-Vélomen- a écrit : 27 juil. 2019, 17:32
Pour moi justement c'est un Tour de légende.
Qui s'est mal terminé pour les Français, mais ça n'empêche pas le caractère épique et le scénario invraisemblable. Rien qu'hier c'est juste fou, entre l'abandon de Pinot, grand favori du Tour avec Bernal, l'envol du Colombien loin de l'arrivée, le craquage du maillot jaune et les coulées de grêle...
Il n'y a eu que 2 étapes de montagne décevantes : jeudi et aujourd'hui, avec des scénarios typiques du cyclisme moderne.
Il faut relativiser tout ça.
Je précise avant d'aller plus loin que les anti-chauvins, les adeptes du French bashing, les cerbères de l'anti-patriotisme ne doivent pas se méprendre : je ne suis pas chauvin et essaie toujours d'être objectif.
Mais franchement : ce tour a été "beau" par ce que Pinot et Alaphilippe ont fait. Si je m'arrête là, ça ressemble à du chauvinisme débile et stérile. Sauf qu'à y regarder de près, à observer les étapes où l'on a vibré, ce sont eux qui ont rendu le tour intéressant. Et Bernal sur 2 jours dans les Alpes, avec les circonstances que l'on connaît.
Etapes où j'ai vibré :
Binche-Epernay. (victoire en solo d'
Alaphilippe après un numéro)
Macon - Saint-Etienne (numéro de
De Gendt +
Alaphilippe qui refait son show ET
Pinot qui le suit. 1ère fois qu'un favori du Tour bouge !)
Saint-Flour - Albi : la bordure. En mal, mais j'ai vibré. Sur une étape de plaine, c'est rare.
Limoux - Foix Prat dAlbis :
Pinot, encore lui, qui bouge et montre sa supériorité.
Embrun - Valloire : attaque de
Bernal. Tiens, un autre favori du tour.
Saint Jean de Maurienne - Tignes : abandon de
Pinot, craquage d'
Alaphilippe, prise de pouvoir de
Bernal. Vrai numéro de champion (pour un Ineos / Sky : c'est rare.)
Ca fait 6 étapes. Sur 21 - Sur 19 disons, car sur les chronos c'est pas évident d'être agrippé au fauteuil.
C'est pas mal c'est vrai, mais à y regarder de près les protagonistes qui nous ont enthousiasmé sont toujours les mêmes. Alors même que c'était beaucoup plus ouvert, que d'autres auraient pu tenter quelque chose.
Ce tour était largement plus plaisant que les années précédentes, mais les deux français ont été les séquoias géants qui ont caché la forêt d'arbustes.
Ce n'est pas parce qu'ils sont français, je le répète.
Malgré l'intensité émotionnelle, rien ne peut faire oublier les gros "fails" des étapes de la Planche des Belles Filles + de Bagnères de Bigorre + du Tourmalet (tiens, voilà la preuve que je ne suis pas patriotard, pour moi cette étape était un gros fail, en dépit de la victoire qui nous a fait plaisir à tous).
Ajoutons à ça les traditionnels gagne-petit qui ne "jouent" pas, qui préservent des placettes dont personne ne se rappellera...
