Réduction des équipes et autres obessions...

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veji2
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Réduction des équipes et autres obessions...

Je lisais la chronique de Moncoutié sur Cyclismactu et je trouvais intéressant cette partie sur les classiques verrouillées :

\"Souvent, les équipiers sont trop forts. Et puis parfois, leaders ont peur de faire l'effort de trop puis de le payer ensuite. Il faut de plus en plus calculer l'attaque au bon moment et on voit que ce scénario et de plus en plus réguiler et sert de point de repère lors des briefings d'avant-course. Sur 260 kilomètres, le nombre de cartouches est limité et évidemment, la course se joue à la fin. Comment changer ça ? On pourrait réduire le nombre d'équipiers par exemple. Je pense que c'est en partie la cause du problème. Le niveau entre leaders et équipiers tend à se rapprocher. Des équipes ont tout de même tenté, comme Astana...

On ne veut vraiment pas faire l'effort de trop sur ce genre de classique, à partir du moment où l'on voit certaines équipes bien représentées dans le groupe on hésite à attaquer. On vise la victoire mais les accessits sont également très importants. Pas mal de coureurs calculent. Des coups auraient pu être tentés par les équipes en surnombre comme la Katusha qui aurait pu essayer de déstabiliser Valverde. Certes ils l'ont fait dans les derniers kilomètres mais ils auraient pu tenter plus tôt sachant qu'ils avaient des coureurs costauds dans le final. Une attaque plus tôt aurait pu inciter Valverde à attaquer encore plus. Mais ce dernier a très bien calculé ses efforts même s'il faut avoir les jambes pour le faire tout de même.\"

J'ai été frappé par l'impact psychologique de la présence d'équipiers. En gros un leader se dit que s'il n'y a que des leaders ils vont peut être se regarder, ça vaut le coup d'attaquer et d'insister. En revanche dès qu'il voit qu'il y a encore 3 Katusha, 3 Astana, 2 Lampre, etc... il se dit tout de suite que les équipiers/lieutenants vont se dépouiller pour revenir sur lui et qu'il se sera sacrifié pour rien.

On voit bien une fois de plus que le cyclisme avec sa prime naturelle à la défensive qu'est l'abri du peloton peine à trouver des solutions, au point que les équipes en surnombre (Katusha ici) savent utiliser leur nombre défensivement mais pas offensivement !

JE suis content de voir que Moncoutié le mentionne, je me dis que c'est peut être discuté dans le milieu. il serait intéressant de voir des journalistes interroger les coureurs d'ailleurs.
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El_Pistolero_07
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Réduction des équipes et autres obessions...

Une étape intéressante pour démontrer cette théorie :
Dauphiné Finhault-Emosson 2014 : Froome a Nieve, Porte et Thomas avec lui jusqu'à 4 kms du sommet et du coup personne l'attaque, les hommes ont peur de l'armada Sky (les hommes pas Dieu, Dieu est courageux, vaillant et sur de sa force, il attaque) alors qu'au final Froome est dominé par Talansky et Hesjedal sur le dernier kilomètre. Mais être bien entouré lui a peut être permis d'éviter la catastrophe ce jour là, imaginez des attaques de Bardet, Kelderman, Nibali... Bref ce que l'on a eu le lendemain, car l'équipe Tinkoff était, elle incapable de gérer un maillot de leader...
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Mengin88
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Réduction des équipes et autres obessions...

le cyclisme est devenu de plus en plus stéréotypé. les équipes sont toutes organisées autour de leur leader, chacune ayant ses spécificités: certains visent les classiques, d'autres les CG ou encore les sprints.

Les équipiers sont souvent d'un niveau qui leur permettraient d'être parfois leaders dans d'autres équipes qui sont dans un registre différent.

Alors, oui, le nombre d'équipiers est un frein à l'audace et à l'improvisation au même titre que les oreillettes.
Cambrone ne mâchait pas ses mots, heureusement pour lui! (Desproges)
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