J'ai même le temps de faire des commentaires complets de mes choix… sans que runzz vienne agiter ses statistiques sous mon nez !
Pas de discussion possible quand on suit le cyclisme depuis… longtemps

: le leader idéal c’est Merckx. Un leader qui annonce ses objectifs (toutes les courses auxquelles il participe !) et, même en les ayant prévenu est capable de lâcher ses adversaires à la moindre opportunité, sans compter qu’il peut, à n’importe quelle occasion se retrousser les manches quand les autres crient « Pouce ! » et enfoncer le clou jusqu’à transformer son raid en exploit ! Il n’y a qu’Hinault qui a tiré dans la même catégorie… avec le handicap d’être Breton

… et donc de n’en faire qu’à sa tête ! Quand une course ou une organisation ne lui plaisait pas il n’était pas question qu’il enfile son cuissard de travail pour s’y illustrer et prouver qu’il pouvait gagner. Il n’y a que pour Paris-Roubaix qu’il a dérogé à sa décision mais s’inspirant de ses collègues Wallons ce fut « Une fois… »
En trois je mettrais Anquetil, l’idole de ma jeunesse (je ne préciserais pas plus pour ne pas obliger dolipr4ne à compter sur ses petits doigts pour trouver mon âge !)

. Même catégorie côté qualité… au service d’une pensée numérique : le type qui savait calculer qu’en se contentant de suivre ses meilleurs adversaires il lui suffirait de tant de km contre-la-montre pour les distancer à la fin

… En dehors de ces épreuves par étapes il n’était pas question de dépenser ses qualités exceptionnelles pour le fun. Pourtant il aurait pu étoffer son palmarès de multiples épreuves mythiques… Mais quand il faut, en plus de ses dons et de sa volonté hors-norme, compter sur l’absence d’imprévu c’était un jeu qui ne lui plaisait qu'au poker… Il a ainsi perdu pour des circonstances imprévues Paris-Roubaix ou un championnat du monde… Par contre quand tout se passait sans anicroches il pouvait dominer et gagner Liège-Bastogne-Liège !
Numéro 4 : Coppi… Je l’ai peu connu

mais évidemment une classe à la Merckx (mais avec un adversaire à sa taille avec Bartali). Après son écrasante et humiliante domination sur le Tour 52 (à la Merckx 1969) et son championnat du monde 53 il s’acharna à courir à partir de 54 sans jamais retrouver son niveau… Mais, comme Blondin, quel style sur un vélo !
Au-delà de ce carré d’as on change de registre avec les produits de la science (Ullrich programmé dès son jeune âge à l’Est

et Indurain

à l’Ouest), les Stakhanovistes (Bobet

toujours en larmes de douleurs jusqu’à parvenir à en gagner « 3 de suite » !), les Pionniers du Nouveau Monde (Lemond

: « C’est qui celui-là ? » P.Vassiliu) et les jeunots bien sympas (Contador

après l’épisode de la vache folle et Froome

« in the sky with diamond » !)
Voilà pour mon tour complet des leaders post mai 48 !
