Tour des Apennins. Créée en 1934, c’est une course au palmarès de laquelle figurent les plus grands noms italiens, de Coppi à Moser en passant par Gimondi ou encore Baronchelli qui détient le record de victoires (six consécutivement entre 1977 et 1982).
Les amoureux de l’histoire de ce sport noteront que le départ sera donné d’une ville avec un fort lien au cyclisme : Novi Ligure. Outre les quatre arrivées d’étapes du Giro à travers les âges, c’est la ville natale de Costante Girardengo, le premier campionissimo de l’histoire mais aussi celle de Biagio Cavanna, ancien cycliste devenu aveugle puis masseur et mentor de Fausto Coppi.
L’arrivée sera jugée à Gênes, où il n’y a pas de plaisir sauf pour le vainqueur.
LE PARCOURS
198,5 de routes casse-pattes voire un peu plus, décideront du vainqueur de cette 86ème édition. 5 montées sont répertoriées, la première avec un sommet au km 60, et la dernière au km 178. C’est un parcours qui sourit souvent aux puncheurs ces dernières années.
Dans le détail, les coureurs franchiront le Passo della Castagnola (un doux nom pour une belle bagarre si l’échappée n’est pas encore formée) : 2,9 km à 5,3 %. Une soixantaine de km plus loin, le Passo dei Giovi (2,3 km à 4,5%) et la Crocetta d’Orero (9km à 3,3%) précéderont le final plus musclé. Entre les km 154 et 178, deux jolis morceaux s’offriront en effet aux coureurs : Pietralavezzara (6,2 km à 7,6%) puis la Madonna della Guardia (6,9 km à 7,8%). Il restera alors une dizaine de kilomètres en descente et autant à plat pour rallier l’arrivée. Ca va swinguer avant d’arriver sur le golfe !
LES COUREURS
On ne va pas mentir : si l’on regarde les engagés, on se dira que c’est bien tristounet d’avoir un si joli parcours avec cette start-list. Mais les absents ont toujours tort.
Alors si l’on doit dégager quelques noms, citons Alessandro Covi (UAE) ou Diego Ulissi et Simone Velasco (Astana). Pourquoi pas Louis Barré (Intermarché-Wanty) qui pourrait surfer son bon printemps ou Davide Piganzoli (Polti) s’il a bien récupéré d’une Route d’Occitanie éprouvante.
Nous pourrons aussi épier les jeunes pépites qui pourraient devenir les grands de demain, tels que Pablo Torres chez UAE… encore, ou l’australien Luke Tuckwell dans la Conti de Red-Bull. Fun fact
: Torres avait perdu le dernier Tour de l’Avenir pour 12 secondes malgré sa performance majeure sur le Finestre. Soit … le même écart pour lequel Tuckwell vient de perdre le Giro Next Gen face à Omrzel. Trouveront-ils ici un terrain pour lever les bras ?
Les 3 dernières éditions
2024 : 1 - Jan Christen ; 2 - Simone Velasco ; 3 - Diego Ulissi
2023 : 1 - Marc Hirschi ; 2 - Cristian Rodriguez ; 3 - Henok Mulubrhan
2022 : 1 - Louis Meintjes ; 2 - Natnael Tesfatsion ; 3 - Georg Zimmermann
Enfin, signalons que pour la 1ère fois, le peloton féminin s'élancera sur ces routes des Apennins, un peu avant les hommes.
A priori, pas de diffusion "officielle" malheureusement, ni pour ces dames ni pour ces messieurs.
