A- J'ai longtemps été hostile aux étapes courtes sur les GT, mais j'ai bien été obligé de constater qu'elles ont très souvent été excitantes. Cela dit, ce n'est pas un hasard que Nibali ait gagné la tappone du giro 2016, et on peut douter qu'il fut sorti vainqueur de son duel avec le peloton lors de ce MSR si la course avait fait 50 ou 100 km de moins
B-Un vainqueur de GT est un homme fort, toujours. Il peut donc s'exprimer sur les monuments. Même le Ronde ou Roubaix. Nibali a apporté une ébauche de preuve à ce sujet lors de l'étape pavée du tour 2014. Si les hommes des GT sont inexistants ces dernières décennies sur ces courses, c'est parce qu'ils n'y vont pas.
B2-ils n'y vont pas possiblement (je ne suis pas sûr de ce point) car les courses d'une semaine leur prennent beaucoup de temps. Leur réduction à 4 ou 5 jours libererait du temps pour qu'ils se consacrent à nouveau aux flandriennes. Ajouter tous les ans des secteurs pavés, terreux, y aiderait.
C-la mondialisation ou le professionnalisme (rappellons que le cyclisme est pro depuis les années 1890 au moins, et peut-être même avant) sont de fausses excuses. La crème reste la crème, et il y aura toujours une dizaine de coureurs au dessus du lot. Peu importe qu'ils ne soient plus dans leur écrasante majorité en provenance du tryptique historique france-belgique-italie.
D-la réduction du nombre d'équipiers a aussi contribué au succès du grand Sicilien. Continuons sur cette voie. 7 c'est bien, 6 c'est mieux. Certaines équipes ne finiraient pas les tours ? Et alors ? Est-ce si grave ? Est-ce un drame ? Est-ce si important pour les sponsors, en tout cas plus que de rester invisible pour défendre notre top 15 ? Bien évidemment que non.
E-Trop d'équipes sont entré dans l'équipier-dépendance (Bardet à perdu le tour l'an passé là dessus (étape du Puy, je crois), en laissant ses équipiers travailler, alors que ceux-ci bien évidemment allaient moins vite que Froome, qui avait eu un ennui mécanique.
Et sur ce MSR, Sagan et Kwiatko, et Alaph ont aussi trop compté sur leurs équipiers,au lieu de sauter dans la roue de Nibali. Par contre, ils ne les ont pas utilisés pour faire sauter les Ewan and co dans la Cipressa. Manie ! Manie! j'écris ton nom !
F-Beaucoup de chutes sont provoquées par les installations routières, ronds points, et autres, certes, mais combien parce que, durant une fraction de seconde, le coureur est inattentif parce qu'il écoute les ordres de son DS ? Pourquoi ne pas laisser les oreillettes mais pour un canal unique ou la direction de course pourrait prévenir des dangers éventuels (un arbre tombé, une flaque d'huile, une voiture mal garée, un chien, que sais-je ?)
G-Si les SRM sont utiles aux coureurs pour améliorer leur entrainement, il serait stupide et rétrograde de les priver de ces données, mais pas en course. Beaucoup n'osent pas aller "dans le rouge", alors que (pour la crème en tout cas) c'est possible durant un petit laps de temps. Anquetil disait que la différence entre le champion et le bon coureur, c'est sa plus longue résistance à la douleur (ou était-ce Merckx ? Peu importe).
Les enseignements importants de ce MSR
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Re: Les enseignements importants de ce MSR
très bonne analyse, j'y souscrit presque intégralement (pas trop le point D) et surtout le point B et le point E.
Un champion cycliste c est celui qui écrit son destin, quel que soit le contexte,on sait maintenant que Nibali en fait partie
Un champion cycliste c est celui qui écrit son destin, quel que soit le contexte,on sait maintenant que Nibali en fait partie
Re: Les enseignements importants de ce MSR
B-
Un Froome, si il axait toute sa saison sur Milan Sanremo (c'est théorique hein, il ne le fera jamais), pourrait-il le gagner ? Ou au moins y jouer les tous premiers rôles ?
Un Froome, si il axait toute sa saison sur Milan Sanremo (c'est théorique hein, il ne le fera jamais), pourrait-il le gagner ? Ou au moins y jouer les tous premiers rôles ?
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Re: Les enseignements importants de ce MSR
non , on regarde pas son capteur sur une classique mais Valverde, pourquoi pas, sice n'est sa repugnace à frotter
Re: Les enseignements importants de ce MSR
Par rapport à la reduction d'effectifs : on avait jamais vu si peu d'attaques dans la Cipressa (on n'en a même pas vu du tout). Réduisons encore le nombre de coureurs et nous ne verrons même plus d'échappée matinale.
Réduire les equipes pousse au conservatisme. Tous les coureurs qui étaient devant hier l'aurait été à 8 ou 9 et tous les coureurs lâchés également. Il n'y avait pas moins d'équipiers pour rouler sur Nibali dans le final que les autres années. Si Nibali c'est parce que les leaders s'enterrent, pas parce qu'ils manquaient de main d'oeuvre.
Dans un tel final les équipiers n'ont d'utilité que sur la partie plate en bas de la descente. Sur tout le haut du Poggio et la descente qui suit c'est aux leaders de faire le boulot.
Si on prend l'exemple de la FDJ, equipe la plus en vue hier, ils ont parfaitement compris et integré la problématique des équipes reduites en gardant Cimolai au chaud toute la journée pour s'assurer qu'il passe le Poggio. Il n'a pas fait plus d'efforts que si l'équipe avait été 8 ou 9. Or dans l'effectif c'était le seul à pouvoir passer. Il a ensuite fait sa part sur le plat avant l'emballage au moment où il a pu remonter. Les équipiers qui pouvaient potentiellement condamner Nibali auraient été des équipiers qui soient capables de passer le Poggio dans les 5/10 premières positions pour rouler au lieu de laisser les leaders temporiser. FDJ n'en avait pas, Bora non plus. Trentin aurait pu prendre ce rôle mais l'a joué pour lui. Et Alaf a du attendre que Viviani et Richeze se replace après être passés loin à la cabine.
Juger que la reduction des effectifs a permis à Nibali d'aller au bout et à la course d'être interessante est un constat bien trop simpliste. On n'a jamais vu aussi peu d'attaques dans la Cipressa, ni autant de leaders s'enterrer. Ce n'est surtout pas la course qui va me permettre de croire que c'est la bonne solution.
Réduire les equipes pousse au conservatisme. Tous les coureurs qui étaient devant hier l'aurait été à 8 ou 9 et tous les coureurs lâchés également. Il n'y avait pas moins d'équipiers pour rouler sur Nibali dans le final que les autres années. Si Nibali c'est parce que les leaders s'enterrent, pas parce qu'ils manquaient de main d'oeuvre.
Dans un tel final les équipiers n'ont d'utilité que sur la partie plate en bas de la descente. Sur tout le haut du Poggio et la descente qui suit c'est aux leaders de faire le boulot.
Si on prend l'exemple de la FDJ, equipe la plus en vue hier, ils ont parfaitement compris et integré la problématique des équipes reduites en gardant Cimolai au chaud toute la journée pour s'assurer qu'il passe le Poggio. Il n'a pas fait plus d'efforts que si l'équipe avait été 8 ou 9. Or dans l'effectif c'était le seul à pouvoir passer. Il a ensuite fait sa part sur le plat avant l'emballage au moment où il a pu remonter. Les équipiers qui pouvaient potentiellement condamner Nibali auraient été des équipiers qui soient capables de passer le Poggio dans les 5/10 premières positions pour rouler au lieu de laisser les leaders temporiser. FDJ n'en avait pas, Bora non plus. Trentin aurait pu prendre ce rôle mais l'a joué pour lui. Et Alaf a du attendre que Viviani et Richeze se replace après être passés loin à la cabine.
Juger que la reduction des effectifs a permis à Nibali d'aller au bout et à la course d'être interessante est un constat bien trop simpliste. On n'a jamais vu aussi peu d'attaques dans la Cipressa, ni autant de leaders s'enterrer. Ce n'est surtout pas la course qui va me permettre de croire que c'est la bonne solution.
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Re: Les enseignements importants de ce MSR
1/ Le Pogio, décisif 2 ans de suite...
Ça fait plaisir :-)
C'est moins les chars d’assauts qui montent le pogio a fond pour ensuite régler tout le monde dans la dernière ligne droite.
Ça va inciter les attaquants les prochaines années et donc changer les tactiques de course avant et pendant le Pogio.
2/ A 2 kilomètres de l'arrivé, aucun sprinter n'aurait pu faire le "jump" sur Nibali? Je veux dire msr n'est pas un sprint du tdf, peut-être que des gars comme Demarre, Viviani, Roelandts ou Matthews (avec 2 jours de course wtf
) n'auraient -ils pas pu tenter en solitaire, ou à 2, à faire le jump?
3/ Demarre fait taire, définitivement, les critiques de 2016. La façon dont il a monté la Cipressa (pas à fond en plus) et le pogio (devant - dans les 15- les deux fois) ne feront plus revenir les rageux sur sa victoire de 2016.
4/ La via Roma c'est mieux pour l'arrivée
5/ Toujours aussi mal filmé le pogio mais des énormes progrès sur l'arrivée (génial la caméra arrière ou on voit Nibali faire la nique au peloton). De même le sang froid de fêter sa victoire dans les 50 derniers mètres et le cri de joie (d'un mec comme lui ayant gagné tant de course ça montre
a cette course).
6/ Force est de constater que Nibali devient LE champion de ces dix (20-30?) dernières années....Les 3 grands tours (p-e qu'il va récupérer le Vuelta 2017 en plus), le tour de lombardi et msr...soit 2 monuments (et encore il serait capable de gagner lbl, le tdflandres ou pr).
Whaou! Il vient de gagner sans doute le grand monument le plus dur à gagner pour lui (à la vue de ces aptitudes).
Ça fait plaisir :-)
C'est moins les chars d’assauts qui montent le pogio a fond pour ensuite régler tout le monde dans la dernière ligne droite.
Ça va inciter les attaquants les prochaines années et donc changer les tactiques de course avant et pendant le Pogio.
2/ A 2 kilomètres de l'arrivé, aucun sprinter n'aurait pu faire le "jump" sur Nibali? Je veux dire msr n'est pas un sprint du tdf, peut-être que des gars comme Demarre, Viviani, Roelandts ou Matthews (avec 2 jours de course wtf

3/ Demarre fait taire, définitivement, les critiques de 2016. La façon dont il a monté la Cipressa (pas à fond en plus) et le pogio (devant - dans les 15- les deux fois) ne feront plus revenir les rageux sur sa victoire de 2016.
4/ La via Roma c'est mieux pour l'arrivée

5/ Toujours aussi mal filmé le pogio mais des énormes progrès sur l'arrivée (génial la caméra arrière ou on voit Nibali faire la nique au peloton). De même le sang froid de fêter sa victoire dans les 50 derniers mètres et le cri de joie (d'un mec comme lui ayant gagné tant de course ça montre




6/ Force est de constater que Nibali devient LE champion de ces dix (20-30?) dernières années....Les 3 grands tours (p-e qu'il va récupérer le Vuelta 2017 en plus), le tour de lombardi et msr...soit 2 monuments (et encore il serait capable de gagner lbl, le tdflandres ou pr).


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Re: Les enseignements importants de ce MSR
tuco a écrit : 18 mars 2018, 08:11 G-Si les SRM sont utiles aux coureurs pour améliorer leur entrainement, il serait stupide et rétrograde de les priver de ces données, mais pas en course. Beaucoup n'osent pas aller "dans le rouge", alors que (pour la crème en tout cas) c'est possible durant un petit laps de temps. Anquetil disait que la différence entre le champion et le bon coureur, c'est sa plus longue résistance à la douleur (ou était-ce Merckx ? Peu importe).
Hinault disait ça aussi. Jamais compris comment on pouvait savoir que le type d'à côté souffre vraiment plus ou moins que toi (dans la mesure où le niveau est à peu près identique évidemment).
Globalement d'accord avec tout le reste. Pour la question concernant le nombre d'équipiers j'en sais rien. Je me disais que c'était bien mais les arguments de Liam sont eux aussi très convaincant. Bref, faut tester sur la durée mais je crois que je préfère une course à 9 sans oreillette qu'à 6 ou 7 avec oreillette.
Re: Les enseignements importants de ce MSR
Fusagasuga2 a écrit : 18 mars 2018, 10:35
Hinault disait ça aussi. Jamais compris comment on pouvait savoir que le type d'à côté souffre vraiment plus ou moins que toi
Quand je jouais à PCS (au passage, suite à un crash, j'ai perdu mon PCM 2010, s'il y a une bonne âme qui passe...

Hinault avait remarqué qu'une veine de zoetemelk "tremblait" quand il était pas bien et il en profitait pour mettre une cacahuète. D'autres notent un changement d'allure dans la position.
Et dire que plein de gens pensent que le cyclisme est un sport de bourrin, alors qu'il y a tellement de paramètres (tiens, par exemple,les équipes qui veulent se venger de toi suite à une mauvaise action, genre Cousin, sur une course précédente). ça me fascine. Le métier de DS doit être passionnant et il faut une intelligence forte pour être DS ou bon coureur, je pense.
Re: Les enseignements importants de ce MSR
gros +1. Avec la frilosité ambiante des DS actuels, où chaque coureur, chaque équipe compte les coups de pédale, quand tu enlèves un coureur par équipe, tu as encore moins d'attaques qu'avant.Liam a écrit : 18 mars 2018, 09:37 Par rapport à la reduction d'effectifs : on avait jamais vu si peu d'attaques dans la Cipressa (on n'en a même pas vu du tout). Réduisons encore le nombre de coureurs et nous ne verrons même plus d'échappée matinale.
Réduire les equipes pousse au conservatisme. Tous les coureurs qui étaient devant hier l'aurait été à 8 ou 9 et tous les coureurs lâchés également. Il n'y avait pas moins d'équipiers pour rouler sur Nibali dans le final que les autres années. Si Nibali c'est parce que les leaders s'enterrent, pas parce qu'ils manquaient de main d'oeuvre.
Dans un tel final les équipiers n'ont d'utilité que sur la partie plate en bas de la descente. Sur tout le haut du Poggio et la descente qui suit c'est aux leaders de faire le boulot.
Si on prend l'exemple de la FDJ, equipe la plus en vue hier, ils ont parfaitement compris et integré la problématique des équipes reduites en gardant Cimolai au chaud toute la journée pour s'assurer qu'il passe le Poggio. Il n'a pas fait plus d'efforts que si l'équipe avait été 8 ou 9. Or dans l'effectif c'était le seul à pouvoir passer. Il a ensuite fait sa part sur le plat avant l'emballage au moment où il a pu remonter. Les équipiers qui pouvaient potentiellement condamner Nibali auraient été des équipiers qui soient capables de passer le Poggio dans les 5/10 premières positions pour rouler au lieu de laisser les leaders temporiser. FDJ n'en avait pas, Bora non plus. Trentin aurait pu prendre ce rôle mais l'a joué pour lui. Et Alaf a du attendre que Viviani et Richeze se replace après être passés loin à la cabine.
Juger que la reduction des effectifs a permis à Nibali d'aller au bout et à la course d'être interessante est un constat bien trop simpliste. On n'a jamais vu aussi peu d'attaques dans la Cipressa, ni autant de leaders s'enterrer. Ce n'est surtout pas la course qui va me permettre de croire que c'est la bonne solution.
Re: Les enseignements importants de ce MSR
Gros -1, car celui qui attaque en profite plus. La preuve par Nibali.
Re: Les enseignements importants de ce MSR
Pour étayer un peu plus mon post : je viens de revoir le final et me rends compte que la victoire de Nibmi est presqu'autant une victoire d'équipe qu'individuel.
On pense que Nibali a gagné parce que les forces collectives étaient moindre alors qu'en réalité il profite complètement de la supériorité de son équipe. Mohoric a fait un travail remarquable pour monter le Poggio sur un faux rythme suite à l attaque de son leader, puis gêne considérablement les relais avec Haussler sur la partie plate.
Bahrein etait la seule équipe à 4 dans le final. Et cette supériorité numérique
lui a été clairement profitable.
Ce n'est donc absolument pas la victoire d'un homme seul face à des armadas affaiblis par le nombre. L'armada hier c'était Bahrein
On pense que Nibali a gagné parce que les forces collectives étaient moindre alors qu'en réalité il profite complètement de la supériorité de son équipe. Mohoric a fait un travail remarquable pour monter le Poggio sur un faux rythme suite à l attaque de son leader, puis gêne considérablement les relais avec Haussler sur la partie plate.
Bahrein etait la seule équipe à 4 dans le final. Et cette supériorité numérique
lui a été clairement profitable.
Ce n'est donc absolument pas la victoire d'un homme seul face à des armadas affaiblis par le nombre. L'armada hier c'était Bahrein

Re: Les enseignements importants de ce MSR
C'est un constat aussi simpliste que ceux qui disent qu'il n'y a pas eu de mouvements dans la Cipressa à cause de la réduction des effectifs.Liam a écrit : 18 mars 2018, 09:37 Par rapport à la reduction d'effectifs : on avait jamais vu si peu d'attaques dans la Cipressa (on n'en a même pas vu du tout). Réduisons encore le nombre de coureurs et nous ne verrons même plus d'échappée matinale.
Réduire les equipes pousse au conservatisme. Tous les coureurs qui étaient devant hier l'aurait été à 8 ou 9 et tous les coureurs lâchés également. Il n'y avait pas moins d'équipiers pour rouler sur Nibali dans le final que les autres années. Si Nibali c'est parce que les leaders s'enterrent, pas parce qu'ils manquaient de main d'oeuvre.
Dans un tel final les équipiers n'ont d'utilité que sur la partie plate en bas de la descente. Sur tout le haut du Poggio et la descente qui suit c'est aux leaders de faire le boulot.
Si on prend l'exemple de la FDJ, equipe la plus en vue hier, ils ont parfaitement compris et integré la problématique des équipes reduites en gardant Cimolai au chaud toute la journée pour s'assurer qu'il passe le Poggio. Il n'a pas fait plus d'efforts que si l'équipe avait été 8 ou 9. Or dans l'effectif c'était le seul à pouvoir passer. Il a ensuite fait sa part sur le plat avant l'emballage au moment où il a pu remonter. Les équipiers qui pouvaient potentiellement condamner Nibali auraient été des équipiers qui soient capables de passer le Poggio dans les 5/10 premières positions pour rouler au lieu de laisser les leaders temporiser. FDJ n'en avait pas, Bora non plus. Trentin aurait pu prendre ce rôle mais l'a joué pour lui. Et Alaf a du attendre que Viviani et Richeze se replace après être passés loin à la cabine.
Juger que la reduction des effectifs a permis à Nibali d'aller au bout et à la course d'être interessante est un constat bien trop simpliste. On n'a jamais vu aussi peu d'attaques dans la Cipressa, ni autant de leaders s'enterrer. Ce n'est surtout pas la course qui va me permettre de croire que c'est la bonne solution.
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Re: Les enseignements importants de ce MSR
L’an dernier aussi ceux qui attaquent sont aller au bout, un coureur de plus ou d’en moins ça ne change rien.tuco a écrit : 18 mars 2018, 11:07 Gros -1, car celui qui attaque en profite plus. La preuve par Nibali.
Re: Les enseignements importants de ce MSR
L argument de Liam se tien. D ailleurs c est un peu ce que je disais... Nibali sort aucun équipier capable de lui rouler dessus.
Mais au finale ils sont 50 dans le peloton donc au moins 2-3/ équipes sachant que seul la Bahrein peut pas rouler...
Donc bon sur 1 jour ca ne change pas grand chose.
A voir sur les GT même si j ai peur qu' une sky à 7 en fin de tout soit si supérieur à une Mobistar a 5 que ca aggrave les choses...
Mais au finale ils sont 50 dans le peloton donc au moins 2-3/ équipes sachant que seul la Bahrein peut pas rouler...
Donc bon sur 1 jour ca ne change pas grand chose.
A voir sur les GT même si j ai peur qu' une sky à 7 en fin de tout soit si supérieur à une Mobistar a 5 que ca aggrave les choses...
Re: Les enseignements importants de ce MSR
d ailleurs sur les GT, je me demande si un système d élimination serait pas possible et efficace.Thor8_one a écrit : 18 mars 2018, 11:51 L argument de Liam se tien. D ailleurs c est un peu ce que je disais... Nibali sort aucun équipier capable de lui rouler dessus.
Mais au finale ils sont 50 dans le peloton donc au moins 2-3/ équipes sachant que seul la Bahrein peut pas rouler...
Donc bon sur 1 jour ca ne change pas grand chose.
A voir sur les GT même si j ai peur qu' une sky à 7 en fin de tout soit si supérieur à une Mobistar a 5 que ca aggrave les choses...
Type on élimine les 20 derniers de chaque semaines ce qui evite les courses à la Sky ou on lâche des grimpeurs en fin d étapes pour faire récupérer... Ou un truc dans le style...
Re: Les enseignements importants de ce MSR
ouais enfin Mohoric ou Haussler peuvent géner autant qu'ils veulent, s'il y a un mec d'une équipe capable de faire ce que Paolini avait fait pour Kristoff lors de sa victoire il se fait manger... Il est évident que dire que la victoire de Nibali est grâce à la réduction des équipes est fallacieux, je sais bien, je dis ça en partie en rigolant parce qu'on manque d'éléments fermes de toutes façons. Reste que j'attends avec impatience l'article sur l'impact des équipes réduites, même réduites que d'un coureur. Moi je constate que sur 2 des 3 courses WT historiques de ce début de saison (PN, MSR et Tirreno) on a la victoire qui souri à un attaquant par une marge infime, et si ce n'est pas nécessairement grâce à des équipes réduites, il est clair que dans les deux cas si Ewan et Yates avaient eu un autre mec costaud capable de rouler un peu plus longtemps, Soler et Nibali n'auraient pas gagnés....
Re: Les enseignements importants de ce MSR
Le scénario d'hier, c'est celui qu'on voit quasiment tous les ans sur Milan - San Remo. Il y a peu de téméraires donc ça attend, ça attend et parfois il y a un grand leader qui tente un truc dans le Poggio. Rien de neuf.blouss_ a écrit : 18 mars 2018, 11:03gros +1. Avec la frilosité ambiante des DS actuels, où chaque coureur, chaque équipe compte les coups de pédale, quand tu enlèves un coureur par équipe, tu as encore moins d'attaques qu'avant.Liam a écrit : 18 mars 2018, 09:37 Par rapport à la reduction d'effectifs : on avait jamais vu si peu d'attaques dans la Cipressa (on n'en a même pas vu du tout). Réduisons encore le nombre de coureurs et nous ne verrons même plus d'échappée matinale.
Réduire les equipes pousse au conservatisme. Tous les coureurs qui étaient devant hier l'aurait été à 8 ou 9 et tous les coureurs lâchés également. Il n'y avait pas moins d'équipiers pour rouler sur Nibali dans le final que les autres années. Si Nibali c'est parce que les leaders s'enterrent, pas parce qu'ils manquaient de main d'oeuvre.
Dans un tel final les équipiers n'ont d'utilité que sur la partie plate en bas de la descente. Sur tout le haut du Poggio et la descente qui suit c'est aux leaders de faire le boulot.
Si on prend l'exemple de la FDJ, equipe la plus en vue hier, ils ont parfaitement compris et integré la problématique des équipes reduites en gardant Cimolai au chaud toute la journée pour s'assurer qu'il passe le Poggio. Il n'a pas fait plus d'efforts que si l'équipe avait été 8 ou 9. Or dans l'effectif c'était le seul à pouvoir passer. Il a ensuite fait sa part sur le plat avant l'emballage au moment où il a pu remonter. Les équipiers qui pouvaient potentiellement condamner Nibali auraient été des équipiers qui soient capables de passer le Poggio dans les 5/10 premières positions pour rouler au lieu de laisser les leaders temporiser. FDJ n'en avait pas, Bora non plus. Trentin aurait pu prendre ce rôle mais l'a joué pour lui. Et Alaf a du attendre que Viviani et Richeze se replace après être passés loin à la cabine.
Juger que la reduction des effectifs a permis à Nibali d'aller au bout et à la course d'être interessante est un constat bien trop simpliste. On n'a jamais vu aussi peu d'attaques dans la Cipressa, ni autant de leaders s'enterrer. Ce n'est surtout pas la course qui va me permettre de croire que c'est la bonne solution.
Sur un terrain beaucoup plus propice à une course de mouvement, ça a attaqué de partout lors de la dernière étape de Paris-Nice pour aller chercher la gagne.
C'est aussi aux DS de s'adapter à cette petite évolution. Il y a ceux qui sont prêts à prendre des risques et qui rafleront la mise de temps en temps. Et il y a les frileux qui regarderont les autres lever les bras. Tant pis pour eux.
Moi ce que je constate, c'est qu'autant sur Paris-Nice que sur Milan - San Remo, c'est l'attaquant qui a été récompensé et tant mieux.
Re: Les enseignements importants de ce MSR
C'est Chaves qui avait remporté la tappone du Giro 2016 mais Nibali avait été plus bon sur cette étape lui aussituco a écrit : 18 mars 2018, 08:11 A- J'ai longtemps été hostile aux étapes courtes sur les GT, mais j'ai bien été obligé de constater qu'elles ont très souvent été excitantes. Cela dit, ce n'est pas un hasard que Nibali ait gagné la tappone du giro 2016, et on peut douter qu'il fut sorti vainqueur de son duel avec le peloton lors de ce MSR si la course avait fait 50 ou 100 km de moins.

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Re: Les enseignements importants de ce MSR
Pour l'importance du nombre d'équipers je crois quand même que seul le temps pourrait donner la réponse. Se baser sur un exemple (ou même quelques uns) pour bâtir une argumentation avec toutes les variables qui peuvent jouer dans une course cycliste ça ne me parait pas possible.
Pour ce qui concerne ce que dit Liam autant sa première partie me semblait intéressante autant son histoire sur la Barhein et son rôle dans le final me parait capillotracté. Là je rejoins Veji, si les autres sont costauds ils se mettent à rouler et la Bahrein n'empêchera rien du tout même s'ils sont 4.
Faut quand même pas oublier que ça fait des années qu'on se fait ch**r sur pas mal de course à cause de la capacité de certaines équipes à cadenasser l'épreuve notamment, semble t-il, grâce à leur importance numérique. Si la diminution du nombre de coureurs par équipe n'amène rien on pourrait peut être tenter autre chose ou ajouter autre chose (je reviens aux oreillettes)
Pour ce qui concerne ce que dit Liam autant sa première partie me semblait intéressante autant son histoire sur la Barhein et son rôle dans le final me parait capillotracté. Là je rejoins Veji, si les autres sont costauds ils se mettent à rouler et la Bahrein n'empêchera rien du tout même s'ils sont 4.
Faut quand même pas oublier que ça fait des années qu'on se fait ch**r sur pas mal de course à cause de la capacité de certaines équipes à cadenasser l'épreuve notamment, semble t-il, grâce à leur importance numérique. Si la diminution du nombre de coureurs par équipe n'amène rien on pourrait peut être tenter autre chose ou ajouter autre chose (je reviens aux oreillettes)
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Re: Les enseignements importants de ce MSR
Déception, il manque le paragraphe sur le retour aux vélos de 15 kilos
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