Ce n'est qu'une perception, ça vaut ce que ça vaut, mais j'expliquerai en fin de message
2 - Coppi
3 - Hinault
4 - Anquetil
5 - Binda
6 - Van Looy
- Van Looy parce qu'il n'y a pas que les grands tours dans la vie. Et son palmarès sur les classiques est absolument ébouriffant et très complet.
Pas courant de trouver des gars qui ont Paris-Tours comme la Flèche Wallonne à leur palmarès. Tout comme s'imposer sur Milan-San Remo et à Liège n'est pas donné à tout le monde... A cette place de 6 j'aurais pu mettre Bartali que j'aime beaucoup aussi.
- Binda parce que c'est le premier très très grand. Ok il y a eu Lapize, E.Christophe, H.Pélissier, Bottechia ... et d'autres aussi. Mais rien de comparable à la classe et à la domination qu'il a exercée en son temps. Style, palmarès, domination. Et le tout à une époque où il ne devait pas beaucoup poser les roues hors d'Italie. Ca l'empêche d'être plus haut, peut-être.
- Anquetil, si vous m'avez lu ces dernières années, vous savez pourquoi il est particulier dans mon esprit. Idole de mon père, j'ai tout appris sur lui par procuration. Avant de me rendre compte par moi-même de l'immense champion qu'il était. Jamais vu un aussi grand puriste du chrono, tout âge confondu. Volonté de fer, premier à 5 Tours de France, premier vainqueur des 3 GT, et vainqueur du Giro deux fois à une époque où c'était un peu guingette niveau règlement, il fallait le faire. Celui de 1967 lui est d'ailleurs "volé". Et tout ça en boudant les classiques, même si sur la fin il s'y est mis avec succès : Gand-Wevelgem, Bordeaux-Paris, Liège-Bastogne-Liège. Mais ces victoires "uniques" et tardives expliquent sa position derrière le podium.
- Hinault, je sais pas trop, mais je n'accroche pas. Je suis simplement admiratif de ce qu'il a accompli, de la diversité de son palmarès et du caractère en course dont il faisait preuve. C'est déjà pas mal !

Sa place est incontestable, du moins tant que Pogacar n'a pas fini sa carrière.
- Coppi. Ah, le cas Coppi. Objectivement il est derrière Hinault. Il n'a pas gagné les 3 GT, n'a pas gagné la Doyenne... Mais il est recordman de l'heure, lui, et surtout son apport au cyclisme dépasse ce que n'importe qui a pu apporter à ce sport. Et puis il y a l'empreinte. Les traces qu'on laisse dans les mémoires des suiveurs. Quel que soit le scénario, quand Coppi gagnait une course on s'en rappelait. Et ces échappées solitaires. On les connaissait d'avant, il les a magnifiés à une époque où on entrait dans la modernité et où il gardait tout le romantisme d'antan. Indéboulonnable.